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Nabil Benabdallah devant les cadres d'Agadir : La chaise vide profite aux faussaires de la démocratie
Publié dans Albayane le 18 - 09 - 2011


C'est un discours limpide et persuasif que le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah a tenu devant un large parterre d'élites, vendredi soir au centre d'estivage COS/ONE d'Agadir. Plus de 250 cadres de divers horizons, universitaires, ingénieurs, médecins, avocats, pharmaciens, responsables d'institutions publiques, chefs d'entreprises privées, acteurs associatifs… ont répondu à l'invitation de la section du parti d'Agadir au diner-débat, organisé conformément au programme national intitulé «rencontres avec les cadres». Prenant la parole en premier lieu lors de cet immense rassemblement, Abdlahad Fassi Fihri, membre du bureau politique a explicité les finalités d'une telle entreprise en ces moments cruciaux que traverse notre pays. Le PPS longtemps considéré comme « le parti des cadres », précise-t-il, s'dresse, en fait, à cette couche de la société, porteuse d'idées et de visions à même d'impulser des élans judicieux pour l'essor multiforme de notre nation. C'est une phase historique qui marque le parcours national autour duquel se doivent s'agripper toutes les forces vives, y compris les intellectuels et les élites, conclut-il. Fidèle à ses propos francs et incisifs, Nabil Benabdallah n'a guère mâché ses mots en abordant, volet par volet, les grands traits de la situation politique au Maroc. Tout d'abord, il mit en exergue les avancées notoires que le pays a accumulés en termes de réformes dans de moult domaines, institutionnel, démocratique, économique, social, culturel… Mais ces prouesses certaines que nul ne pourrait contester ont été émaillées également de nombre de contre-performances et de dépravations, notamment lors des dernières échéances électorales dont les pourtours révélaient encore des manies frauduleuses qu'on croyait bien révolues. Le pays a donc besoin, poursuit l'orateur, d'un nouveau contrat politique et de nouvelles générations politiques sur lesquel s notre parti a énergiquement insisté au lendemain du désastre votatif. Dans ce même sillage, l'intervenant a déploré les incidences directes de ces faussetés qui ont caractérisé l'échéancier électoral, occasionnant, en effet, un profond malaise et une cinglante raclée à la confiance au sein des masses populaires. «Devant toutes ces déconvenues, nous n'avons pas cessé de mener la lutte démocratique sans merci, avec nos propres moyens, sans jamais baisser les bras, en dépit de la mystification du paysage politique marocain», indique-t-il. Persuadé du rôle capital et incontournable que peuvent encore jouer la Koutla et le camp de la gauche, le secrétaire général du PPS affirme que seul le combat au sein des institutions est raisonnablement fructueux, loin de la fantaisie des rêveurs «du grand soir» et de la fourberie des prêcheurs «de la Khilafa». Ce front national qui avait introduit le pays, au côté de la monarchie, dans le processus de l'expansion, depuis, maintenant plus d'une décennie, est appelé à se ressaisir et à se déployer à fond, sans se cantonner dans les calculs réducteurs et les vanités stériles. Pour notre part, déclare Nabil Benabdallah, nous n'avons eu jamais de cesse d'insuffler des bouffées d'oxygène dans les veines de notre alliance qui, hélas, n'a pu se raffermir et présenter, jusqu'ici des mémorandums communs aussi bien lors des consultations référendaires ni en ces moments de négociations électorales. «Cependant, je peux vous annoncer que, dans les jours à venir, des indicateurs fort probants sont de nature à concrétiser les intentions des rencontres répétées des instances dirigeantes, au niveau des mesures unitaires pouvant déboucher pareillement sur la mise en place des candidats uniques dans certaines circonscriptions», claironne le secrétaire général du parti. Dans le même ordre d'idées, tout en valorisant les vives impulsions injectées par le mouvement du 20 février dans la dynamique de la nation, en pleine effervescence du printemps arabe, Nabil Benabdallah mit le point sur les aspects prompts de ce déclic protestataire de la rue pour des revendications arborées par les forces progressistes et démocratiques depuis longtemps déjà, mais ne sauraient remplacer le labeur institutionnel au sein de l'hémicycle. Ainsi, exhorte-t-il un redéploiement massif de ces jeunes insurgés contre la dépravation et la fausseté, en s'associant aux démarches de contrôle et de dénonciation des manœuvres de fraude et d'illicéité des procédures électorales illicites. D'autre part, il convia les associations amazighes à s'impliquer dans le processus électoral, en abandonnant leurs attitudes passives d'antan. «Il faudrait passer de votre statut actuel de force de proposition et de pression pour l'officialisation de la langue et de la culture amazighes, chose qui aujourd'hui est une réalité, à un registre d'engagement politique dans la mesure où la constitutionnalité de l'amazighité a nécessité un grand débat et une sérieuse volonté de mettre en œuvre les lois d'application au sein de l'instance législative. Vous dites que vous avez des alliés privilégiés, soutenez-les alors dans le concret pour parachever ce long et rude itinéraire identitaire !». Enfin, le secrétaire général du parti a directement enclenché un appel de conscience en direction des cadres dont manifestement la plupart, pour des raisons tant objectives que subjectives, ont longtemps boudé l'action politique et, de ce fait, contribuent notoirement à l'accession des dépravateurs aux gestions des affaires publiques nationales, régionales et locales. Il est donc grand temps, tonne l'intervenant, de sortir de cette léthargie chronique. L'élite constitue l'épine nodale de la résurrection nationale, car les innovations contenues dans la constitution ont foncièrement besoin des cervelles innovantes et accompagnatrices des grands changements sociétaux qui s'opèrent dans notre pays d'une manière galopante. «Nous nous donnons des atouts majeurs pour saisir ces opportunités de haute notoriété, notamment la stabilité et la symbiose qui unissent les composantes de la nation. C'est la raison pour laquelle, les vents de révolutions qui soufflent dans nombre de pays arabes ayant abouti à la chute des régimes pour des circonstances bien différentes, ont paradoxalement renforcé notre position de nation unie, forte et tournée vers les valeurs de la démocratie, la solidarité et la justice sociale», conclut-il. Après cette pertinente communication, une vingtaine d'intervenants a relayé pour enrichir ce débat des cadres, qualifié de libre et serein. Il convient de souligner enfin que cette initiative a été fortement appréciée par l'assistance impressionnée par les positions réalistes, audacieuses et novatrices contenues dans la communication du secrétaire général du PPS.

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