Gambie: Ouverture à Banjul du 15ème Sommet de l'OCI avec la participation du Maroc    Le métaverse algérien    Les CDG du Maroc, de France, d'Italie et de Tunisie renforcent leur coopération face aux défis du bassin méditerranéen    La marque automobile chinoise Lynk & Co s'installe au Maroc    Affaire Hassan Tazi : disculpé des accusations de traite d'êtres humains, le chirurgien retrouve sa liberté après avoir purgé sa peine    Sénégal: La croissance économique pour 2024 est projetée à 7,1 % contre 8,3 % (FMI)    Casablanca : Dr El Hassan Tazi condamné à trois ans de prison    Coupe du monde de futsal : Voici la date du tirage au sort    Ait Taleb écarte tout effet secondaire mortel du vaccin AstraZeneca    Espagne. Gros coup de filet anti-drogue à Tenerife grâce à la DGST marocaine    Températures prévues pour le dimanche 05 mai 2024    Banjul: ouverture de l'ambassade marocaine en Gambie    M. Hammouchi reçoit l'Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d'Arabie Saoudite au Maroc    Aéroport de Dakhla : hausse de 19 % du trafic aérien au T1-2024    Trois conventions pour le développement territorial des provinces de Tinghir et Ouarzazate signées    La troisième édition de Tamuda Bay Eco Triathlon, du 10 au 12 mai à M'diq    National ''Amateur'' / Sanctions : Ce lundi KAC - RB et Amal Tiznit - WST à huis clos    JO Paris 24 / Foot masculin - Phase de groupes: Les représentants africains connaissent leurs adversaires asiatiques    Liga / J34: Le Real champion dès aujourd'hui si ...!    Les 18e championnats d'Afrique de gymnastique artistique démarrent sans l'Algérie    Journée mondiale du thon : Un pivot de l'industrie halieutique, en voie de disparition ! [INTEGRAL]    EXPORT MOROCCO NOW WOMEN en action pour les entreprises féminines    Financement de startups: Tamwilcom lance «Innova Green»    Casablanca: coup d'envoi du forum printanier de qualification et de créativité au profit des détenus mineurs    Meknès: mise en service de quatorze centres modernes de soins de santé    L'Humeur : Montreux, ses stars et Rory Gallagher    Tinghir et Ouarzazate: Trois accords signés pour favoriser le développement territorial    La 26e édition du festival Jazz au Chellah, du 10 au 12 mai    tour cycliste du Benin, nos Marocains en position de force    Houda El Bahri: L'équilibre prudence-risque    Revue de presse de ce samedi 4 mai 2024    Météo: les prévisions du samedi 4 mai    Blanchi du crime de traite humaine, Dr Tazi devrait quitter la prison    Liberté de la presse : Nette amélioration du classement du Maroc (129e), selon RSF    Les débats de la Vie Eco : Comment Casablanca se prépare pour 2030    AMMC : Actif net des OPCI de plus de 87,42 MMDH à fin mars    Trafic d'antiquité : Deux individus arrêtés en Espagne pour importation de pièces marocaines    BRICS: La Russie et d'autres pays refusent la tentative d'inclure le Sahara à l'ordre du jour    Près de 29 millions de dhs pour le développement territorial des provinces de Tinghir et Ouarzazate    Banjul: Ouverture de l'ambassade du Royaume du Maroc en Gambie    RSB-USMA: le TAS rejette la demande urgente de la FAF sur la demi-finale    SM le Roi félicite le président polonais à l'occasion de la fête nationale de son pays    Covid-19 : Un taux de positivité hebdomadaire de 5,4%, aucun décès signalé    Journée internationale du Jazz 2024: Tanger brille de mille feux avec un concert historique mondial    Cinéma d'animation. Le FICAM ratisse plus large (Vidéo)    Nador : le beau-livre d'un Maroc gagnant    Virtuosité et Spectacle au 25e Festival Gnaoua d'Essaouira : Les Organisateurs Dévoilent la Programmation    Maroc: Démantèlement d'une cellule terroriste composée de cinq partisans de Daesh    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



D'Oum Kalthoum à Dalida, l'IMA rend hommage aux divas de l'âge d'or
Publié dans Albayane le 19 - 05 - 2021

Après plusieurs mois de fermeture dictée par les mesures restrictives liées à l'épidémie du Covid-19, l'Institut du Monde Arabe (IMA) rouvre enfin ses portes au public, dans le respect bien sûr des gestes barrières, avec une grande exposition-évènement dédiée aux divas du monde arabe.
Ce mercredi à 13h00 (HL), le coup d'envoi sera donné, au siège de l'IMA à Paris, à l'exposition « Divas, d'Oum Kalthoum à Dalida » qui se veut un voyage à travers l'âge d'or du cinéma et de la chanson arabes, et une découverte en musique et en images du destin de ces femmes de légende des années 20 aux années 70.
A travers cet évènement de grande facture qui s'étalera jusqu'au 26 septembre, l'Institut du monde arabe rend « un hommage unique » aux plus grandes artistes femmes de la musique et du cinéma arabes du XXe siècle, souligne-t-on auprès de l'IMA.
