président de l'Association «BLADI'ART» de Khouribga Mohammed Tayert est artiste peintre marocain né à Fès le 03 Juin 1962. Originaire d'I mouzzer Marmoucha, aujourd'hui il vit et travaille à Khouribga depuis 1987. Mohammed Tayert, Dites-nous quelque chose sur vous. Je suis un grand amateur de l'art et de la création. J'étais membre dans plusieurs Associations et Syndicat des Artistes Peintres Marocains avant d'être président de l'Association " BLADI'ART " à Khouribga. J'ai déjà était invité à de prestigieux symposiums et expositions au Maroc et à l'étranger en particulier au Pays-Bas, USA, Tunisie, Koweït et en Egypte. Mon œuvre a fait l'objet de plusieurs articles et émissions télévisées. Concepteur du premier trophée du Cinéma Africaine de Khouribga à la 5éme rencontre, j'ai à mon actif trois prix d'or (en Egypte, au Cameroun et au Canada) pour mon film documentaire autour de ma performance " ANIRAR " - réalisé par la RTM. Mes œuvres font partie de plusieurs collections publiques et privées au Maroc, à l'étranger ainsi qu'au Palais Royal. Parlez-nous un peu de vos œuvres A travers mes œuvres, j'ambitionne de cerner mon identité puis de transmettre la charge émotionnelle et l'impression du moment que je ressens face à une recherche plastique. Ma recherche porte sur l'Art rural en général (signes et symboles) : c'est la période que j'ai couronnée par la performance " ANIRAR " : intervention sur les Galets d'un " AIR DE BATTAGE " (film documentaire de 52 mn). Etant fasciner par le corps de la femme, je me suis lancé dans ces formes oblongues intitulées par la suite " Totems " qui font ma célébrité : Une conjonction entre peinture et sculpture. Ce qui m'a beaucoup plu dans cette recherche, c'est cette aventure de tester toute matière et différents supports, incrustation d'objets de récupération pour convaincre une œuvre d'Art. Présentez-nous plus votre film "ANIRAR". Pour cette performance " ANIRAR " qui veut dire en arabe «Al baydar», et en français " AIRE DE BATTAGE ", c'est là ou on bat le blé à la méthode traditionnelle. L'idée de faire ce film documentaire, en collaboration avec la RTM en Juillet 1996, dont NOUREDDINE GOUNJAR était le réalisateur, était inscrit dans le cadre de la continuité de ma recherche plastique en accordant une grande valeur à mon village Imouzzer Marmoucha. Le film raconte une simple chronique d'une vie normale des habitants de ma Tribu. J'interviens comme un artiste peintre, et un fils du douar qui l'a abandonné depuis son enfance. Mon retour est accompagné d'un chef d'œuvre où tous les villageois ont pu s'identifier en décelant le lien qui nous unit, à savoir notre identité. Pourquoi cette association " BLADI ‘ART " à Khouribga ? J'étais membre fondateur dans plusieurs Associations des Arts Plastiques et aussi membre dans le syndicat des Plasticiens Marocains. J'ai eu ensuite l'idée de fonder cette Association " BLADI ‘ ART " avec un nombre restreint de membres pour ne pas avoir trop de problèmes divergeant le but et l'ambition de l'Association. L'objectif était également de donner une dynamique artistique à la ville de Khouribga. Nous avons visé également la sensibilisation à la protection de l'environnement, ainsi que l'initiation au rôle de l'Art dans notre vie quotidienne en réaménagement de quelques espaces par la réalisation des fresques et des installations artistiques. J'ai présenté à M. Le gouverneur de la ville de Khouribga un grand projet artistique " PARC DES ARTISTES " qui, après une profonde étude, fera l'objet d'une réalisation prochaine. Vos projets à venir ? Je suis passé par une période de stagnation, chose qui peut arriver à tous les Artistes. Pour moi, c'est une période qui était d'une grande importance surtout après une opération chirurgicale. C'était également une période de réflexion qui m'a permis de renouer avec la recherche artistique et avec l'innovation. Je suis devenu de plus en plus gestuel en diminuant les couleurs. Aujourd'hui, c'est la maturité que je cherche dans mon modeste travail.