Akhannouch : "l'excellence éducative ne doit pas être un privilège"    L'Équateur s'apprête à ouvrir une ambassade au Maroc    Pollution industrielle : Vers un encadrement rigoureux des émissions    AMMC : hausse de 3,88% de l'actif net des OPCVM au 09 mai    Hydrogène vert : Metacon s'implante au Maroc avec un projet de 1 MW    À 82 ans, Joe Biden fait face à un cancer de la prostate agressif    La Chine construit un supercalculateur géant d'IA dans l'espace    DGSN : Des drones pour anticiper les menaces sécuritaires complexes    Ecoles pionnières: Le programme élargi à plus de 1,3 million d'élèves du primaire    FNM : le premier Label "Musée du Maroc" décerné au Musée Nejjarine des arts et métiers du bois de Fès    Un hôpital chinois réussit la greffe d'un cœur artificiel magnétique sur un enfant de sept ans    Rabat abrite les travaux de la 5è réunion de l'Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à Deux Etats    La Chine célèbre la Journée du Tourisme le 19 mai : une fête de l'histoire, de la nature et de l'esprit de découverte    Israël va "prendre le contrôle de toute" la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu    Inter Miami : Lionel Messi sème le doute sur son avenir    Ismael Saibari : « Fier de notre titre avec le PSV, mes statistiques sont très satisfaisantes »    Lancement de l'application JAWAZ, un service digital simplifiant les déplacements sur autoroute (ADM)    Le CRI Béni Mellal-Khénifra scelle un partenariat stratégique avec Maspex en Pologne    M. Bourita reçoit le président de la commission des AE au Parlement du Ghana    Recherche scientifique : l'Intérieur, l'Industrie et la Transition numérique offrent plus de 1500 bourses d'études aux doctorants    Plantes médicinales et aromatiques : le congrès de Fès pose les jalons d'une stratégie nationale    L'ONMT LANCE « SHINING FÈS » ET « RISING OUARZAZATE »    Pacte stratégique tripartite entre TAQA Morocco, Nareva et l'ONEE pour refonder les réseaux d'eau et d'énergie au Maroc    Cannes : «Everybody Loves Touda » de Nabil Ayouch primé aux Critics' Awards for Arab Films    La BMCI renouvelle son soutien au « Moroccan Short Mobile Film Contest » pour sa 3ème édition    Casablanca Music Week : Une première édition du 20 au 29 juin prochain    National ''Amateurs". J30 : Cet après-midi, l'ordre d'arrivée décisif pour le titre et les barrages    À Vienne, l'Union européenne convie les Etats à un évènement conjoint avec le Maroc, le Pakistan et l'ONUDC sur la lutte contre le trafic de migrants et des biens culturels    Mondial 2030 : la HACA rejette les plaintes déposées par des partis politiques    Course aux élections 2026 : L'Istiqlal au-dessus des mêlées précoces [INTEGRAL]    La télévision algérienne au cœur d'un scandale de propagande : diffusion d'images espagnoles prétendant montrer un "tunnel secret" entre le Maroc et l'Algérie    Aziz Akhannouch représente S.M. le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    Le seuil du million de visiteurs franchi lors des JPO 2025 de la DGSN    Revue de presse de ce lundi 19 mai 2025    Les prévisions du lundi 19 mai    AG d'Interpol au Maroc : Une preuve de la position du pays comme partenaire fiable    Edito. Vitesse stratégique    Une vidéo rare du défunt roi Hassan II défendant la Chine à l'ONU suscite un vif intérêt en Chine et ravive la mémoire diplomatique entre Rabat et Pékin    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri marque et répond aux sifflets des supporters    HB. Africain /41e CACVC : Victoire des FAR. Défaite de MDS    Le cinéma chinois brille au Festival de Cannes : un pavillon dédié reflète l'essor de la créativité cinématographique chinoise    Festival de Cannes : Rachida Dati visite le pavillon marocain    Cri d'alarme de l'OMM : Quand les extrêmes climatiques menacent le Maroc    La ministre française de la Culture visite le pavillon marocain au Festival de Cannes    Ismael Saibari et Couhaib Driouech sacrés Champions d'Eredivisie    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    CAN U20 : L'Afrique du Sud décroche le titre face au Maroc    Fermée depuis 2012, le roi Mohammed VI ordonne la réouverture de l'ambassade à Damas    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Enseignement français au Maroc: La crédibilité de «la mission» à rude épreuve
Publié dans Albayane le 18 - 05 - 2020

Avec plus de vingt établissements, le Maroc est le pays qui abrite l'un des réseaux les plus denses au monde de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Ce que l'on appelle communément «la mission», jusque-là enseignement prestigieux, est aujourd'hui au cœur des polémiques, des crises et des protestations des parents, ce qui menace sérieusement l'attractivité des écoles françaises au Maroc.
Cette crise s'est aggravée durant cette période de pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 qui a été à l'origine de la fermeture des écoles, de plusieurs autres chamboulements dans le processus d'apprentissage et du travail, de la perte des emplois et des dégâts dans le secteur économique.
Lors de ce douloureux virage pandémique, les écoles françaises au Maroc,qui ont opté, à l'instar des autres établissements de l'enseignement public et privé, pour la formule de l'enseignement à distance, ont exigé la totalité des frais du troisième trimestre. Pour ce faire, ces écoles ont fait savoir aux parents que l'enseignement à distance n'est pas un enseignement de substitution ou de révision mais bien «la poursuite des apprentissages sous d'autres formes».