« Divas, d'Oum Kalthoum à Dalida » dresse les portraits épiques et étonnants des divas de l' »âge d'or » de la chanson et du cinéma arabes, à travers un parcours abondamment nourri de photographies d'époque, souvent inédites, d'extraits de films ou de concerts mythiques, d'affiches cinématographiques au graphisme glamour, de magnifiques robes de scène, d'objets personnels et d'interviews rares, détaille l'Institut du Monde Arabe dans une note de présentation.
D'Oum Kalthoum à Warda al-Djazaïria, d'Asmahan à Fayrouz, de Laila Mourad à Samia Gamal, en passant par Souad Hosni, Sabah sans oublier la toute jeune Dalida, l'exposition se veut un fabuleux voyage au cœur des vies et de l'art de ces chanteuses et actrices de légende, mais également une exploration des changements profonds qu'elles ont portés.
Icônes intemporelles, femmes puissantes, symboles adulés dans les sociétés arabes d'après-guerre, ces divas aux carrières exceptionnelles s'imposent du Caire à Beyrouth, du Maghreb à Paris, incarnant une période d'effervescence artistique et intellectuelle, une nouvelle image de la femme, ainsi que le renouveau politique national qui s'exprime du début des années 1920, notamment en Egypte, jusqu'aux années 1970.
« La féérie de ces figures de l'âge d'or de la musique et du cinéma arabe est célébrée à l'IMA. Pour restituer fidèlement cette atmosphère mystique, l'exposition ouvre ainsi le passage vers la vie, l'histoire et l'art de ces musiciennes d'exception. Leur lyrisme suscite une douce et profonde émotion, invitant à découvrir de véritables trésors culturels », écrit Jack Lang, Président de l'IMA, dans un éditorial.
Et « c'est aux admirateurs, aux mélomanes, aux curieux, épris de cet univers fabuleux, transcendant, désireux d'être plongés dans cette lumière, que cette exposition est dédiée », affirme-t-il.
L'exposition met ainsi en lumière, à travers ces divas, l'histoire sociale des femmes arabes et la naissance du féminisme au sein de ces sociétés patriarcales, leur participation au panarabisme et aux luttes d'indépendance dans les contextes de la colonisation et de la décolonisation, et – avant tout- leur rôle central dans les différents domaines artistiques qu'elles ont contribué à révolutionner.
« Ces rossignols sont des combattantes, des pionnières. Sur pellicule, les regards de Faten Hamama ou les danses endiablées d'Hind Rostom, de Samia Gamal et de Tahiyya Carioca n'auraient pu être possibles sans des luttes revendiquant une place et un statut. Elles ont clamé leurs hymnes à la liberté! », souligne le président de l'IMA pour qui les questions de liberté de la femme dans le monde arabe font souvent l'objet de « raccourcis » et d' »amalgames ». Cette exposition lui est alors apparue comme nécessaire et primordiale pour laisser les artistes, chercheurs et intellectuels s'exprimer et mettre des mots et des concepts sur le sujet.
Sur une superficie de 1.000 mètres carrés, l'exposition se déploie en quatre grands moments. Le visiteur rencontrera successivement les femmes pionnières et avant-gardistes féministes dans Le Caire cosmopolite des années 1920 ; les divas aux voix d'or que furent Oum Kalthoum, Warda, Fayrouz et Asmahan durant la période 1940-1970 ; les productions cinématographiques de « Nilwood » et le succès des comédies musicales égyptiennes qui consacrent les divas actrices telles que Laila Mourad, Samia Gamal, Sabah, Tahiyya Carioca, Hind Rostom ou Dalida.
La dernière partie de l'exposition met en valeur les regards d'artistes d'aujourd'hui sur ces divas, dont l'héritage est une profonde source d'inspiration pour toute une nouvelle génération.
Autour de l'exposition, enfin, une riche programmation culturelle fera la part belle aux femmes en interrogeant leur place au sein des sociétés arabes actuelles au travers de concerts, de conférences, de projections de films et d'événements exceptionnels.
Dans ce cadre-là, une rencontre sur l'art et la manière de la Aïta, se tiendra le jeudi 10 juin, avec un hommage à Bouchaïib El Bidaoui.
Organisée dans le cadre des Jeudi de l'IMA, la rencontre sera animée par Hassan Najmi, poète, écrivain et chercheur, auteur de plus d'une vingtaine de textes (essais, romans et poésie), dont le chant de la Aïta, la poésie orale et la musique traditionnelle au Maroc, et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), avec la participation de Khalid Bouaazzaoui, artiste musicien et pilier de la troupe Ouled Bouaazzaoui, considéré comme le digne héritier de Bouchaïb El Bidaoui.
Suivie de la projection du film documentaire Le Blues des cheikhates de Ali Essafi, la rencontre sera l'occasion d'un retour sur le patrimoine musical de la Aïta. Cet art a été porté par des cheikhates au verbe haut. Des femmes à la fois les plus aimées et les plus marginalisées, et ce pour une seule et unique raison : leur liberté ! Liberté de mœurs et de ton qui leur permettent, et à elles seules, de chanter l'injustice et le sort fait à la femme.
Art populaire marocain, la Aïta fut un temps méprisé et frappé d'interdit. Aujourd'hui, il se trouve réhabilité par le travail de sauvegarde, d'interprétation et d'archivage de chercheurs, musiciens et musicologues.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.