Laâyoune : des missions diplomatiques se mobilisent avant le Conseil de Sécurité sur le Sahara    Inflation. Légère accalmie des prix en juillet    Béni Mellal-Khénifra : Deux grands barrages en cours de construction pour assurer une gestion hydrique durable    Restauration en terrasse : Marrakech classée 2e meilleure destination de la région MENA    Tourisme en images – EP5. Les immanquables de l'Oriental    Sur Hautes Instructions Royales, aide humanitaire supplémentaire au profit des habitants de Gaza    TICAD 9: Le Japon réaffirme sa non reconnaissance de la "rasd"    Fromages contaminés: Une alerte sanitaire va au delà de la France    Espagne: deux présumés membres de Daech arrêtés avec la collaboration de la DGST    SM Le Roi ordonne l'envoi d'une aide humanitaire supplémentaire à Gaza    Kitesurf : plus de 500 km au fil du Sahara pour le Dakhla Downwind Challenge    CHAN 2024 : L'Algérie valide son ticket pour les quarts    Leverkusen prêt à casser sa tirelire pour Eliesse Ben Seghir, Monaco réclame 35 M€    Aéroport Mohammed V: arrestation de deux femmes suspectées d'escroqueries    Le temps qu'il fera ce mardi 19 août 2025    Écoles d'ingénieurs : colère des candidats après une gestion chaotique du CNC 2025    Festival des Plages Maroc Telecom. Concerts et animations à Martil, Nador et Saïdia    Manel Ismahane Rebbah : «Le soutien de l'Algérie au Front Polisario soulève de nombreuses questions quant à ses motivations réelles»    Benslimane : Ziaïda, un refuge discret au cœur de la province    Casablanca : Le Marché Central se réinvente sans perdre ses racines    Prépa Mondial (F) de futsal : Les Lionnes au Brésil pour le ''III Torneio Internacional de Xanxerê''    HB-FB : Deux CDM juvéniles quasiment en simultané bientôt au Maroc    CHAN 2024 : Une fin de phase de poules sous haute tension ce mardi    «L'excès de projets financés par la Chine en Afrique pourrait affaiblir l'autonomie du continent et réduire sa capacité de négociation», met en garde un rapport du PCNS    Air Canada: reprise des négociations avec les grévistes, les vols restent suspendus    Trump et Zelensky à Washington : des négociations cruciales sur les conditions de la paix entre la Russie et l'Ukraine    La police arrête à Kénitra un automobiliste soupçonné de conduite téméraire    « Les élèves du toit du monde » – teaser    Maroc–Espagne : un partenariat sécuritaire qui dessine les contours de la protection en Méditerranée    La 21e édition de la FIL Panama, consacrant le Maroc comme invité d'honneur, a enregistré une affluence historique de plus de 108 000 visiteurs selon les organisateurs    Incendies de forêts. Le Nord du Maroc en alerte maximale    Trump veut abolir le vote par correspondance et les machines à voter    Rallye Dakhla-Guerguerat: en route vers Dakar !    "Dbibina" : réflexions sous la canicule    Un adolescent subit un viol collectif présumé lors du moussem de Moulay Abdallah, la justice sévira    Revue de presse de ce lundi 18 août 2025    Météo: Orages violents et vague de chaleur dans plusieurs provinces    Interview avec Dr Ali Moussa Iye et Prof. Augustin F.C. Holl : « La question de la gouvernance endogène nous ramène à celle de la souveraineté »    Développement territorial intégré: une nouvelle génération de programmes en vue    Turquie : Sept villages évacués à cause d'un incendie au nord-ouest    La rencontre Trump-Zelensky ouvrira la voie à un sommet trilatéral avec Poutine    CHAN 2024 : Le Maroc bat la RDC et se qualifie pour les quarts de finale    Hatim Ammor enflamme M'diq et réunit 180 000 spectateurs au Festival des plages    Foire internationale du livre de Panama : Abderrahman El Fathi réclame une académie de la langue espagnole au Maroc    El Jadida : Clap de fin des festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar    Sous les feux d'artifice: Clôture triomphale du Moussem Moulay Abdallah Amghar    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    L'ambassade de Chine à Rabat commémore le 80e anniversaire de la victoire des Alliés avec la projection d'un documentaire chinois    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Agadir : Qui arrêtera l'hémorragie de la prévarication ?
Publié dans Agadirnet le 03 - 10 - 2007

On ne cesserait jamais de maudire le sort d'Agadir et de la région Souss Massa Drâa, depuis déjà quelque temps. Un sort qui, d'année en année, ne fait que confirmer la malchance qui frappe cette zone, déjà en grosse difficulté, en termes de précarité et d'exclusion.
D'aucuns diraient que lorsqu' on est nommé à Agadir rien que pour éponger les faillites de ses propres entreprises, on ne pourrait jamais injecter des dynamiques de développement dans le processus socioéconomique de la région Sous-Massa-Draa, à l'instar de ses collègues à Tanger, Fès, Marrakech...
