La récente commémoration de la 59ème anniversaire du séisme d'Agadir a dû, sans doute, sensibiliser, encore une fois, sur les bonnes pratiques en matière de construction, pour enrayer les soupçons de malfaçon. De même, il est question de veiller sur la qualité et la sécurité des diverses infrastructures, en termes de routes, bâtiments, ouvrages d'art, dans un environnement sujet à des secousses sismiques. Les acteurs publics et privés sont, en fait, conviés à se rappeler ces exigences, après environs cinq décennies du cataclysme. Il s'agirait des domaines de la construction à savoir la nouvelle réglementation parasismique, les études géotechniques en milieu sismique, les nouveaux procédés et normes. D'autant plus que la création du Centre Technique Régional Sud du LPEE, il y a une dizaine d'années, est là pour faciliter la tâche et anticiper d'éventuelles défaillances dans ce sens. Les conditions de sécurité et de qualité des infrastructures dans la capitale du Souss et au-delà dans tout le Royaume, s'avèrent d'une importance capitale en vue de préserver la vie des citoyens et d'assurer le cadre de la ville, dans une politique intégrée et harmonieuse. Il va sa dire qu'il est loisible, dans cette optique civique, de fustiger les pratiques de constructions non réglementaires dont les instigateurs ne sont autres que les spéculateurs et les barons du foncier dans la région. Il n'est plus question de se montrer complaisant et sans réaction ni position face à toutes ces anarchies qui s'opèrent sans scrupule, en matière de bâtiment, alors que les décideurs ad hoc sont directement concernés par ces irrégularités déplorables. Les effets funestes de la catastrophe d'Agadir, qui avait ébranlé toute une ville martyrisée, sont toujours gravés dans les mémoires. Maintenant, quelles sont les garanties pour une réelle préservation de cette malheureuse tragédie? Est-ce que les normes légales sont respectées? Les bureaux d'études et de contrôles suivent-ils, comme il se doit, les travaux et les chantiers, conformément aux dispositions requises ? Cependant, il faudra reconnaître que de louables efforts ont été déployés, au niveau des autorités, dans le sens du respect des exigences urbanistiques et la libération des domaines publics, depuis déjà des lustres, quoique des prémices de griefs soient encore saillants. On insistera alors sur l'acuité d'un labeur commun de tous les secteurs en charge de cette mission pour tirer leur épingle du jeu, à travers une charte d'éthique de l'acte de bâtir, qu'on pourrait baptiser : «Charte pour un chantier propre». On devrait également, poursuivre par des communications autour de cette concertation, notamment la qualité et la métrologie dans un laboratoire d'essais.