Marrakech : Aucun décès lors des violences à Sidi Youssef Ben Ali (procureur général)    Italie : Donné pour mort depuis 10 ans, un journaliste marocain retrouvé vivant    Polisario condemns new EU-Morocco agreement and threatens legal action    El Polisario se enfurece tras el acuerdo agrícola entre la Unión Europea y Marruecos    Diaspo #409 : Noura Mennani rend hommage à son père par le pop art    Résultats. La Bourse dopée par les télécoms au 1er semestre    Le Hamas d'accord pour libérer tous les otages    Accord Maroc-UE : Revers pour le polisario après l'inclusion explicite des produits du Sahara    Botola : Résultats et suite du programme de la 4e journée    La FIFA dévoile Trionda, le ballon officiel de la Coupe du monde 2026    Botola : Victoire du Wydad Casablanca sur la pelouse du COD Meknes    USA: le Sénat va voter pour la 4e fois sur une proposition de financement de l'Etat    Crédits-Dépôts bancaires : le tableau de bord de BAM en 5 points clés    Maroc-Allemagne : Première réunion du Groupe de travail sur l'alimentation et l'agriculture    Revue de presse de ce samedi 4 octobre 2025    Le temps qu'il fera ce samedi 4 octobre 2025    Les températures attendues ce samedi 4 octobre 2025    Joe & The Juice s'installe au Maroc : une première en Afrique    Le Maroc fidèle à ses valeurs, uni autour de sa jeunesse    L'Humeur : Yves Saint Laurent, homme à chiens    Mondial U20 au Chili : Le Maroc « fascine »    Températures prévues pour le samedi 4 octobre 2025    Droits de douane : le gouvernement US promet une aide « conséquente » aux agriculteurs    Munich : le trafic aérien de nouveau interrompu après une alerte aux drones    Entre légitimité et inconstitutionnalité : les revendications de la Génération Z 212 en question    Maroc - Allemagne : La BVMW inaugure son bureau à Rabat    Une ONG appelle Israël à poursuivre Aziz Rhali et les participants marocains à la flottille Sumud    Elections au Maroc : Le mouvement GenZ 212 pourrait «remodeler» le débat politique    Réforme de la santé : la pilule ne passe pas au parlement    Salon : cinquièmes "Lettres du Maghreb", pour habiter et écrire le monde (VIDEO)    Rendez-vous : demandez l'agenda    Iresen et GGGI concluent un accord sur l'hydrogène vert à Marrakech    Signature à Bruxelles de l'échange de lettres amendant l'accord agricole Maroc-UE    Mondial U20 : le Mexique d'Eduardo Arce joue sa survie face au Maroc    Maroc-UE : Amendement de l'accord agricole, les produits du Sahara inclus    Actes de violence et de vandalisme : les peines varient entre 10 et 30 ans de prison    Témoignant de l'ouverture du Maroc aux questions mondiales... Mohamed Oujar participe au Congrès pour la Paix en Chine    Maroc... Quand la stabilité devient la véritable richesse    Gestion de l'eau. La Sierra Leone rejoint la Convention des Nations Unies    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    Mondial U20 : Nigeria et Afrique du Sud relancés ; Arabie Saoudite éliminée    Botola D1 / J4 : Clasicos Saïss vs Casa en ouverture dès la fin de cet après-midi    Coupe du Monde 2026 : La FIFA dévoile le ballon officiel de la compétition « Trionda »    L'ONU salue le rôle du Maroc dans le soutien au processus humanitaire visant à réduire les impacts des conflits armés    SM le Roi présidera jeudi une veillée religieuse à l'occasion du 27e anniversaire de la disparition de Feu SM le Roi Hassan II    Street art : Fatima Ezzahra Khilad (Tima) fait voyager le vase de Safi à travers le monde [Portrait]    Salon du livre d'Oujda : ce qu'il faut savoir sur la prochaine édition (VIDEO)    Trois films marocains en lice aux rencontres cinématographiques de Cotonou    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Lahcen Zinoun, le père de la chorégraphie au Maroc, tire sa révérence...
Publié dans Albayane le 17 - 01 - 2024

Décédé dans une clinique de Casablanca à l'âge de 80 ans
Mohamed Nait Youssef
Une autre étoile filante s'est éteinte. Le paysage artistique national a perdu l'une de ses grandes figures emblématiques, feu Lahcen Zinoun. Il est inutile de le présenter en deux mots. Danseur étoile, chorégraphe, cinéaste, metteur en scène, peintre, sculpteur, l'artiste aux multiples facettes a passé l'arme à gauche, mardi 16 janvier, dans une clinique de Casablanca. Il avait 80 ans. En effet, l'homme qui voulait faire danser les marocains a suivi son rêve jusqu'au bout, jusqu'au dernier souffle. Il avait un souci : développer la danse au Maroc.
De Hay Mohammadi au Ballet royal de Wallonie...
Feu Lahcen Zinoun, ayant fait ses premiers pas au Conservatoire de Casablanca, en 1958, a brillé sous d'autres cieux. Le fils de Hay Mohammadi qui a été d'ailleurs le premier Marocain ayant étudié la danse professionnelle est devenu danseur étoile dans le Ballet royal de Wallonie, en 1970.
