DR ‹ › Pour les supporters algériens souhaitant se rendre au Maroc afin d'encourager les Fennecs lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, le voyage s'annonce comme un véritable parcours du combattant. En cause : le climat politique tendu entre Alger et Rabat, marqué notamment par la fermeture de l'espace aérien algérien aux avions marocains depuis septembre 2021. Conséquence : aucun vol direct n'existe entre les deux pays, obligeant les voyageurs à faire au moins une escale, avec à la clé une flambée des coûts. À titre d'exemple, un aller simple Alger-Rabat via Tunis, opéré par Tunisair, est proposé à 563 euros le 26 décembre. Pour les supporters désirant assister à l'ensemble des matchs des coéquipiers de Riyad Mahrez, un séjour du 23 décembre au 1er janvier coûte entre 650 et 1 460 euros. Une note salée, d'autant plus que la dotation officielle en devises pour les voyageurs algériens est plafonnée à 750 euros. À l'approche du coup d'envoi de la CAN au Maroc, la Banque centrale d'Algérie a par ailleurs durci les conditions d'accès à cette allocation. Dans une note datée du mardi 16 décembre et adressée aux établissements bancaires, l'institution impose de nouvelles règles, telles que «le paiement exclusivement par des moyens scripturaux, l'exclusion des paiements en espèces et l'obligation de détenir un compte bancaire pour bénéficier de l'allocation». Des mesures qui profitent largement au marché parallèle des devises. Ce mercredi 17 décembre, l'euro s'échangeait à 279 dinars à l'achat et 282 à la vente. Outre les contraintes financières, les supporters algériens doivent également faire face à des tentatives d'arnaque liées à l'obtention du visa électronique, rapporte un média africain. Depuis septembre, les autorités marocaines ont mis en place une autorisation électronique de voyage (AEV), délivrée via l'application Yalla, à travers une procédure entièrement dématérialisée. Jusqu'à présent, les ressortissants algériens pouvaient entrer au Maroc sans visa. Cette nouvelle mesure vise à encadrer les flux d'entrée sur le territoire et ne cible pas spécifiquement l'Algérie, puisqu'elle s'applique également à d'autres pays comme la Tunisie, le Burkina Faso ou le Sénégal. Profitant de la confusion, certaines agences de voyages en Algérie ont proposé de «faciliter» l'obtention de cet e-visa moyennant des tarifs exorbitants. Une situation qui a poussé la Confédération africaine de football (CAF) ainsi que le Comité d'organisation à rappeler que l'obtention de cette autorisation électronique est totalement gratuite.