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Salé au centre d'une rencontre-débat du PPS : Le développement anarchique de la ville dépasse les efforts déployés
Publié dans Albayane le 17 - 08 - 2012

Le secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdellah, également ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, a affirmé, mardi soir, que le développement anarchique de la ville de Salé dépasse de loin toutes les prévisions, à tel point que tous les efforts déployés pour faire face au phénomène s'avèrent inefficaces. Intervenant lors d'une rencontre, tenue sous la présidence d'Abdessamed Zemzami, membre du Bureau politique du PPS et président du Conseil communal de Boulaknadel, il a indiqué que la périphérie et même un grand nombre de quartiers de la ville de Salé subissent depuis toujours un phénomène de ruralisation, qui se traduit par l'éparpillement et la dégradation du tissu urbanistique moderne et ancien de la ville ainsi que par la prolifération de l'habitat anarchique et l'implantation de quartiers sous équipés difficiles à structurer.
Toutes les interventions à postériori de réparation sont inefficaces pour améliorer la cadre bâti, à tel point que de tous les efforts déployés, importants soient-ils, pour développer et améliorer l'infrastructure de la ville ne sont pas visibles.
C'est ainsi que Salé, à l'instar d'ailleurs d'un grand nombre d'autres villes marocaines, connait un déficit énorme en termes d'habitat social pour répondre à la demande croissante des couches sociales à revenus limités, ses plans d'aménagement sont dépassés et les documents d'urbanisme disponibles sont caducs, a-t-il noté.
Selon M. Benabdellah, la ville doit faire l'objet d'un plan de restructuration, élaboré selon une nouvelle vision visant à l'intégrer dans son pôle autour de Rabat (Temara-Skhirat, Rabat-Salé).
Il a fait savoir à ce propos que son département travaille actuellement pour couvrir l'ensemble des villes marocaines par de nouveaux documents (plans d'aménagements, schémas directeurs) dont Salé, rappelant que la loi de l'urbanisme de 1992 est dépassée et que la Moudouana 44 de l'urbanisme, un texte de 500 articles n'a pas pu être adopté jusqu'à présent par le parlement.
Pour faire face à cette situation, l'on a accordé jusqu' à présent des dérogations aux opérateurs pour travailler dans les villes, ce qui a donné lieu aux résultats catastrophiques du développement anarchique des villes marocaines, a-t-il expliqué, notant que son département œuvre dans le cadre de la Politique de la ville pour développer une nouvelle approche plus souple, afin de faciliter le travail des conseils élus et des autorités en matière d'habitat surtout social.
Ce sont les élus et les responsables régionaux qui sont appelés à développer et mettre en œuvre des visions locales du développement de l'espace dont ils ont la charge, a-t-il expliqué.
Dans le cadre de cette politique, le développement urbanistique de la ville de Salé constitue une priorité pour le ministère, qui s'attèle à en faire une ville pilote en collaboration avec la mairie, le tissu associatif et les autorités locales, a-t-il dit.
Il est vrai qu'il faut traiter les cas urgents, mais il faut faire attention de ne pas le faire n'importe comment et n'importe où pour ne pas compliquer davantage la situation, a-t-il noté, appelant les intervenants à traiter en profondeur les problèmes dans l'objectif ultime de maitriser le développement urbanistique de la ville de Salé en assurant une offre suffisante en habitat social et de location destinée à répondre aux besoins des bidonvillois mais également à d'autres couches sociales vivant dans des quartiers de la médina et ailleurs. En agissant ainsi, l'on aura prêté attention non seulement aux habitants qui vivent dans des conditions déplorables dans les bidonvilles mais également dans des quartiers sous équipés sans discrimination aucune, a-t-il estimé.
Durant les 20 ou 30 dernières années, a-t-il rappelé, la ville de Salé a en effet connu une évolution non maitrisée, voire anarchique sous l'effet direct de l'exode rural.
Salé s'étend actuellement sur quelque 70.000 hectares et compte environ un million d'habitants contre 800.000 en 2004, soit 45% de tout le pôle autour de Rabat.
