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1er mai : La fête après 241 grèves, en 2006 ?
Publié dans Agadirnet le 05 - 05 - 2007

C'est sur des notes positives que Driss Jettou veut terminer son mandat à la tête du gouvernement. Avant le mois de juin, il veut instituer l'indemnité pour perte d'emploi, lier les salaires au taux d'inflation, relancer le débat sur le droit de grève, réunir des conseils qui ne se sont jamais réunis... C'est de ces bonnes nouvelles qu'il a été surtout question durant les meetings organisés, un peu partout à travers le Royaume, à l'occasion de la fête du travail. Mais, pas seulement. Pour certains, le 1er mai est loin d'être une fête...
C'est habituel. À l'approche du 1er mai, de bonnes nouvelles sont annoncées pour les travailleurs. La fête du travail de cette année ne déroge pas à la règle. Le 1er ministre vient de soumettre aux syndicats son projet de lier les salaires au taux d'inflation. Mal interprétée, cette bonne intention a fait dire à certains syndicats à l'occasion de leur meeting du 1er mai et même avant, que l'échelle mobile des salaires et des prix allait enfin être appliquée au Maroc. Faux, a dû répondre le 1er ministre. Ce dernier a rectifié le tir, par voie de presse, en étant plus précis : « Ce n'est pas l'échelle mobile des salaires que nous avons proposée aux partenaires sociaux, mais un adossement au niveau d'inflation ». Les propos de Driss Jettou sont encore plus précis quand il souligne qu'il ne s'agira pas de l'inflation de l'année, mais du niveau moyen des dix dernières années.
Tout calcul fait, le taux moyen de l'inflation sur les dix derrières années est de 2%. Résultat : c'est de ce taux que pourrait augmenter le SMIG l'année prochaine, voire les quatre années suivantes. Mais, rien n'est encore décidé à en croire la primature : « lier les salaires au taux d'inflation est une proposition que les partenaires sociaux doivent encore négocier ». Des sources du ministère de l'Emploi confirment au Reporter qu'une commission technique va examiner cette question d'augmentation de salaire. Elle devra rendre ses conclusions avant la fin du mois prochain.
Dialogue social : sprint final
En plus de la commission des salaires, trois autres commissions techniques sont à l'œuvre. La première examine les mécanismes de mise en place d'une indemnité pour perte d'emploi. La seconde s'attelle à définir un SMIG rural. La troisième a la lourde tâche de sortir la plate-forme de réglementation du droit de la grève. Chacune des quatre commissions, toutes tripartites, doit rendre sa copie finale avant fin juin prochain. Ce qui devrait permettre à Driss Jettou d'annoncer quelques bonnes nouvelles à la fin de son mandat. En attendant, à travers leur discours du 1er mai, les secrétaires généraux de la plupart des syndicats font monter la pression en réclamant des augmentations conséquentes des salaires, des indemnités... Mais, les travailleurs doivent prendre leur mal en patience. Le dialogue social se poursuit. Il ne cessera pas après la fin de l'actuelle législature.
Les bonnes nouvelles attendues
L'indemnité pour perte d'emploi, en cours d'examen actuellement, se présente comme une indemnisation des travailleurs du secteur privé, cotisant à la CNSS, qui auront perdu leur emploi pour des raisons économiques ou technologiques. Elle est prévue dans le code du travail. Une étude quant à son application a été élaborée par la CNSS depuis 2002. Elle conclut que juste 0,70% de cotisations salariale et patronale suffirait à payer, durant six mois, une indemnité excédant le SMIG pour les cotisants mis en chômage. Une majoration a été même prévue pour les bénéficiaires ayant des enfants à charge.
Les négociations concernant l'indemnité pour perte d'emploi ont commencé depuis longtemps. Actuellement, elles sont sur le point d'aboutir, affirment des sources du ministère de l'Emploi. Autre dossier à l'étude : le SMIG rural. Il s'agit d'une autre forme de SMIG qui n'a rien à voir avec le salaire minimum agricole (SMAG). En cherchant à instituer un salaire propre aux travailleurs ruraux, le gouvernement dit vouloir coller à la réalité économique du monde rural.
Les négociations les plus âpres, concerneront les mécanismes de réglementation du droit de grève. Des mécanismes que réclame avec véhémence la CGEM et que l'ensemble des syndicats ne voient pas d'un bon œil. Même si rien n'indique un changement dans leur position, les négociateurs semblent avoir bon espoir d'arriver à une solution consensuelle.
