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Soutenu par un schéma de financement favorable de l'Etat : Renault-Tanger : une usine «herculéenne» de haute performance

L'usine géante Renault-Tanger Med, inaugurée hier jeudi, sera l'une des plus grandes unités de production de la marque au losange au monde et produira "une performance de tout premier niveau", tout en veillant au respect de l'environnement, promet le groupe automobile français. Avec un investissement de 1,1 milliards d'euros, soutenu par un schéma de financement global très favorable de l'Etat marocain, notamment à travers l'entrée à son capital de la Caisse de Dépôts et de Gestion (CDG) à hauteur de 46 %, la nouvelle usine devrait créer quelque 6.000 emplois directs et 30.000 indirects dans la région à la faveur de l'implantation d'un réseau d'équipementiers automobiles.
Située à quelques kilomètres au sud du port Tanger-Med, auquel elle sera reliée par autoroute et voie ferrée, la nouvelle usine occupe une superficie de 314 hectares, avec 220.000 m2 de bâtiments construits, lors de la première phase, et 120.000 m2 supplémentaires qui seront fin prêts à la mi-2013.
Un véhicule toutes les deux minutes
Dès l'entrée en service de sa première ligne en ce début 2012, l'usine devrait sortir de ses chaînes de production quelque 170.000 véhicules à raison de 30 véh/heure, soit un véhicule toute les deux minutes.
Avec la décision de doublement de la capacité, une deuxième ligne de production de 30 véh/heure entrera en service en 2013, et permettra à l'usine d'atteindre 340.000 véhicules/an, à raison d'un véhicule par minute.
Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a même assuré que la capacité de production globale pourrait être portée à 400.000 véhicules par an à terme, si l'on travaillait les week-ends.
Si elle exploite à fond cette capacité optimale, l'usine de Tanger deviendra la plus grande au monde de Renault, loin devant celle de Pitesti, en Roumanie, qui a produit 327.400 véhicules en 2011, et celles de Bursa (Turquie, 313.200 véh), de Palencia (Espagne, 240.000 véh), de Douai (France, 177.000 véh) et de Novo Mesto (Slovénie, 174.000 véh).
Carlos Ghosn a d'ailleurs souligné, en présentant les résultats de 2010 du groupe, que "la performance qui va sortir du site de Tanger va être de tout premier niveau sur le plan mondial et va nous permettre de percer" dans des marchés où le groupe n'est pas pour l'instant bien positionné.
L'usine de Tanger Med "va permettre d'épauler nos efforts en Moyen Orient, mais aussi en Afrique, un continent qui compte un potentiel inexploité", avait expliqué M. Ghosn, en précisant que 10 pc de sa production seront consacrés au marché local et 90 pc à l'exportation.
Une "base-arrière" pour les low-cost
Dans sa nouvelle stratégie, le groupe français voudrait faire de cette usine "une nouvelle base arrière" de sa gamme de véhicules économiques (low cost).
Dégageant une rentabilité supérieure à 6 pc, cette gamme permet de répondre à une tendance de fond en Europe vers des voitures à petit budget et de conquérir des clients dans les pays émergents.
Après avoir vendu 813.000 voitures de modèles économiques en 2011 (30 % du total), le constructeur français vise la barre de 1 million cette année.
Alors que le site de sa filiale roumaine de Dacia à Pitesti arrive déjà à saturation, l'entrée en service de l'usine Tanger-Med permettra au groupe de relever ce défi et de compléter sa gamme low cost, avec la production du nouveau modèle, le "Lodgy". Ce monospace de 5 à 7 places, qui sera commercialisé au printemps à partir de 12.000 euros en Europe, promet de "faire un carton" en France, selon la presse parisienne.
Outre le Lodgy et sa déclinaison utilitaire, le site de Tanger devrait produire un nouveau modèle de la gamme low cost qui n'a pas encore été dévoilé par le constructeur. Il s'agirait, selon le quotidien français "Les Echos", de la "future génération" de la berline Logan.
Une usine "des plus propres de la planète »
Dans une démarche éco-respectueuse, la direction de Renault a assuré que l'usine de Tanger sera l'une "des plus propres de la planète", promettant un site "zéro carbone et zéro rejet de liquide industriel".
Grâce à un partenariat développé entre la marque au losange, l'Etat marocain et le groupe français Veolia, les impacts sur l'environnement de l'usine Renault à Tanger seront "réduits à des niveaux jamais atteints pour une usine de carrosserie montage".
