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Une première semaine bien chargée à la Villa des Arts de la capitale...
Publié dans Albayane le 07 - 01 - 2016

Durant cette première semaine de l'année 2016, la Villa des Arts de Rabat abrite trois importantes manifestations.
Ainsi, le mercredi 6 janvier à partir de 18 h un hommage sera rendu à Fatéma Mernissi, cette grande dame qui avait osé braver les interdits et poser les questions qui fâchent, cette sociologue qui s'était posé la question de savoir pour quelles raisons une femme ne serait pas capable de gouverner un Etat, de commander une armée, de prendre l'initiative sur le plan sexuel ou même de répudier son mari ? Autant d'interrogations et tant d'autres encore qui posèrent la question de l'aptitude de la femme face à l'inégalité hommes-femmes et auxquelles avait tenté de répondre la défunte prenant le risque de se mettre à dos tous ceux qui se complaisent dans une interprétation «masculine» de la Chariâa. S'aventurant donc dans un terrain miné mais armée de courage, d'engagement et de rigueur méthodologique, Fatéma Mernissi avait osé, avant tout autre femme marocaine, remettre en cause les fondements-mêmes du pouvoir des hommes dans tous les domaines et notamment en politique.
L'illustre sociologue avait voulu montrer que les fondements religieux sur lesquels repose le pouvoir des hommes, c'est-à-dire un grand nombre de hadiths, seraient même l'œuvre des hommes dès lors que leur consignation n'est intervenue que près de deux siècles après la mort du prophète.
Ainsi, à en croire cette dernière, véritable pionnière en la matière, de nombreux hadiths auraient été « inventés » par les hommes dans le but évident d'écarter la femme du champ politique donc du pouvoir décisionnel. Certains hadiths éminemment misogynes à l'origine de la place conférée aux femmes dans les sociétés musulmanes seraient donc l'œuvre des hommes. Poussant le bouchon encore plus loin, Fatéma Mernissi en était même arrivée à réclamer une relecture des textes sacrés forte de l'obligation faite par le Coran à chaque musulman de recourir à la raison (al Aql) si besoin est, donc de pouvoir faire appel aux données des sciences dites modernes quand les phénomènes auxquels on s'attaque ne sont pas aisément appréhendés par nos outils conceptuels.
Le lendemain, jeudi 7 janvier 2016, le Professeur Ali Benmakhlouf animera, à partir de 18 h, une conférence ayant pour thème «De la règle à la norme» au cours de laquelle l'éminent philosophe s'interrogera sur les raisons pour lesquelles dans les sociétés modernes la règle de droit prend de plus en plus la forme de norme.
Enseignant la philosophie arabe et la philosophie de la Logique à Sciences-Po Paris et à l'Université de Paris Est Créteil, cet illustre professeur pour lequel, sans les philosophes arabes la pensée de l'Occident n'aurait pas pu être ce qu'elle est aujourd'hui, lire les philosophes arabes contribue à faire tomber les préjugés faisant de l'Islam cette « entité figée » et reconnaître qu'au contraire ceux-ci sont parvenus à montrer au monde occidental que l'on peut accéder à la vérité par des chemins multiples. Ayant dans son escarcelle, plusieurs ouvrages dont «Gottlob Freje : logicien philosophe», «Averroës », «Russel», «Montaigne» ou encore « L'identité, une fable philosophique», le public pourra trouver dans les librairies, à partir du 5 Février prochain, son dernier ouvrage «Pourquoi lire les philosophes arabes ».
Enfin, vendredi 8 Janvier 2016, la Villa des Arts abritera une rencontre artistique autour de l'ouvrage «Les hommes meurent mais ne tombent pas» paru dans la collection «Poésie & Peinture».
Cet ouvrage est en somme un chef-d'œuvre de 72 pages comprenant une suite poétique de Youssef Wahboun, Professeur d'Art et d'Esthétique comparée à l'Université Mohammed V et artiste-peintre ayant mené plusieurs réflexions sur la littérature en Occident et en Afrique, inspirée par les 36 peintures, sculptures et lithographies présentes dans le document et nées de l'imaginaire de l'illustre Mahi Binebine, enfant de la ville-ocre dont les peintures font partie de la collection permanente du Musée Solomon R. Guggenheim de New York.
Enfin, si l'on en croit le poète et romancier Abdelhadi Said «ce long poème est le voyage sans fin des corps en eux-mêmes. La peau des hommes et leur chair ne font qu'un avec ce chemin tour à tour limpide et abscons peuplé d'ombres brisées, de lumières qui doutent».


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