DR ‹ › C'est désormais officiel : Kamel Bouchama n'est plus l'ambassadeur d'Algérie au Liban. Un décret présidentiel, signé le 10 décembre et publié dans la dernière édition du Journal officiel, a acté la fin de ses fonctions. Le texte précise que le diplomate a été «admis à la retraite à compter du 9 octobre 2025». Kamel Bouchama avait été rappelé en urgence le 2 octobre dernier par le ministère algérien des Affaires étrangères, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'apprêtait à examiner un projet de résolution sur la question du Sahara occidental. Cette décision visait à contenir les répercussions d'une déclaration publique controversée de l'ex-ambassadeur. Lors d'un meeting de soutien aux Palestiniens à Beyrouth, le diplomate avait qualifié le président américain Donald Trump de «malade mental» et de «cow-boy», des propos qui ont embarrassé les autorités algériennes dans un contexte diplomatique délicat. Ce limogeage s'inscrit dans la ligne politique du président Abdelmadjid Tebboune, qui cherche à éviter toute tension avec Donald Trump. Cette orientation s'est déjà manifestée par l'attitude prudente d'Alger au Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que par les concessions faites à deux géants américains des hydrocarbures, ExxonMobil et Chevron. Cette semaine encore, le gouvernement algérien reste silencieux face à la taxe de 127,32 % imposée par l'administration Trump sur les importations de barres d'armature en acier en provenance d'Algérie. Cette sanction économique, d'une durée initiale de 75 jours, pourrait être renforcée si l'enquête menée par la Commission du commerce international des Etats-Unis (ITC) concluait que ces importations menacent l'industrie sidérurgique américaine.