Le collège Souss Al Alima en liesse Comme à son accoutumée, le lycée préparatoire Souss Al Alima a saisi l'occasion de la journée mondiale pour répandre la réjouissance parmi tous les acteurs de l'opération éducative dans l'établissement. C'est également une opportunité pour faire le point sur la condition féminine et l'état de travaux fournis en direction des apprenants. Dans une ambiance bon enfant, ce collège, connu pour son dynamisme continu, a mis sur pieds un programme aussi attractif que divertissant pour la circonstance. Prestations artistiques et sportives affectueusement conçues par l'omniprésente Khadija Cherrouqui, professeur de gym, séances poétiques et distrayantes brillamment mis en exergue, cérémonies émouvantes de reconnaissance amoureusement montées à l'adresse de certaines femmes du collège célébrées dans l'allégresse..., tels furent les principaux ingrédients de cette commémoration conviviale. Le mot inaugural du directeur, Mohamed M'rabet, était empreint, de bout en bout, de profonds enseignements dont la teneur ne laissa personne indifférente. Celui d'Anissa Abdaoui, membre de l'Association des parents d'élèves et surtout de Souad Sabri, l'une des femmes fêtée ce jour-là, marqua pareillement l'assistance, par son ton plutôt amer et désolant. «Sans avoir aucunement l'idée de noircir les entrains de liesse qui caractérisent ce rassemblement féminin, il faut dire que notre travail destiné aux enfants est décevant, en termes de rendement. Comment peut-on être satisfait de l'efficacité de la formation, alors que nos élèves passent aux classes supérieures, avec des 7et 8/20. Permettez-moi de vous dire que nous sommes à côté de la plaque !», tonnait-elle, en pleine atmosphère de fête. Ces propos tombèrent, en fait, comme une douche froide pour susciter au sein de l'audience une sorte de mea culpa envers nos élèves et l'avenir de l'école publique marocaine. Sans trop s'auto-flageller, le divertissement se poursuit, juste après la remise des présents aux femmes célébrées, dont deux assistantes au collège, en l'occurrence Jamila Houari et M'barka Haikal. Il faut bien reconnaître, enfin, que cette sympathique célébration s'est déroulée dans l'euphorie, sans pour autant ignorer la situation peu satisfaisante que traverse notre enseignement, comme l'a si brillamment rappelé Souad Sabri, en plein hommage. Encore une fois, le collège Souss Al Alima donne la preuve de la vitalité et de la maturité de son personnel qui fait la fête, mais pareillement crache le mot. Celui de la réalité, même si, parfois, on tente de l'occulter. Bravo, alors pour cet établissement vivant.