Mondial 2026 : les Lions de l'Atlas proches d'une troisième qualification consécutive    OM : Amine Harit courtisé par un modeste club saoudien    Officiel : Amine Adli quitte Leverkusen pour Bournemouth    Le Maroc entre vérité et propagande : des services de renseignement harmonisés et une expérience sécuritaire pionnière qui renforcent la stabilité    À l'Est du Royaume : l'armée marocaine teste avec succès un missile guidé de haute précision... Rabat capable d'imposer une dissuasion stratégique    Le Maroc devient le troisième consommateur mondial de minerai de phosphate avec un volume estimé à 26 millions de tonnes    Les sanctions américaines affectent le port d'Algésiras et détournent les routes maritimes vers Tanger Med    2,5 millions de tonnes d'engrais phosphatés marocains destinées à l'Inde pour la campagne de mousson 2025    La Russie prête à aider le Maroc à protéger ses sites énergétiques de cyberattaques    Le Maroc toujours premier client du gaz espagnol    Rétro - Verso : Retour au bel âge des premiers maîtres glaciers    L'armée algérienne interdit aux Sahraouis de quitter Tindouf afin de réduire l'émigration vers l'Espagne    CNDH welcomes law on alternative sentences as a step towards humane justice    El ejército argelino prohíbe a los saharauis salir de Tinduf para reducir la emigración hacia España.    Rusia está dispuesta a ayudar a Marruecos a proteger sus sitios energéticos de ciberataques    Coupe du monde 2026 : le tirage au sort fixé au 5 décembre à Washington    CHAN-2024 : Le Maroc en demi-finale    Les recettes fiscales progressent de 15,9% à fin juillet 2025    L'auteur américain Jeff Koehler revisite le séjour de Henri Matisse au Maroc    Peines alternatives : Le Ministère public publie un guide de référence destiné aux magistrats du parquet    Le stress thermique un frein majeur pour la productivité, d'après une étude internationale    Une exposition itinérante célèbre l'Histoire partagée entre Amsterdam et le Maroc    Mitsui, Suzuki et TradeWaltz signent un accord automobile Inde–Afrique axé sur le Maroc, mais la Ticad-9 est un échec    Le Maroc et l'Egypte s'engagent à approfondir leur coopération bilatérale et à coordonner leurs positions régionales    CHAN-2024: La motivation et la détermination, les clés pour s'imposer face à la Tanzanie (Tarik Sektioui)    Prépa CDM Futsal (F) : Le Maroc lourdement battu par le Brésil    Le Niger inflige un coup décisif à Boko Haram et redessine les contours de la lutte contre le terrorisme au Sahel    John Bolton, l'avocat du Polisario aux Etats-Unis, dans le viseur du FBI    Visas américains : l'administration Trump passe au crible 55 millions d'étrangers    Xing-Tang célèbre 60 ans de développement et de prospérité sociale    Sidi Ifni : Saisie de deux tonnes de chira lors d'une opération d'immigration illégale    Après l'intervention abrupte d'Aziz Akhannouch pour suspendre le contrôle des cyclomoteurs, qui protège la vie des citoyens face à l'emprise des calculs politiques et financiers ?    Mauritanie : les autorités s'attaquent à la contrebande du Polisario    Campagne de contrôle des motos : Les importateurs rejettent les accusations de modification des moteurs    Imouzzer: Arrestation d'un individu présentant des signes de troubles mentaux après l'agression mortelle d'un fonctionnaire de police    Sahara : Les Etats-Unis décidés à imposer l'autonomie, l'Algérie discrète    Le FBI perquisitionne le domicile de John Bolton ancien conseiller du président Trump    Trump compte faire « une sortie » avec une patrouille de police et de militaires à Washington    Anchois : Le succès qui échappe aux Marocains    Raja Club Athletic – Restructuration financière et changement de gouvernance pour un nouveau cap    TICAD-9 : Soutien aux initiatives africaines de S.M. le Roi sur le climat et la migration    Le temps qu'il fera ce vendredi 22 août 2025    L'UNESCO annonce un record de 264 millions d'étudiants inscrits    Nador : Les images d'un mariage extravagant à Zeghanghane font polémique    Congrès du soufisme: le Royaume affirme son modèle de l'islam modéré    Team'Arti Festival 2025 : Témara et Harhoura s'installent au cœur de la culture urbaine    Interview avec Dr Aziz El Kobaiti : « Le soufisme invite chacun à agir avec justice et à servir la société »    Aziz Chikh, cet ambassadeur de la cuisine meknassie qui a fait élever sa cuisine au rang de gastronomie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le monde rural fortement impacté
Publié dans Albayane le 10 - 03 - 2020

La situation est vraiment catastrophique. Le Maroc subit une sévère sécheresse cette année et la situation est qualifiée d'inquiétante aussi bien dans les zones Bour qu'irriguées. Le constat est alarmant puisque près de 90% des emblavements et des cultures sont sinistrés, pâturés ou carrément abandonnés.
