Le risque d'incendies plane sur plusieurs provinces marocaines. Du 17 au 20 août, l'Agence nationale des Eaux et Forêts (ANEF) alerte sur une menace extrême dans certaines zones du Nord, où la combinaison d'une végétation dense et de conditions climatiques propices pourrait transformer la moindre étincelle en brasier incontrôlable. Selon le dernier Bulletin de risque des incendies de forêts (BRIF), les provinces de Chefchaouen, Fahs-Anjra, Tanger-Assilah, M'diq-Fnideq et Taza figurent parmi les plus vulnérables, classées en niveau de risque extrême. Juste derrière, Al Hoceima, Larache, Ouezzane, Tétouan, Ifrane et Taounate sont considérées à risque élevé. D'autres provinces, de Berkane à Agadir en passant par Rabat et Béni Mellal, sont placées sous surveillance renforcée avec un risque moyen. L'alerte, fondée sur des modèles scientifiques croisant combustibilité des essences forestières et paramètres topoclimatiques, vise à anticiper et prévenir les départs de feux. L'ANEF appelle ainsi riverains, estivants et professionnels à redoubler de vigilance : éviter tout geste imprudent, limiter l'usage du feu et signaler immédiatement toute fumée ou comportement suspect aux autorités locales. À l'approche d'un été marqué par la sécheresse et des températures élevées, l'agence insiste : la rapidité de réaction est cruciale pour contenir tout départ d'incendie et réduire les dégâts. La mobilisation collective demeure le meilleur rempart face à une menace qui, chaque année, met à rude épreuve les forêts marocaines.