L'implication des parents, reconvertis, malgré eux et avec leurs propres moyens, en enseignants pour accompagner leurs chérubins, n'a pas été prise en compte par les responsables des écoles françaises au Maroc. Bien plus, cette formule de maintien de contact pédagogique a été facturée à la place de l'ensemble des services pédagogiques et des cours théoriques et pratiques ainsi que d'autres accompagnements et activités parascolaires. Ce qui saute à l'œil nu c'est que les écoles françaises ont trouvé des reformulations à cette formule d'enseignement à distance pour justifier les frais demandés aux parents.
Dans une notre qui leur a été adressée, l'école souligne que «dès le début de la crise du Covid-19, l'ensemble des personnels de l'établissement se sont mobilisés pour mettre en place un dispositif de continuité pédagogique permettant la poursuite des enseignements». Et d'appeler les parents à passer à la caisse. Quel que soit le niveau et quelle que soit la nature du contrat qui lie les parents à l'école pour la prise en charge de l'enfant, les responsables des écoles françaises ont exigé la totalité des frais du troisième trimestre.
Cas de force majeure pour l'école, mais aussi pour les parents
A ce propos, des juristes soulignent que le contrat ne serait pas honoré du côté de l'école et du coup les parents ne sont pas obligés de s'acquitter des frais d'un service non rendu par l'autre partie. Dans ce sillage, la question de «cas de force majeure», brandie dans ce cadre pour faire croire aux parents que cette interprétation du contrat ne tient pas, est aussi évoquée du côté des parents, dont certains ont perdu une partie ou la totalité de leur salaire. C'est dire que cette question de «cas de force majeure» s'applique sur les deux parties.
Car, la force majeure désigne un événement à la fois imprévu, insurmontable et indépendant de la volonté d'une personne. Juridiquement, la force majeure est susceptible de dégager une personne de sa responsabilité ou de la délier de ses engagements contractuels. Elle peut être reconnue aussi bien en matière contractuelle qu'en matière délictuelle (c'est-à-dire avec ou sans contrat). Ce qui est pratiquement le cas des parents ayant perdu une partie ou la totalité de leur salaire à cause de cette crise pandémique du Covid-19 et qui se sont retrouvés dans l'impossibilité de payer les mêmes frais de l'école.
De même, sans perdre d'emploi, les parents se sont retrouvés dans l'obligation d'accompagner leurs enfants en se reconvertissant en enseignants et en effectuant des transformations dans leur demeure pour adapter des chambres à des salles de cours permettant au chérubin de rester en contact avec ses professeurs. Tous ces sacrifices consentis par les parents n'ont pas été pris en compte par les écoles qui exigent la totalité des frais du troisième trimestre.
Colère des parents…collaboration altérée
Cette attitude a provoqué la colère des parents qui sont montés au créneau pour protester contre ces mesures jugées inappropriées. C'est le cas du collectif indépendant des parents d'élèves qui s'est instauré suite à la crise sanitaire générée par la pandémie du COVID 19 et qui compte des centaines de parents d'élèves scolarisés au sein des établissements, Lycée Français International Louis-Massignon –Casablanca, Lycée Français International André Malraux –Rabat, Lycée Français International –Agadir, Lycée Français International Le Détroit –Tanger, Lycée Français International Jean Charcot -El Jadida, Lycée Français International Alphonse Daudet –Casablanca, Groupe Scolaire Jacques-Majorelle – Marrakech, Ecole OSUI Paul Pascon–Laâyoune, Ecole OSUI Odette du Puigaudeau–Dakhla et le Groupe Scolaire OSUI Eric Tabarly– Esssaouira. Ce collectif souligne dans une lettre adressée au directeur Général MLF et OSUI que «les établissements de l'OSUI ne peuvent donc plus rendre aux élèves le service stipulé dans le contrat qui les lie aux parents.
Un service payé par trimestre et qui prévoit qu'on accueille l'élève dans l'établissement pour un certain nombre d'heures par semaine afin de fournir la totalité de l'enseignement. Ce contrat, du faitde l'état de force majeure et jusqu'à la reprise d'une activité normale, n'est donc plus rempli de la part des dits établissements».
Demande de réduction de 50% des frais
ont toujours fait preuve d'une grande solidarité envers l'établissement, en assumant ces dernières années de larges augmentations de frais de scolarité pour financer entre autres les investissements du réseau OSUI».
Et pour que la solidarité ayant ponctué la communauté reste complète et réciproque, le collectif demande la mise en œuvre des mesures économiques suivantes : «Réduction de 50% des frais de scolarité du troisième trimestre (2019/2020) pour l'ensemble des familles valable pour les futurs trimestres en cas de deuxième vague de confinement. Suppression des augmentations des frais de scolarité pour les cinq prochaines années; les parents et familles ne seront pas en mesure d'honorer des engagements supplémentaires, au vu de la crise économique annoncée;
Acquisition d'une solution de travail collaboratif et d'un enseignement à distance en parfaite adéquation avec les attentes des parents». La balle est maintenant dans le camp des responsables des écoles françaises au Maroc. Quoi qu'il en soit les relations entre les parents et ses écoles ne sont plus au beau fixe. Le facteur confiance serait ainsi altéré. Rappelons que pour l'année scolaire 2019-2020, les Français ne payaient «que» 14.000 dirhams en droits de première inscription contre 20.000 dirhams pour les Marocains et 23.000 dirhams pour les étrangers d'autres nationalités.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.