Pour atténuer l'ampleur des grèves, le département de l'Emploi travaille à l'institution de la médiation dans le secteur privé. Il ne s'agira pas d'engager des sapeurs pompiers, précise une source du ministère de l'Emploi. Mais, de bien former, au Maroc et à l'étranger, des intervenants compétents, dynamiques et indépendants qui auront la capacité de prévenir des conflits pour ne pas devoir les « guérir ». Dans ce cadre, une expérience pilote devra être menée à Agadir. Elle est le fruit d'une collaboration entre le ministère de l'Emploi, la Wilaya, le Centre des Jeunes dirigeants et la CGEM. Tanger suivra.
Outre ces actions inédites, à la demande de la Primature, le département de l'Emploi prépare la réunion du conseil supérieur de la mutualité et le conseil supérieur de la négociation collective. Ces deux conseils qui ne se sont jamais réunis depuis leur création, devront le faire respectivement les 7 et 9 mai.
Les patrons ont aussi leurs revendications
A la veille du 1er mai, le Premier ministre a reçu les syndicats, mais aussi la CGEM. A l'occasion, les patrons ont également présenté leur cahier revendicatif. Réduction de l'impôt des sociétés (IS), révision de certaines dispositions du Code du travail concernant notamment les indemnités de départ et de licenciement et réglementation du droit de grève, sont autant de requêtes présentées par la CGEM. La Confédération attend, elle aussi, « un geste » de fin de mandat de la part de Driss Jettou.
1er mai : fête du travail dites-vous ?
Le 1er mai n'était pas une fête pour tous. Certains travailleurs et militants associatifs ont dû continuer la célébration dans des commissariats de police.
Lors de la fête du travail, l'AMDH a signalé à Agadir, à Laksar El Kébir et ailleurs des interpellations de certains syndicalistes par la police.
Selon l'association, des syndicalistes de l'UMT ont été arrêtés à Agadir juste après le défilé du 1er mai. Il s'agit de : Abderrahim Karrab (ouvrier agricole, membre du bureau national du Syndicat National des Ouvriers Agricoles affilié à la Fédération National du Secteur Agricole/ UMT), Elhoussine Oulhouss (syndicaliste membre de la Fédération Nationale de l'Enseignement FNE de l'UMT, président de la section de l'AMDH à Biougra) ainsi que Elmehdi Elkerkouch, Mustapha Elgarouaz (élèves, membres de l'AMDH, manifestants dans le cadre de la coordination contre la cherté de la vie ainsi que Mustapha Fathi (syndicaliste membre de la Fédération Nationale de l'Enseignement FNE de l'UMT, membre de la section de l'AMDH à Biougra).
Selon un communiqué de l'AMDH, Oulhous, Fathi et Elgarouz ont été mis en garde à vue et maltraités avant d'être relâchés. Les deux autres, Kerrab et El Kerkouch, sont détenus et poursuivis pour atteinte aux valeurs sacrées du Royaume.
A Laksar El Kébir, des syndicalistes de l'UMT ont dû fêter le 1er mai chez la police. Il s'agit de Hmihem Mohamed, secrétaire général de la section locale de l'UMT. Ce dernier a été arrêté chez lui le 1er mai à 15h. Il s'agit également de Merroune Mohamed, membre de la commission administrative de la fédération des collectivités locales ainsi que de Titouani Youssef, membre du bureau local du syndicat des collectivités locales et président de la section de l'AMDH de Laksar Lakbir. Merroune et Titouani ont été convoqués par la police. Les trois syndicalistes interpellés sont membres de Annahj Addimocrati.
A Chefchaouen, une soirée culturelle et musicale qui devait être organisée par l'UMT a été interdite par les autorités selon un communiqué de la section locale du syndicat. Cette décision exaspère les militants de la région parce qu'elle n'est même pas justifiée, comme le souligne un communiqué commun signé par l'UMT, Annahj, l'AMDH et le PSU.
Les victimes des années de plomb défilent
Les victimes et les familles des victimes des années de plomb ont défilé le 1er mai dans différentes villes dont Casablanca. Et c'est aux côtés des syndicalistes de la CDT qu'ils ont choisi de le faire. Leur but : rappeler leurs revendications. Le comité de coordination des familles des disparus et le Forum marocain pour la Vérité et la Justice avaient sensibilisé leurs membres pour participer à la « fête du travail ». Ce qu'ils ont fait en veillant à ne pas passer inaperçus.


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