Sahara marocain : la Russie se dit prête à soutenir le plan d'autonomie    Justice territoriale : la Coalition civile pour la montagne appelle à concrétiser la vision royale    AG ONU : le Sénégal réaffirme son soutien au plan marocain d'autonomie au Sahara    Réforme du Conseil national de la presse : Un tournant pour le journalisme marocain    Maroc : Décès de Mustapha Brahma, ancien secrétaire général de la Voie démocratique    Charm el-Cheikh : Les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et la Turquie signent un accord de cessez-le-feu à Gaza    Maroc : Sous la pression des manifestations GenZ, le gouvernement promet de lutter contre la corruption    Recettes douanières : près de 73 MMDH à fin septembre    Le Maroc dans la cour des grandes puissances aéronautiques    La Bourse de Casablanca consolide ses gains à la clôture    Marché monétaire (03-09 octobre) : retour à l'équilibre après une semaine de perturbation    Le Cap-Vert se qualifie pour la première fois à la Coupe du Monde    CAN Maroc 25: la CAF dévoile les prix des billets    Maroc U20 : Yassine Gessime affole l'Europe, Fenerbahçe passe à l'offensive    La diáspora marroquí, cantera de talentos para el fútbol nacional    AFCON 2025 ticket fiasco : Fans furious at Yalla app botched launch    An oil painting of Marrakech by Winston Churchill to be auctioned in Toronto    Toronto : Une peinture de Winston Churchill représentant Marrakech mise aux enchères    Nouaceur : SM le Roi préside la cérémonie de présentation et de lancement des travaux de réalisation du complexe industriel de "moteurs d'avions" du groupe Safran    Enseignement public : Le grand décrochage des classes préparatoires scientifiques    AMO : Pourquoi 70 % des dépenses vont au secteur médical libéral ?    Santé : Elage, la nouvelle clinique du groupe Sanam (VIDEO)    Fuite des cerveaux : une stratégie marocaine pour le retour s'impose    Sacha Michaud : "Le Maroc est un marché stratégique pour Glovo"    Ayoub Guemouria : "L'approche systémique permet d'anticiper les conséquences à long terme des politiques hydriques"    Réécrire l'Histoire : le roman marocain francophone au cœur d'une conférence à El Jadida    Le Maroc convié à la XIIIe conférence annuelle sur l'économie mondiale consacrée aux BRICS et à la refonte de l'ordre économique international    Découverte au Maroc d'un fossile unique de 500 millions d'années éclairant l'origine des étoiles de mer et des oursins    Espagne : 22 migrants partis d'Al-Hoceïma interceptés près des côtes de Grenade    Chèques impayés : Le Maroc choisit la régularisation au lieu de la répression    Pluies torrentielles en Catalogne: 18 blessés, dont un grièvement    La Belgique s'apprête à recevoir ses premiers chasseurs F-35    Le président chinois appelle à une nouvelle marche mondiale pour l'égalité et l'autonomisation des femmes    Xi Jinping propose quatre initiatives pour l'autonomisation des femmes    Russie–Iran–Algérie : le nouveau triangle militaire qui inquiète l'Occident    Guinée : La course vers la présidence est lancée    Mondial U20 : Mohamed Ouahbi vise la finale et le titre pour le Maroc    Rabat-Salé-Kénitra and Casablanca-Settat shine in 2024-2025 Throne Cup boxing triumph    Golden Trail World Series : Le Marocain Elhousine Elazzaoui sacré champion du monde    Cessez-le-feu à Gaza. Trump au Moyen Orient    La France a un nouveau gouvernement    Italie: Un violent incendie détruit un monastère du 17e siècle    (Images) Coupe du monde U20 : le Maroc domine les Etats-Unis (3-1) et file en demi-finales !    MAGAZINE : Mohamed Hamidi, l'étoile de fond    Moussem d'Assilah : réflexion sur le concept et la fonction des institutions artistiques    Le Daily Mail britannique met en lumière Rabat, capitale au charme singulier    L'humeur : Le MMVI remplace El Idrissi en le maintenant    Expo. Casa, une ville trait Bauhaus et so hard-heart, selon Abdelkrim Ghattas    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le tatouage berbère : une écriture sur le corps
Publié dans Albayane le 10 - 03 - 2019

Tagezzayt vient de verbe «gezy» qui veut dire tatouer, graver, mais aussi, il prend parfois le sens de «vacciner» dans le dialecte du Sud-est marocain. On peut penser à l'exemple ; «Ad am gezigh ad tHlud Je te tatoue pour être belle», et l'exemple «Gezigh-d i urba ‘j ai vacciné mon fils», dans ce sens on peut dire que Tagezzayt tire de verbe ‘'Ggez ‘' cela veut dire ‘descendre'.
