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Les apiculteurs lancent un cri de détresse
Publié dans Albayane le 24 - 02 - 2021

Le nombre d'abeilles diminue dans le monde entier. Au cours de ces dernières années, la mortalité des colonies d'abeilles domestiques reparte à la hausse. Pour en savoir davantage, la rédaction d'Al Bayane s'est entretenue avec Djerrari Benabdenbi Fettouma, co-fondatrice de « Terre et Humanisme Maroc », et Souhad Azennoud, apicultrice au cercle de Rhafsai – Province de Taounate. Les détails.
Aya Lankaoui
Le déclin des populations d'abeilles représente une véritable menace pour la sécurité alimentaire. Il faut agir en faveur de l'apiculture pour protéger l'équilibre de la nature, lutter contre la famine et la malnutrition.
A cet effet, et à l'instar de plusieurs apiculteurs, SouhadAzennoud, apicultrice au cercle de Rhafsai – Province de Taounate, lance dans une déclaration à Al Bayane un cri de détresse.
«Nous, en tant qu'apiculteurs, on constate qu'il y a une mortalité des abeilles, notamment dans les endroits industriels. Il y a certaines zones où on fait de la culture intensive avec plein de traitements chimiques qui portent préjudice aux abeilles. Rappelons-nous cette citation d'Albert Einstein : « Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre », annonce-t-elle.
La chimie menace l'apiculture
Dans le monde entier, le déclin de la population des abeilles est dû aux traitements chimiques, notamment l'agriculture de ces 50 dernières années liée à l'introduction de la chimie, au niveau des herbicides.
«Aujourd'hui, on parle de l'importance de l'agro-écologie pour nourrir le monde, alors que ce n'est pas du tout véritable. La famine a plus persisté et elle a même augmenté, avec l'introduction des fertilisants, et des traitements chimiques. Le fait, de dire qu'on ne peut pas se passer des produits chimiques maintenant, est un leurre. C'est surtout le lobbying des firmes des agro-industries», martèle-t-elle.
«Heureusement qu'il y a des territoires « enclavés ». Certes que l'enclavement a de mauvaises choses, mais il a également de très bonnes choses pour l'environnement. Personnellement, je suis dans une zone reculée, quand même on est protégé. Mais quand on va dans des zones comme Agadir, on constate une catastrophe. Les abeilles ont subi des mortalités à cause des traitements chimiques», annonce l'apicultrice.
« Il faut tirer la sonnette d'alarme. Les agriculteurs et la politique agricole doivent revoir la problématique de la chimie. Nous avons prouvé que l'agro-écologie peut vraiment contrecarrer cette agriculture chimique. Donc, il faut aller vers une agriculture durable. Celle-ci fera du bien pour notre environnement, pour les abeilles, et pour notre santé. Il faut que les firmes voient le bien de cette terre, au lieu de chercher le gain facile », déclare-t-elle.
« En outre, il faut mentionner que le traitement contre les criquets, les insectes ou autres, dans certaines zones, touche les abeilles. Avant de traiter ces zones là, il faut absolument qu'ils pensent aux apiculteurs en les avertissant. Il faut penser également aux bio-traitements qui respectent plus la vie des abeilles », ajoute-t-elle.
Seule une volonté politique pourra résoudre ce problème
Pour sa part, Fettouma Jerrari, co-fondatrice de Terre et Humanisme Maroc, annonce dans une déclaration à la rédaction d'Al Bayane que les pouvoirs publics doivent prendre en compte le déclin des abeilles.
«Les abeilles font 60% à 70% du travail de pollinisation, en transportant le pollen d'une fleur à une autre, pour qu'il ait de la production, et que la fleur devienne un fruit. En outre, c'est toute une économie, parce qu'il y a plein d'activités liées à l'apiculture», annonce-t-elle.
«On constate un déclin des populations d'abeilles. Ce problème doit se poser au niveau du parlement. Il faut informer tous les élus et tous les représentants du gouvernement sur ces questions environnementales ainsi que de biodiversité, comme étant un élément incontournable. On peut plus continuer à faire des programmes du développement industriel ou du développement agricole qui ne tient pas compte de la place des abeilles», conclut-elle.


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