Le cheptel qui se compte en millions de têtes est quasi affamé et les barrages affichent les niveaux les plus bas. D'aucuns s'interrogent aujourd'hui sur l'utilité et l'efficacité du fonds de développement agricole, de celui de développement rural ou encore du fonds de lutte contre les catastrophes naturelles? L'urgence est de mise face à une sécheresse dévastatrice et face aussi au mutisme de département de tutelle et à sa défaillance de communication sur la situation réelle dans le monde rural. 40% de la population souffre dans le monde rural et des millions de tête du bétail risquent de périr des effets des aléas climatiques.
Tableau noir
La situation semble inquiéter l'ensemble des professionnels de l'agriculture sauf le gouvernement. D'ailleurs, le ministre de l'agriculture tarde encore une fois à agir. La sécheresse qui frappe le pays est qualifiée de dévastatrice et nous rappelle celle des années 80. La campagne agricole sera des plus mauvaises et les rendements à leurs plus bas niveaux même dans les zones irriguées. La récolte devrait concerner seulement 10% des superficies emblavées depuis le mois de novembre et le reste soit 90% est totalement sinistrés regrette Abès Tanji, chercheur agronome. La faiblesse des pluies combinée à l'excès des chaleurs ont conduit à une sécheresse du sol et des cultures dans les zones bour.
Le cheptel souffre de la famine en l'absence des végétations dans les parcours. Le Maroc n'a su profiter de la campagne agricole 2017/2018 qui enregistré un record de production (102 millions de quintaux). Du coup, après deux années successives de sécheresse, l'approvisionnement du marché en aliments de bétail (paille, orge, maîs…) fait largement défaut et même sur les stocks déjà en place le risque de surenchérissement des prix de vente est anticipé.
Les périmètres irrigués subissent également les effets de la sécheresse. Le niveau très bas de l'eau dans les barrages (45%) a entrainé des restrictions d'utilisation d'eau et des réductions des superficies irriguées.
La situation dans le monde rural est jugée catastrophique : pas de revenu pour les agricultures notamment après une mauvaise récolte et manque d'aliments pour le cheptel et difficulté d'alimenter le bétail jusqu'à novembre prochain, pas de pluies au mois de mars courant et du mois d'avril prochain…
Bref plus de 40% de la population souffre des effets climatiques très sévères vis-à-vis du Maroc cette année. Plusieurs millions de tête de bétail risquent de périr dans une situation pareille. Faut-il garder le même niveau de cheptel dans ces conditions, ne faut-il pas encourager l'abattage des animaux et la baisse des prix de la viande se demande notre interlocuteur qui estiment qu'il est difficile de garder le même troupeau jusqu'à novembre prochain.
L'urgence est mise
Il est urgent d'alimenter le bétail indique Tanji qui appelle à l'activation et à la mobilisation du fonds de développement agricole et du fonds de développement rural et même de celui de lutte contre les catastrophes naturelles. Il est temps de les utiliser pour soutenir le monde rural, dit-il. Il faut réfléchir aussi à la possibilité d'effacer les dettes des agriculteurs comme cela a été le cas en l'année 2000.
L'urgence renvoie aussi à l'interdiction voir à l'arrêt de l'implantation des cultures fortement consommatrice d'eau à l'instar de la pastèque, des agrumes et du maïs…à la rationalisation de l'utilisation de l'eau potable dans les villes. Il faut aussi et surtout éviter de gérer la crise dans une situation de crise et mettre des plans d'action qui s'active automatiquement sans attendre à chaque fois la création d'une cellule ou comité de création de crise qui met beaucoup de temps à agir efficacement et instantanément.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.