93% de la population est citadine, contre 7 pc de rural.
Mais ce qui caractérise l'espace qui abrite les 93 pc de citadins à Salé, c'est qu'il est partiellement ruralisé.
Il a rappelé dans ce cadre que la ville a accueilli durant la période 1994-2004 quelque 130.000 arrivants contre 45.000 pour Rabat, étant donné que la capitale a été en quelque sorte préservée avec sa ceinture verte et ses quartiers chics. Les quartiers populaires donnant sur l'Oued Bouregreg sont limités, ce qui fait que les arrivants trouvent beaucoup plus de facilités pour s'installer à Salé, devenue à elle seule un pôle principal dans l'axe Rabat-Tanger.
La ville est desservie par un réseau routier et ferroviaire important qui la relie à d'autres villes (autoroute, ligne TGV), ce qui devra en principe ouvrir à la ville de nouvelles perspectives de développement, a-t-il fait remarquer, rappelant que la ville ne manque pas en somme d'atouts.
Séparée de Rabat par l'Oued Bouregreg, cette position devrait en principe inciter à une complémentarité entre les deux villes jumelles, à travers la promotion d'une dualité dans le cadre d'une unité urbanistique, vision devant être intégrée dans tous les projets de la politique de la ville, mise en œuvre à Salé, a-t-il relevé.
Au-delà donc de son histoire ancienne avec sa médina et ses quartiers modernes, la ville de Salé devrait jouer un rôle plus dynamique pour développer une véritable complémentarité avec Rabat, la capitale administrative du Royaume.
Malheureusement, a-t-il dit, Salé poursuit son développement d'une manière plutôt anarchique sans être concernée par les édifices administratifs construits dans la capitale. Aucun ministère ne pense aller au-delà de l'oued Bouregreg pour construire de nouveaux édifices à Salé.
Il va sans dire que Salé en subit les conséquences, à travers l'aggravation du problème des transports, a-t-il indiqué. Tous les matins les habitants de la ville se dirigent vers Rabat, qu'ils quittent le soir pour regagner Salé, la ville dortoir de Rabat.
Il a en outre fait savoir que le ministère a mis au point non seulement à Salé, mais également dans d'autres villes, un plan visant le développement de l'habitat locatif destiné aux jeunes, qui n'ont pas encore suffisamment de moyens pour acquérir leur propre logement.
Réagissant à cet exposé, le maire de la ville, Noureddine Lazrak, a rendu hommage au ministre pour avoir diagnostiqué de manière claire et précise les problèmes de la ville, rappelant que Salé ne bénéficie pas convenablement de l'effort de développement de l'Etat dans la région. C'est ainsi que nombre de projets (Université internationale de Rabat, Technopolis près de Sala Al Jadida) sont attribués à Rabat alors que d'autres projets comme la prison de Salé lui sont collés.
Selon lui, la ville compte un certain nombre de bidonvilles (Sahb El Caid, Ras El Ain) et d'autres douars (Layaida, Sidi Abdellah, Douar Hlala, etc...), qui handicapent toutes les actions menées dans ce domaine, étant donné que le nombre de leurs habitants ne cesse de croitre.
Il a également proposé d'autoriser le développement vertical de la ville, limité actuellement à R+2 ou 3 pour arrêter son extension et appelé à la doter des documents d'urbanisme dont elle a besoin.
D'autres représentants des habitants et du tissu associatif de la ville dont l'Association Al Moustaqbal, l'Association Bouregreg et des associations issues des bidonvilles et d'autres douars ont loué l'initiative du PPS d'avoir initié cette rencontre avec la participation du Secrétaire général du parti pour débattre de leurs problèmes.
Salé est la ville de tous les contrastes, dira un intervenant. On y voit circuler le 1er Tramway du pays et les habitants se déplacer soit à dos d'âne soit dans des charrettes tirées par des bêtes. On y visite des quartiers modernes mais également des douars enclavés en plein centre de la ville.
Selon un intervenant, la ville dispose de tous les ingrédients pour devenir un véritable laboratoire où le ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville peut tester et mettre à l'épreuve sa Politique de la ville.


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