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Les politiques pour protéger les droits des migrants en débat
Publié dans Albayane le 21 - 12 - 2020

La plateforme numérique Awacer TV, relevant du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), a organisé samedi une émission directe sous le thème « Marocains du monde: quelles politiques pour protéger les droits des migrants? », indique un communiqué du CCME. A cette occasion, Mokhtar Ferdaoussi, membre du CCME et avocat en France, Mohamed Aderghal, géographe et professeur à l'Université Mohammed V à Rabat et Omar Smaoli, gérontologue et directeur de l'Observatoire gérontologique des Migrations en France (OGMF), ont participé à cette rencontre modérée par Souad Talsi MBE, membre du CCME et fondatrice d'Al-Hassaniya Moroccan Women's Centre en Angleterre.
Les interventions des différents participants se sont essentiellement intéressées aux droits des retraités et femmes en immigration et à l'apport des actions associatives des Marocains du monde dans les sociétés d'accueil et d'origine.
En Europe, les politiques migratoires changent d'un pays à un autre, d'où l'importance d'établir un diagnostic réaliste, selon des données prélevées sur le terrain, a expliqué Omar Smaoli, notant qu'en France, « la situation fait état de trois catégories de procédures administratives concernant les retraités d'origine marocaine ».
« Le migrant retraité qui est rentré au Maroc mais qui reste attaché à la France par un transfert de retraite, le migrant qui s'est intégré et qui vit en France, mais qui reste attaché à son pays d'origine puis une troisième catégorie qui ne vit, si l'on peut dire, ni au Maroc ni en France, à cause de plusieurs difficultés juridiques pratiques ».
Pour sa part, Mohamed Aderghal, cité dans le communiqué, a considéré que le fait même de traiter les migrants comme catégories à part est un facteur de blocage, « que ce soit au Maroc ou à l'étranger, car définir cette catégorie comme étant différente des autres citoyens a fait que les problèmes qui y sont liés restent bloqués, c'est une forme de discrimination ».
« Nous définissons le migrant comme étant quelqu'un qui vit dans un pays autre, alors qu'ils se sont enracinés dans les pays d'accueil, que la question des frontières est juste une disposition administrative et que nous sommes simplement des citoyens qui doivent jouir des mêmes droits où que nous soyons », a dit M. Aderghal.
Pour promouvoir les droits des Marocains du monde, Mohamed Aderghal estime qu'il est nécessaire d'impliquer la société civile dans l'élaboration des politiques publiques les concernant.
« La gestion des affaires des migrants doit s'appuyer sur l'expertise et la connaissance précise émanant de la réalité de l'immigration dans les pays d'accueil. Les responsables ne peuvent pas élaborer des politiques dont ils ignorent la réalité sur le terrain », affirme-t-il, selon la même source. De son côté, Mokhtar Ferdaoussi explique qu'il faut faire la différence entre des droits de « retraite liés à la cotisation durant toute la carrière professionnelle et ceux liés à des allocations de solidarité ».
« Les retraités marocains en France bénéficient du minimum vieillesse s'ils sont présents sur le sol français 180 jours par année civile en France, sinon ils doivent rembourser les montants qu'ils ont perçu dans ce cadre », a-t-il ajouté.
Autre problème qui se pose dans la pratique, « c'est celui d'appliquer les lois marocaines, notamment celles liées au code de la famille, aux familles marocaines résidant à l'étranger ».
Parmi ces problèmes, on peut citer l'article 49 du code de la famille relatif aux biens acquis par l'un des époux pendant la relation conjugale ou l'article 100 relatif à la garde des enfants, qui a été amendé mais qui continue de lier le droit de la garde à plusieurs conditions, ou le voyage de la femme avec ses enfants qui demeure soumis à une automation de l'ex-mari et bien d'autres exemples de dispositions qui sont difficiles à appliquer en France.
Des difficultés parmi d'autres auxquelles les Marocains du monde font face au quotidien, et qui continuent de faire l'objet de « politiques publiques qui ne sont pas unifiées entre les institutions au Maroc, devant idéalement travailler en concertation et engager une politique de proximité et de conseil », conclut le communiqué.


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