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Boycott du poisson: une nouvelle campagne dénonce la hausse des prix au mois de Ramadan
Publié dans Al3omk le 23 - 05 - 2018

BOYCOTT – "La miséricorde" sur laquelle comptait en ce mois de ramadan le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, pour tourner la page du boycott, n'aura été qu'un vœu pieux. Au boycott de trois produits s'ajoute depuis quelques jours celui du poisson, via une nouvelle campagne relayée sur les réseaux sociaux par deux hashtags, #خليه_يخناز ("laisse-le pourrir") et #خليه_يعوم ("laisse-le nager"). Sur la page Facebook "Maroc pour tous" , une affiche (image ci-dessous), publiée aujourd'hui, explique que ce nouveau boycott relève d'une logique: "Les sardines sont chères, je ne les achète pas… Très normal??!"
Comme pour les produits boycottés depuis un mois par les Marocains, c'est sur les réseaux sociaux que ce nouvel appel au boycott trouve son élan. Expressions de soutien, adhésion au boycott, les citoyens se montrent convaincus par la légitimité de dénoncer une hausse des prix bien exceptionnelle au mois de ramadan.
Ce qu'en pensent les députés
Aux groupes parlementaires de l'opposition, ce nouveau boycott est "sans surprise". Le président du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants, Mohamed Chourourou, déclare au HuffPost Maroc que le gouvernement en est "pleinement responsable". "C'est là le résultat inéluctable de l'échec de la politique du gouvernement. Ce dernier n'a pas pris les mesures nécessaires pour garantir une concurrence au profit des consommateurs. Elle lui est nocive actuellement", estime-t-il.
Pour ce député, l'argument de la liberté des prix ne peut justifier "l'inaction" du gouvernement. "Il doit fixer des plafonds. Le poisson, une fois arrivé au port, est accaparé par des intermédiaires/spéculateurs qui déterminent les prix à leur guise et se partagent le pactole. Il faut que le gouvernement intervienne pour arrêter cette anarchie", soutient-il. Et d'assimiler le secteur du poisson à celui des hydrocarbures qui a engrangé un montant de 14 milliards de surplus de marges depuis la libéralisation du secteur, d'après un rapport parlementaire. "Le contrôle des prix s'impose et des départements ministériels, dont celui de l'Intérieur et celui des Affaires générales et de la gouvernance, sont appelés à le faire", affirme le président du groupe parlementaire du PAM. Il précise que la loi 104 -12 relative à la liberté des prix et de la concurrence offre au gouvernement la possibilité d'intervenir, même provisoirement, sur la hausse et la baisse des prix si elle est jugée "excessive" dans le but de maintenir "un seuil raisonnable".
"Le gouvernement a assimilé la leçon du boycott", déclare, de son côté, au HuffPost Maroc, le président du groupe parlementaire de l'Istiqlal, Noureddine Moudiane. Pour ce dernier, le boycott des trois marques a servi "d'alertes" et de "messages qui, malgré leur impact économique, ont bien été reçus par tous les concernés". Et d'estimer que le boycott, à présent, "ne s'impose plus" et qu'"il ne faut pas non plus en faire usage à tout-va, du moment qu'il a porté ses fruits", faisant ainsi allusion à la baisse des prix par la Centrale Danone dans le cadre d'une offre visant à "se réconcilier" avec le consommateur.
Cependant, le député souligne que le gouvernement est appelé à intervenir pour protéger le pouvoir d'achat des consommateurs. "Le gouvernement doit agir lorsque des intermédiaires achètent les sardines à 5 dirhams et les vendent à 30 dirhams. Pourquoi une marge aussi importante?", s'interroge le député. Et de souligner que "la flambée des prix touche plusieurs produits et pas uniquement ceux qui font l'objet du boycott. Le gouvernement doit contrôler les prix, augmenter les salaires et reprendre le dialogue social avec les syndicats"′′, insiste Noureddine Moudiane.
Le parti de l'Istiqlal, qui a rallié l'opposition, travaille en ce moment sur "l'amendement de la loi de finance" dans le but de réagir à cet état des lieux. "Nous avons une réunion, ce mardi, au parti. Nous devons étudier les mesures à même de permettre au gouvernement de remédier à la situation sociale lamentable actuelle", annonce le député, estimant qu'il est temps, pour le gouvernement, "d'amender la loi de finance pour y intégrer des mesures de protection du pouvoir d'achat".
Boycott, un droit!
En attendant des mesures concrètes, le boycott, pour le consommateur, reste un droit. En tout cas, le président fondateur de l'association de protection des consommateurs à Casablanca, Uniconso, Ouadi Madih en est convaincu: "Nous soutenons le boycott tant qu'il est légitimé par une raison économique". Pour le militant des droits du consommateur, le boycott d'un produit se justifie auprès du consommateur par son prix et/ou sa qualité et/ou les conditions d'hygiène de sa conservation. "Nous avons constaté, en tant qu'association, que les prix du poisson ont enregistré une hausse au début du mois sacré. Le prix des sardines atteint à Casablanca 20 dirhams le kilo et à Fès, il est de 25 dirhams. C'est relativement cher par rapport à la normal", indique Ouadi Madih. Et d'ajouter que les autres produits de la mer n'ont pas échappé à la hausse.
Pour le président d'Uniconso, le gouvernement ne doit pas se contenter "d'écouter" ou de mettre en place de lignes téléphoniques. "Le consommateur a besoin de preuve que son écoute a servi à donner lieu à un changement, qu'un fournisseurs ou producteur a été réprimandé suite à son appel. Sinon, il ne va plus appeler", soutient Ouadi Madih.
Le boycott, aux yeux de ce dernier, reste une alternative pour le consommateur marocain pour se faire entendre. "Le consommateur a le droit de choisir et c'est au fournisseur d'y répondre. La concurrence à laquelle le consommateur fait face n'est ni saine, ni loyale. Elle est détenue par des lobbies et cela doit changer", insiste le président fondateur d'Uniconso.


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