Une femme marocaine en détresse en Espagne Les Marocains résidant de l'étranger ne se la coulent pas toujours douce. Il y en a même qui vivent le calvaire. Ghizlane Bennounna en est une dans ce cas. Jeune femme de 37 ans, Ghizlane Bennouna, une Casablancaise, a été contrainte d'émigrer en Espagne après son mariage avec un Espagnol depuis 6 ans environ. Après que son foyer ait été égayé par la naissance d'un enfant, elle avait cru que tout son avenir allait être assuré dans le pays ibérique voisin. Mais malheureusement c'est tout à fait l'inverse qui lui arrive aujourd'hui, elle et son enfant âgé maintenant de 5 ans. Elle nous a contactés par téléphone depuis la ville de Murcia, son lieu de sa résidence, pour nous exprimer ses souffrances. Ses parents à Casablanca se sont également déplacés au journal pour confirmer la dépression de leur fille, maltraitée par son mari. Nous donnons ci-après quelques détails de cette affaire injuste comme rapporté par Ghizlane et ses parents : Ghizlane Bennouna est aujourd'hui en instance de divorce en attendant le procès final du Tribunal de Murcia, prévu le 14 février prochain. Le premier jugement prononcé en fin de l'année écoulée avait été en faveur de son mari qui voulait à tout prix se débarrasser de sa conjointe tout en gardant l'enfant. Il l'a provoquée à plusieurs reprises en l'accusant de sermonner voir de frapper son enfant. C'est la raison pour laquelle, le Tribunal a formulé son jugement pour que Ghizlane Bennouna se trouve non seulement privée de son enfant mais expulsée de son foyer. En plus, elle est appelée à verser 100 euros par mois comme récompense et indemnisation de l'éducation de son enfant qui restera chez son père et qu'elle ne peut le voir que durant 3 heures chaque 15 jours. Le pire c'est que la maman est en chômage non remboursé et n'a même pas de quoi assurer sa vie quotidienne à Murcia. Elle a même risqué la vie de la rue, si ce n'est la rescousse tantôt de sa sœur tantôt d'une amie qui vivent également en Espagne. Empêtrée dans une situation désastreuse, surtout mentalement, Ghizlane est tombée deux fois dans le coma après avoir entendu le verdict partial du Tribunal, la privant de son enfant. Pire, Ghizlane qui risque d'être expulsée définitivement, menace de se suicider si jamais sa cause ne trouve pas une issue favorable pour récupérer son enfant, qui lui aussi, ne pense qu'à sa maman et ne se sent pas à l'aise dans un foyer où il n'y a que le père. L'enfant est, semble-t-il, très attaché à sa maman et ne peut guère supporter vivre séparé d'elle. Espérons donc que les autorités marocaines, ici et là-bas (ambassade ou consulat), bougent pour que la jeune femme marocaine récupère ses droits...