Outre les atouts propres à Renault, l'implantation de cette usine à Tanger favorisera l'émergence dans la ville du Détroit et sa région d'un écosystème de l'industrie automobile et d'un vivier qui attirera de nombreux équipementiers.
Et à la faveur des grands chantiers d'infrastructures réalisés ou en cours (portuaires, ferroviaires, routières et logistiques), Tanger dispose de fortes chances de drainer d'autres constructeurs automobile internationaux.
Le Japonais Nissan, qui s'est retiré de ce projet à cause de la crise financière, devrait certainement y faire le retour, comme l'a souligné maintes fois M. Ghosn, également président de l'Alliance Renault-Nissan.
La filiale marocaine AMAR a vu le jour le 2 février 1928
Une présence de 85 ans au Maroc
La Renault au Maroc vient de souffler, début février, sa 84ème bougie dans le Royaume, une histoire d'amour promise à durer encore avec le lancement de son unité industrielle à Melloussa, un des plus importants sites de production automobile du bassin méditerranéen.
Cette usine, avec un esprit de conquête à l'international, vient confirmer, à quelques encablures de la rive nord de la Méditerranée, la confiance dans le potentiel industriel et les atouts concurrentiels du Royaume notamment en matière de "métiers mondiaux'' (automobile, aéronautique, électronique, offshoring).
Cette magnifique histoire commença un 2 février 1928 avec la création de la filiale Renault, l'Agence marocaine des automobiles Renault (AMAR) devenue Société Marocaine des Automobiles Renault (SOMAR) en 1933. Après un accord de montage avec la Société marocaine de construction automobile, le constructeur français va sortir ses premières R4 et R16 en 1966 des chaînes de l'usine SOMACA avant de faire de cette société sa filiale en 2005 pour entamer l'assemblage de sa Dacia Logan au second semestre.
Ce lien d'attachement du groupe au Maroc va résister, contre vents et marées, aux mouvements de fusion-absorption ou disparition que vécut l'industrie automobile de par le monde avec l'échafaudage et la mise en service de l'usine de Tanger qui dopera la famille low cost.
Le fameux "4 L"
Depuis son implantation, la marque au losange a fait partie du quotidien des Marocains avec ses différents modèles sillonnant les routes comblant toutes les couches et appétences de l'agriculteur à l'entrepreneur en passant par l'artisan, côtoyant tous les segments de l'économique à la berline et en renforçant son leadership sur le marché marocain et surtout, grâce à sa gamme low cost, en adaptant la voiture économique aux besoins et aux caractéristiques du marché marocain.
Depuis quelques années déjà, les clignotants sont au vert pour le groupe qui grignote et s'impose comme la marque prisée par les marocains avec une part de marché cumulé, en 2011, de 37 % et une vente de 41.501 unités de ses deux marques Renault et Dacia. D'ailleurs, la gamme Dacia s'agrandira en 2012 avec le dernier né le monospace ''Lodgy'' (5 ou 7 places), le tout premier modèle conçu sur le site industriel de Tanger, confortant, par là, un succès qui ne se dément pas.
La marque a aussi marqué, au fil des décennies, l'imaginaire du Marocain avec sa fameuse "Quatrelle" (4L), petite voiture modeste et polyvalente qui a fait tanguer des centaines de milliers de Marocains et continue toujours, en dépit de sa longue carrière de 50 ans. Un modèle qui continue, depuis les premières unités sorties de SOMACA à faire vivre des expériences uniques.
Ce feeling, les passionnés des sports mécaniques vont l'affirmer à bord de leur véhicule dès les premiers mois de l'implantation de Renault dans le pays quand trois Renault Vivasix avaient terminé, en avril 1928 en ordre parfait, aux trois premières places du Grand Prix du Maroc. Une victoire qui en appela d'autres avec les succès, quarante ans plus tard, d'une Renault 8 Gordini au Rallye du Maroc suivi de celui d'une Alpine A110 au même Rallye en 1974.
Mais, c'est la belle aventure humaine sur les routes ensablées du désert marocain, qui confirme les success stories de la marque, à travers le rallye 4L trophy. Un raid né dans la tête des passionnés du Dakar et qui sera parrainé, cette année, par le pilote éclectique dans le monde des Rally Raid Jean-Louis Schlesser.


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