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Une création littéraire en plein essor et une faible croissance de l'Amazigh
Publié dans Albayane le 02 - 06 - 2022

Rapport de la Fondation du Roi Abdul-Aziz sur l'édition au Maroc
Mohamed Nait Youssef
Certes, le Salon international de l'édition et du livre est une fête livresque ouverte au grand public, mais c'est aussi une occasion pour faire le point sur l'état des lieux de la lecture et du secteur du livre. Comme à l'accoutumée, la Fondation du Roi Abdul-Aziz ne rate pas le SIEL pour dresser son bilan sur l'état de l'édition marocaine dans les domaines de la littérature et des sciences humaines et sociales. Pour ce faire, la fondation a préparé exceptionnellement un rapport rétrospectif des cinq dernières années (2017- 2021).
«Compte tenu du contexte exceptionnel créé par la pandémie du Covid-19 et la suspension des grandes manifestations culturelles, comme le SIEL, en 2020 et 2021, la Fondation a préparé exceptionnellement un rapport rétrospectif sur l'état de l'édition marocaine au cours des cinq dernières années (2017- 2021). L'arrêt imposé par la pandémie a été ainsi investi pour prendre du recul et saisir l'évolution de l'édition marocaine sur un temps relativement plus long afin de dégager ses tendances lourdes ainsi que ses problèmes structurels », a souligné la fondation dans un rapport rendu public.
10.454 titres édités entre 2017 et 2021
L'activité éditoriale marocaine a enregistré une moyenne annuelle de 2090 titres. En effet, ce ne sont pas mois de 10.454 documents qui ont été édités ces cinq dernières années (2017-2021). Ce bilan, explique le rapport, intègre aussi bien les livres publiés en format papier que les documents numériques. Selon la même source, l'essentiel de la production éditoriale marocaine est réalisée et diffusée en format papier, soit 80% des titres publiés.
Or, malgré l'évolution du livre numérique, des éditeurs professionnels privés ne s'aventurent encore pas dans l'édition numérique. La preuve ?
«Dans le cas marocain, les éditeurs privés hésitent encore à opter pour l'édition numérique en raison de la précarité du modèle économique, des pratiques et habitudes du lectorat marocain. Car ce dernier a l'habitude d'accéder gratuitement aux textes numériques », affirme la Fondation, tout en ajoutant que le volume de l'édition numérique a évolué ces cinq dernières années en passant à 20% de la production globale.
Par ailleurs, les avancées significatives du livre et de l'édition, la roue de l'ensemble de la chaîne a toujours du mal à tourner.
«L'état actuel de la chaîne du livre au Maroc, de la collecte de la production éditoriale nationale annuelle reste toujours une tâche difficile et compliquée. Les dysfonctionnements d'un champ éditorial peu structuré où les publications à compte d'auteur représentent encore 20% des titres imprimés et où la chaîne du livre manque de véritables structures de diffusion et de distribution susceptibles de couvrir l'ensemble du territoire national, font qu'un temps plus ou moins long peut passer entre la date de publication et d'un titre et celle de son entrée dans le fonds de la bibliothèque », a noté le rapport.
Forte présence de la langue arabe
Selon la Fondation, l'édition numérique marocaine a connu une progression significative, en passant de 96 titres (2015-2016) à 420 titres au cours des cinq dernières années. En chiffres, 2089 publications marocaines non périodiques sont éditées en format numériques de 2017 au 2021. En effet, la langue arabe enregistre une présence importante dans l'édition numérique avec 1164 titres. La forte présence de la langue arabe dans la production littéraire et intellectuelle marocaine dépasse alors 75%. Quant aux publications en langue française, elles ne couvrent que 19% de l'ensemble des publications, tous formats confondus.
Faible croissance de l'amazighe
Contrairement à la langue arabe, l'amazighe, l'autre langue nationale, enregistre une faible croissance éditoriale dans le champ littéraire nationale. En effet, la part de la production éditoriale marocaine en langue amazighe est de 1,52% seulement de l'ensemble des titres et ouvrages publiés au cours des cinq dernières années, soit 159 titres. La langue amazighe, explique le rapport, reste marginale avec une moyenne annuelle de 32 titres, et ce, plus de vingt ans après la création de l'IRCAM. En chiffres, Tachelhit continue sa domination avec 100 titres, suivie de Tarifit avec 40 titres.
Une création littéraire en plein essor
Pour ce qui est des champs disciplinaires, la création littéraire représente 20,41% du bilan éditorial marocain, soit 2.133 titres, suivies des études juridiques avec 1.374 titres (13,14%). Les études islamiques arrivent en troisième position avec 1.124 titres, soit 10,75 %, suivies par les ouvrages et publications portant sur les questions sociales avec 986 titres, dont l'histoire (910 titres).
Par ailleurs, les champs de la politique (818 titres) et l'économie (717 titres) connaissent une amélioration par rapport aux années précédentes.
Autrement dit, la création littéraire marocaine (fiction, poésie, théâtre...) arrive en tête du classement avec 2.133 ouvrages édités entre 2017 et 2021. Au total, 1051 titres en fiction, 736 recueils de poésie.
Quant à la traduction, elle a représenté 8%, soit 827 textes, de l'ensemble des titres publiés au Maroc au cours des cinq dernières années. Selon le rapport toujours, les 10.454 titres ont été publiés par 752 éditeurs marocains, dont 206 éditeurs professionnels, 546 éditeurs institutionnels et quelque 2087 publiés à compte d'auteur.


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