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Festival international de littérature à Bruxelles : Mahi Binebine raconte le Maroc
Publié dans Albayane le 30 - 03 - 2011

L'écrivain-peintre marocain Mahi Binebine, qui était présent à Bruxelles du 25 au 27 Mars dans le cadre du festival international de littérature, a raconté à sa manière le Maroc. L'évènement organisé conjointement par la Maison internationale de la Littérature «Passa Porta» et la Maison des cultures maroco-flamande «Daarkom» a permis à plus d'une vingtaine d'écrivains de plusieurs pays d'interpeller l'Europe dans une lettre qu'ils ont écrite puis lue devant un parterre d'intellectuels pluridisciplinaires.
C'est autour de deux rencontres que le peintre-écrivain a attiré l'assistance attentive. La première dans sa lettre de fiction pour soulever la question des visas et le désir inassouvi des jeunes marocains vers un ailleurs peut être meilleur, la seconde une table ronde aux côtés de l'auteur néerlandais d'origine marocaine Abdelkader Ben Ali.
Les deux auteurs ont évoqué l'écriture dans son ensemble mais aussi le rapport avec la famille. Mahi Binebine s'est quant à lui arrêté un instant sur son exil volontaire de 23 ans entre Paris et New York et son retour en 2002 au Maroc, «un pays d'ouverture où tant de choses extraordinaires se sont réalisées en l'espace d'une dizaine d'années et où je suis heureux de vivre». Dans un entretien à la Map, l'écrivain autrefois rebelle, assagi aujourd'hui, s'explique, à travers la lettre lue à l'Europe et trois de ses romans «Cannibales», «les étoiles de Sidi Moumen» et «Terre d'ombre brûlée».
Ecrire une lettre à l'Europe demandée par les organisateurs, j'ai préféré lire la fiction de ce jeune garçon qui rêve de partir mais à qui on a toujours refusé un visa. Faute de mieux il se trouve un travail devant le consulat en faisant là quotidiennement la queue pour vendre la place aux autres. J'avais pour but de toucher l'auditoire en montrant que l'Europe est aujourd'hui telle «une vieille dame fermée.».
Si peindre est un plaisir charnel où l'artiste se donne avec tant d'aisance en touchant la matière, écrire est «une vraie souffrance». Selon lui, l'écriture est un travail laborieux où hanté par le souci de ne pas ennuyer son lecteur il tente de trouver le mot juste. Les livres de Binebine donnent l'impression qu'ils coulent de source. Ils sont si denses, étoffés de pages qui délivrent les unes après les autres des faits si proches de nous Marocains. Et l'auteur d'affirmer que chaque livre a sa propre histoire. «Dans «Cannibales», l'écrivain s'est inspiré de statistiques publiées par le journal marocain Libération sur les naufragés dans le Détroit de Gibraltar: trois décès par jour. «Chiffre énorme» estime-t-il. Dans «Cannibales», histoire individuelle d'un groupe de candidats à l'émigration clandestine, Mahi Binebine a voulu mettre l'accent sur l'humanité du clandestin. «Les immigrés clandestins ne sont pas des fantômes « explique-t-il, ce sont des êtres humains qui ont chacun un vécu, une famille.
Des sujets de société qui s'imposent à l'auteur au gré de l'évènement, tels que les attentats terroristes de Casablanca. La visite du bidonville de Sidi Moumen donne la naissance au roman «les étoiles de Sidi Moumen».
«En débarquant à Sidi Moumen, les enfants jouaient au foot sur la décharge et cela m'a rappelé mon enfance dans le «derb» de la médina de Marrakech où je jouais pieds nus. C'est cette enfance qui a déterminé toute ma carrière artistique et littéraire. «J'ai donc tenté de narrer toute cette vie où on pouvait parvenir à être heureux».
Mais Mahi Binebine, est aussi l'artiste peintre qui trouve qu'écriture et peinture sont complémentaires. Il éprouve donc le besoin de faire découvrir son milieu naturel et exprimer la difficulté d'être artiste dans le récit de «Terre d'ombre brulée» à travers la vie tragique de Jilali Gharbaoui. Un «artiste de génie», «le plus grand au Maroc jusqu'à aujourd'hui», clame l'auteur. La volonté était d'écrire sur un monde que Binebine connaît depuis 25 ans, levant le voile sur la marchandisation de l'œuvre d'art et des rapports avec les galeries.
Ecrire libère sa mémoire, peindre lui procure un bien être. «Tout ce qui va mal je le mets dans l'écriture et la peinture». «Je pense que c'est utile» confie-t-il dans un dernier mot.


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