Il a en outre partagé la scène avec les grandes signatures de la de la chorégraphie telles que Peter Van Dijk, Janine Charrat, George Skibine, André Leclair, Jeanne Brabants, Jorge Lefebre...
«Je suis très bouleversé par la mort de ce grand créateur qui est l'un des pionniers de l'art chorégraphique au Maroc. C'est un artiste de renommée internationale ayant pratiqué la danse dans un contexte difficile. C'est aussi un grand cinéaste qui a une longue histoire. Sa perte a laissé un grand vide dans le paysage artistique national.», nous confie Masoud Bouhcine, président du syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques.
Des choix et des combats...
La danse était son premier amour. Malgré les difficultés surmontées tout au long de son parcours artistique, feu Lahcen Zinoun n'a pas baissé les bras. Il a continué son chemin ; Ô combien difficile! Sa passion l'a toujours guidée. Ainsi, avec son épouse Michelle Barette, le défunt a lancé, à Casablanca, sa ville natale l'école de danse «Le Ballet-Théâtre Zinoun», en 1978. Retour au berceau.
«C'est un grand Artiste. C'est une figure nationale et une personne humble et généreuse. Père de la danse au Maroc, Lahcen Zinoun a été le premier danseur chorégraphique marocain professionnel. Le Maroc a perdu un symbole de la chorégraphie et de la danse.», témoigne Faiza Talbaoui, chorégraphe marocaine.
C'est grâce à lui que le Maroc a connu la danse et le ballet, a-t-elle révélé. « Il a créé, avec son épouse Michelle Barette, une école de danse professionnelle à Casablanca. Sa famille est une famille d'artistes ; sa femme et ses enfants Jaïs et Chams-Eddine.», a révélé Faiza Talbaoui, très affectée par le départ de feu Lahcen Zinoun.
Un cinéaste de l'engagement...
Feu Lahcen Zinoun, ayant travaillé en tant que chorégraphe dans nombreuses productions cinématographiques, a signé des œuvres pour le 7ème art, les courts métrages "Flagrant délire" (1991) "Silence" (2001) "Piano" (2002) "Faux pas"( 2003),ou encore les longs-métrages «Oud Al'ward ou la Beauté éparpillée» ( 2007) et «Femme écrite » (2011).
«Au-delà du fait que j'ai perdu un ami cher et même au-delà que c'est un grand chorégraphe, un côté de son œuvre que je ne connais pas très bien, mais pour moi c'est un cinéaste important, sensible, engagé pour la question de la liberté et contre la censure de toutes sortes qu'on a perdu.», a affirmé Said El Mazouari, critique de cinéma, dans une déclaration à Al Bayane.
Son premier long-métrage «Oud Al'ward», dit-il, il est magnifique de sensibilité, engagé pour la question de la femme. «C'est quelque chose qu'on retrouve aussi dans son deuxième long-métrage «femme écrite» dont le scénario a été écrit par le défunt Mohamed Soukri. Pour Said El Mazouari, feu Lahcen Zinoun est un cinéaste de l'engagement jusqu'au bout et qui était là pour tous les combats contre la censure en faveur de la femme et de la Liberté.
«C'est aussi un grand conteur. Moi, j'ai découvert cet aspect là de sa personnalité en assistant à la rencontre pour la présentation de ses mémoires "Le rêve interdit", c'était une façon de tirer l'attention de son public avec les petits détails de cette histoire qu'il a eu tout au long de sa vie ; envie de réaliser son rêve de devenir artiste dans une société aussi conservatrice pour ne pas dire castratrice comme la nôtre. Tous les obstacles qu'il a rencontrés dans sa longue vie, il a toujours triomphé pour faire connaître ses créations de toutes sortes.», a-t-il fait savoir.
Quand la peinture panse les douleurs ...
Dans les moments les plus sombres de sa vie, la peinture était une vraie issue et échappatoire pour feu Lahcen Zinoun. Ses combats sont multiples pour la liberté du corps, de la création et de l'expression par le truchement de l'art, de la danse et de la beauté dans toute sa splendeur, mais l'artiste sensible était toujours debout malgré les vents et les marées de la vie et de la société. Ainsi, l'acte de peindre, d'écrire et de créer était libérateur. Un refuge.
« Le rêve interdit"...
Paru en 2021 chez la maison d'édition belgo-marocaine "Maha Editions", feu Lahcen Zinoun raconte sa vie et son parcours dans "Le rêve interdit". Dans cette autobiographie née d'une douleur, d'une frustration, le défunt plonge le lecteur dans son univers, ses mémoires et son vécu d'homme et d'artiste. «J'ai écrit ce livre pour raconter mon parcours. C'est un parcours assez complexe, assez compliqué. C'est un vrai chemin de croix.», a-t-il révélé.
Légende Ventre2 : Michèle et Lahcen Zinoun dans Variations symphoniques de César Franck 1981.
Anecdote; Pour donner une représentation au Théâtre MV à Rabat la RTM avait refusé la publication de cette affiche pour d'atteinte à la pudeur.
Légende ventre3 : Michèle Barette Zinoun, au centre Señiora Ramona de Saa, directrice de la grande et fabuleuse école National de ballet de la Havane, et Feu Lahcen Zinoun.
Légende Ventre 1 : Zinoun dans variations symphoniques 1968


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.