Service militaire : les nouveaux conscrits promis à des formations d'excellence    Le Maroc présente ses atouts à la Hannover Messe, plus grand salon industriel au monde    Trafic aérien : plus de 6,8 millions de passagers en trois mois    Enseignement : Des conseils de discipline pour les enseignants « réfractaires »    Aziz Akhannouch au Parlement pour le bilan de mi-mandat    Présentation à Rabat de l'ouvrage "Parcours et perspectives de la coopération italienne au Maroc"    « Nouvelle UMA » : L'Algérie et la Tunisie isolées dans leur manœuvre    Agriculture : la relation Maroc-UE est « très riche »    SIAM : FILIERE M de Marjane Group au cœur de l'agriculture responsable (VIDEO)    Programme « Villes Sans Bidonvilles »: Conditions de vie améliorées pour 334.000 familles    Al Moutmir et l'écosystème agricole : un partenariat pour l'avenir du secteur    Traversée du détroit de Gibraltar : de nouveaux navires marocains attendus    Congrès des 70 femmes d'expertise d'Afrique: vers une valorisation du savoir-faire des Africaines    Alerte aux intempéries en Arabie saoudite    La Libye remercie le Roi Mohammed VI pour le soutien du Souverain à la cause libyenne    Un Marocain à la tête de la mission de l'OMS au Soudan    INDH : Le Centre médico-psycho-social de Tit Mellil, un accompagnement pluridimensionnelle innovant    Suicide au Maroc, le fléau prend des proportions inquiétantes    La Centrafrique se penche sur les paysages dégradés    Edito. De grâce, un consensus !    UNESCO: Lancement d'une initiative pour promouvoir les compétences numériques des alphabétiseurs au Maroc    Gospel & Gnaoua aux couleurs d'une histoire africaine commune au sud des montagnes du Haut Atlas    2M TV : ElGrandeToto et Dizzy Dros jury d'une compétition 100% Rap    « Moroccan badass girl ». Le nouveau film de Hicham Lasri sort dans les salles nationales    Identification des besoins des populations : alliance entre l'INDH et l'ONDH    Le tourisme d'affaires, une aubaine pour le Rwanda    Sécurité : Hammouchi rencontre le Chef du service de sécurité de l'Etat du Qatar    Nouvel hippodrome de Rabat : la SOREC choisit l'architecte Said Berrada    La Côte d'Ivoire casse la tirelire pour la culture    Le dialogue social dans le secteur de la santé se poursuit et a permis de réaliser plusieurs revendications    La sélection algérienne de handball se retire du championnat arabe des jeunes organisé au Maroc    Météo: le temps qu'il fera ce mercredi 24 avril    L'envoyé du Président du Conseil présidentiel libyen exprime les remerciements de son pays à SM le Roi pour le soutien constant à la cause libyenne et souligne l'importance du renforcement de l'UMA    Victime de racisme, une influenceuse marocaine se fait cracher dessus à Paris et porte plainte [Photos]    Afrique du Sud: saisie d'une importante quantité de drogues au KwaZulu-Natal (police)    Réunion africaine de haut-niveau sur la lutte contre le terrorisme: l'expérience du Maroc mise en avant à Abuja    L'ONMT enfile le tablier pour conquérir des parts de marché    Salon maghrébin du livre à Oujda : le best of de la 4e édition    Guerre à Gaza: Le point de la situation    Benmoussa : La lecture contribue à l'amélioration des apprentissages des élèves    Rabat accueille la 14e édition de la course féminine de la victoire le 28 avril    Al Ain déterminé à prolonger le contrat de Soufiane Rahimi    Foot: La sélection nationale olympique en stage de préparation au Complexe Mohammed VI à Maâmora    L'Union africaine rattrapée par la cohérence politique : le cas du Polisario et de la Kabylie    Bilal El Khannous en lice pour le Soulier d'Eben    Carte du royaume : L'Algérie refuse d'affronter l'équipe marocaine de handball    Italian rock icon Zucchero to close Jazzablanca Festival    UNESCO : L'Algérie prépare un dossier pour le classement du zellige    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le message symbolique d'un brassage religieux dans le Souss
Publié dans Albayane le 08 - 03 - 2017

A des moments de la fin du mois écoulé, la communauté du Grand Souss se serait souvenue du cataclysme du 29 février 1960 qui a quasiment démoli la cité et fait périr plus de 4000 ménages, en quelques secondes. Un réel carnage dont les dépouilles sont ensevelies en fosse commune dans les lieux lugubres, au cœur des hameaux et des vestiges de l'ancienne médina d'Agadir endeuillée.
Depuis, la capitale du Souss s'est vite urbanisée, après des périodes de tergiversation, car, au lendemain de ce séisme ravageant, les quelques 3000 familles rescapées hésitaient de résider encore dans ces surfaces en décombres.
Aujourd'hui, la ville s'érige à fortes cadences, avec un certain branle-bas de réminiscence qui surgit, à l'approche du fameux février de chaque année, du moins pour les survivants dont un parent avait succombé sous les ruines. Et si, pour les préoccupations quotidiennes, on omettait de se rappeler cette date hideuse de la mémoire collective, il y a toujours cette brave association qu'on a baptisée «Izorane», version amazighe qui veut dire tout simplement «Racines», et dont la symbolique se passe de tout commentaire. En effet, cette structure associative, composée d'une pléiade de relayeurs de ce syntagme ancestral, se veut un fervent dépositaire de cette histoire indélébile.
Toujours fidèle à sa tradition, elle se met en recueillement sur le promontoire où sont inhumées, en vrac, des dépouilles, en présence d'une flopée de personnages, toutes confessions confondues. Un rassemblement pathétique qui fait côtoyer, dans la communion extrême, l'Imam, le Prêtre et le Rabbin, psalmodiant, en leur oraison respective, les litanies théologiques à l'adresse des cadavres enfouis sous la terre bénite dont l'épitaphe, plantée à la devanture,constitue le geôlier éternel. On retiendra, en fait, ce sublime brassage religieux qui réchauffe les cœurs et dont le message est porteur de noblesse et de chasteté humaine.
Il est bien vrai que cette mémorisation d'une période sombre de l'histoire de la ville fait penser à ces milliers de morts, une nuit de ramadan de février 1960. Cependant, elle fait renaitre également des sentiments précieux de solidarité dont l'humanité locale, toutes sensibilités réunies, a besoin, en ces moments de perte des origines et de repères. Jeter un coup d'œil dans le rétroviseur, quels que soient ses circonstances, est toujours loisible pour se retrouver et se ressourcer pour les enjeux du présent et de l'avenir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.