Or, Le tatouage n'est qu'un dessin sur le corps humain qui peut être décoratif ou symbolique, il est plus ancien autrefois en occident il se réalise par l'injection de l'encre dans la peau à l'aide de l'aiguille, de même, il se fait à base de charbon, il n'y avait qu'une seule couleur celle de noir, mais aujourd'hui avec la technologie il est développé ce que nous donne d'avoir plusieurs couleurs car ceci se fait par le biais de lizar.
Il s'avère que beaucoup de sociétés ont pratiqué depuis la nuit des temps ce dessin pour un seul objectif qu'on peut résumer dans l'ornement. Pour ce faire, on remarque que la femme de la société berbère a pratiqué depuis longtemps le tatouage, ces femmes ont préféré se tatouer dans des places spécifiques à savoir ; le front, la barbe, le menton, les joues, le dos de la main et les bras.
Mais à quoi se tatouaient ces femmes berbères dans l'Antiquité? Et pourquoi?
Autrefois, dans la société berbère lorsque la fille s'atteint l'âge de 12 ans leur parents lui dit : «tu vas tatouer ta barbe pour être belle et afin de charmer les jeunes hommes à l'âge du mariage». Au sud-est par exemple il y avait toujours une femme spécialité au sein de chaque tribu ou du village qui pratiquait le tatouage par excellence, c'est une femme connue avec sa bravoure qu'a hérité la façon de tatouage de génération à l'autre, ils disent que le moment préférable pour les filles de se tatouer c'est le printemps lorsque l'été s'approche pour le but de présenter leur beauté dans les cérémonies et les fêtes du mariage. La femme qui pratique le tatouage essayait toujours de plaisanter en chantant des chants relatif à son métier, appellés ‘Izlan n tgezzayt‘ (Chant du tatouage), ensuite, celle-ci doit connaître la situation sociale de la jeune et de quelle famille appartient-elle, parce que selon les traditions du le tatouage en berbère indique le niveau social, et l'appartenance à une quelconque tribu, mais souvent les gens le considéré comme une parure ou un ornement pour plaire. Chez les berbères du sud-est il se fait avec une aiguille épineuse et de la luzerne, mais on trouve d'autres tribus qui ont utilisé l'aiguille épineuse et du noir de fumée ce qu'on appelle en berbère Akeffus (suie), dans ce cas le sang mélange à la suie ou de luzerne broyé en mettant de la laine pour éponger le sang restant.
Ce rite qui remonte à la période préislamique, il y ceux qui expliquaient que ces femmes portaient des tatouages dès l'âge d'enfance tout simplement à fin de s'échapper aux premiers arabes qui viennent de l'orient pour voler les belles jeunes filles, et lorsqu'ils les violent, ils les reviennent en visage tatoués, pour savoir distinguer celles qui ne sont plus vierges, mais tout cela reste oral et certes ne peut être vrai.
Dans d'autres coté, il y a ceux qui sont liés le tatouage à l'ensemble des rites païens, de sourcellerie, de prestidigitation à part de l'esthétique. A cet égard, on peut penser aux gens qui disent que le tatouage protège de mauvais sort et de la malchance, et pour cette raison on trouve chez certaines tribus et certains clans au Sud-est du Maroc, les femmes tiennent à mettre entre les sourcils ou bien dans le front un ligne de suie aux petits enfants dès son enfance, car on ne peut pas tatouer le bébé, en plus, il ne supporte pas la douleur de l'aiguille et c'est pour cela elles préfèrent le noir de fumée qui joue le rôle de tatouage pour enfants, cette matière noircie avait un symbole magique et mythique chez les berbères, on peut dire qu'elle est sacrée dans la mythologie berbère.