Poignée d'opportunistes
altière et hautaine qu'on arbore en public, parfois même entachée d'arrogance et d'indifférence, est la ligne de conduite d'une gestion défaillante. C'est normal si l'on sait que vaquer à ses besognes personnelles est une chose et s'investir dans les affaires publiques en est une autre. Le comble c'est que les notabilités de la région, peu soucieuses du fiasco qui étouffe toute cette superficie couvrant plus de 10% du territoire national s'amusent à jouer le jeu en contribuant foncièrement à redresser les projets de leur protégé à coups de millions et à, dans le meilleur des cas, fermer les yeux devant les dérapages monstrueux qui s'opèrent autour d'elles, infligeant ainsi à leur région un grave dysfonctionnement. Cette poignée d'opportunistes poltrons s'est même payé le luxe d'offrir une bagnole dernier cri à son petit chouchou, histoire de «récompenser» une déchéance déconcertante. C'est à ce prix, alors, que la banqueroute s'installe dans la région en termes de management et de développement, alors que, il y a trois années, la faillite ne concernait que son auteur, bien loin de la zone dont il préside aux destinées. Aujourd'hui, les déficits ne sont plus un secret pour personne. Ils concernent plusieurs compartiments, notamment en matière d'urbanisme où le duel mystificateur levé contre le maire de la ville a fait couler beaucoup d'encre suite à la fameuse conférence de presse au cours de laquelle les manoeuvres des Autorités ont été mises à nu et acculées au pied du mur. Il y a de quoi, en effet, si l'on sait que nombre d'autorisations ont été délivrées à tort et à travers, sans même la consultation de l'hôtel de ville ni aucune préoccupation des répercussions de cette urbanisation effrénée.
Effectivement, les retombées de ces basses supercheries ne se font pas attendre puisque le long des versants des monticules mitoyennes, sur le territoire du Hay Mohammadi, ont émergé des séries d'immeubles appartenant à des promoteurs immobiliers venus d'autres régions du pays (souvent par clientélisme béat), portant ainsi préjudice au système urbanistique et hypothéquant l'avenir d'une ville en pleine expansion économique. En effet, rien n'est prévu jusqu'à présent en termes d'équipement publics au sein de ces gigantesques unités immobilières pouvant contenir dans si peu de temps des milliers de familles (établissements scolaires, dispensaires et centres de santé, maisons des jeunes, complexes culturels, foyers de femmes, espaces verts, aires de sports...). «Après moi le déluge!». C'est ce que semble prôner l'heureux fortuné aux entreprises ressuscitées, avec la complicité vile des promoteurs privés et des institutions immobilières régionales, ainsi que les spéculateurs qui profitent de cette faramineuse aubaine. En fait, les prix de l'immobilier ne font que flamber aujourd'hui d'une manière extravagante, depuis que le tisserand a donné le feu vert de cette flambée vertigineuse en lançant sa fameuse devise sournoise : «il faudrait valoriser la ville». Une valorisation exagérée qui a fait augmenter les prix des logements et des terrains à trois fois plus en un laps de temps. C'est le cas du lotissement Haut Founty qui est passé d'environ 600.000 DH à plus de 1.800.000 DH.
Pis encore, au moment où les autres métropoles du royaume, dans un esprit fédérateur et synergique, toutes composantes confondues, s'ingénient à monter des projets d'envergure convaincants dans le cadre du programme national de «mise à niveau des villes», attirant de ce fait des fonds colossaux, la Région Souss Massa Drâa ne parvient guère à se confectionner communément une image de marque pouvant persuader les décideurs centraux. Il n' y a pas lieu de chercher plus loin les raisons de cette déconfiture amère, car l'instigateur principal, la locomotive de cette opération censé rassembler toutes les énergies, est plutôt préoccupé par la mission pour laquelle on lui a balisé le chemin de la réhabilitation de ses propres entreprises. Evidemment, on ne peut guère concilier les deux tâches et il fallait bien trouver un prétexte, celui de brandir le bras de fer contre le maire de la ville et lui faire endosser tous les maux imaginables, tout en dressant contre lui les constituantes de la communauté locale, particulièrement ses propres élus de la majorité. Un vilain prétexte que tous les habitués de la magouille et de l'escroquerie se sont approprié, avec la bénédiction de leur protégé, afin d'enfoncer le clou encore plus et avorter une nouvelle expérience communale centrée sur l'intégrité, la préservation des deniers publics et l'édification de la démocratie locale par le biais des valeurs du modernisme et du progrès.
Un phénomène oligarchique
C'est ainsi qu'on fait circuler dans le tissu socio-économique le fait que le maire «bloque» et «s'enferme», même au sein des siens, aussi bien au niveau local que central. Une propagande abjecte que les autorités, toujours dans une tentative de dissimuler les vraies causes de cette déconvenue, ont pu propager dans les divers et multiples milieux, en particulier des entreprises dont nombre d'entre elles ont, malheureusement, l'habitude d'évoluer sans les normes requises et jouissent de la mansuétude complice des anciens occupants de l'hôtel de ville. Il faut bien dire que le comportement des autorités est «compréhensible» si l'on sait que, des décennies durant, elles s'étaient toujours octroyé les largesses des élus précédents. C'est ce qu'on appelle le phénomène de «l'oligarchie» qui s'enrichit aux dépens du système corruptif de l'administration, installé dans le corps communal. C'est tout à fait «normal» que toute cette tempête s'élève aujourd'hui contre l'actuel maire car son «tort» n'est autre que de décider, contre vents et marées, mettre un terme, enfin, à cette complicité abominable. Mais, au fil du temps, les machinations de tous ces parasites s'effriteront, sans doute, comme des fétus de paille, car les consciences propres de la ville ne sauraient cautionner ces infamies et finiront par réagir résolument contre les mains sales, celles, entre autres, qui rallieraient son textile réanimé, une fois remercié de son poste, mais gardera à jamais la mauvaise conscience d'avoir énormément nui à la région durant son lugubre passage.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.