Dans ce sens, on peut citer que le rôle majeur du tatouage dans la communauté berbère est très important, il est lié aux croyance des païens dans un premier lieu à savoir l'éloigner de mauvais œil, met en hommage de quelqu'un, signer sur la religion adoptée par la tribu, et on peut dire dans un second lieu qu'il est attaché à ce qui est social, à titre d'exemple indiquer l'appartenance de personne, l'originalité, ensuite permet aux femmes de dévoiler le niveau social de chacune devant les gens, et dans un troisième lieu il joue le rôle de l'esthétique, on pense à la beauté on va mentionner un chant qui évoque ceci, on raconte aux temps enceins dans certaines tribus du Sud-est une femme qui vient chaque début d'été pour pratiquer le tatouage aux jeunes filles de villages, celle-ci chante : ‘' is teram-t ad tHlumt ! is tram-t ad tHlumt iti3rimin ighudan ! is tramt ad tHlumt a ti3rrimin iherran ! ‘' disait la spécialité de tatouage, lorsqu'elle commence son tatouage au premier jeune fille, pour attirer les autres à l'intrépidité de ne pas être peur.
Quels sont les significations du tatouage?
Dan le tatouage berbère, les femmes essayaient de dévoiler le symbole convenable. En effet, chacune de ces femmes avait une signification mythique, nous avons déjà citer que la femme berbère s'intéresse au tatouage du front, de bras, de joues, de barbe, de menton et de dos de la main, …etc. , mais ce qui nous concerne ici c'est seulement le tatouage de la femme du Sud-est.Il est bien que à travers cette modeste recherche dans la vallée d'Ime Dghas (sud-est marocain) que les femmes se tiennent sur le tatouage des barbes et des dos de la main par contre à celles de l'Atlas qui se concentrent sur le tatouage de front et de menton ainsi que des joues, sans oublier aussi que il y a celles qui se tatouent un image qui porte un arbre de sapin ou de cèdre dans la barbe cela peut-être indique l'appartenance, on peut ajouter que les femmes qui se tatouent les bras chez nous n'est qu'une femme qui appartiennent à une famille qui à un poids lourd et important au sein de tribu ou de village, selon les traditions elle peut être la femme d'Ameghar (chef de tribu) ou la femme n taddrt taxatart, n tawja imeqquren (la grande famille).
Dans ce texte, nous allons mettre à la lumière la signification de quelques symbole, commençons par les points qui symbolise la chance d'être se marier à un foyer où il y'a beaucoup le bien et de richesse, ensuite, pour le petit losange sur les joues, cela veut dire la femme est très belle, elle représente la beauté excellente, on outre, celles qui mettent l'olivier sur la barbe, veulent dire que leurs sœurs sont déjà mariées, donc on peut dire que la fille n'est qu'une cadette, dans ce sens on peut mentionner les grains sous la forme des points autour des lignes parallèles représentent la fécondité de la femme. Par ailleurs, le carré représente le logis de femme. On trouve aussi rarement le cercle selon les traditions représentant l'absolu et le spirale qui dit : l'harmonie et dit que la fille est bien organisée dans sa vie quotidienne.
En peu de mots, nous arrivons à dire que le tatouage dans la société berbère avait tellement un rôle décisif et un objectif différent par-rapport aux autres sociétés qui le considère tel un élément clé pour l'esthétique et la beauté. En effet, même s'il s'agit d'un héritage ancestral de notre civilisation qui vient de génération par autre, malheureusement, aujourd'hui n'est plus, car beaucoup de jeunes filles ne veulent plus se tatouent comme l'antan, parce que d'après la religion a interdit cette pratique qui représente le patrimoine et la mémoire collective d'un peuple, cette religion vient de l'orient recommande que le tatouage dans le corps de l'Homme est un tabou, malgré que les berbère ils se tatouent avec des choses naturelles à savoir la suie et le luzerne. D'autre coté, on peut dire que les gens ne sont conscients à l'égard de leur culture et vis-à-vis à leur tradition millénaire, on va signaler l'exemple de certains disent actuellement que la jeune fille qui se tatoue sera méprisée dans la société surtout face aux hommes, alors elle ne trouve jamais son mari, il y'a d'autres qui croient que ce legs rituel n'exprime plus la beauté aux femmes dans ce monde de mondialisation et de technologie, c'est faute de ces gens-là le tatouage n'est plus pratiqué depuis les années 1980.
Aissa Jabbour


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.