La commission technique, relevant des partis de la Koutla démocratique, chargée des lois électorales, s'est réunie, jeudi après-midi, à la veille de la réunion prévue, vendredi, entre le Ministère de l'Intérieur et les partis politiques et consacrée aux remarques et observations sur le projet de loi organique de la Chambre des représentants. La commission tripartite de la Koutla est composée d'Amine Sbihi, membre du Bureau politique du PPS, Mohamed Soussi, membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, et Ahmed Zaidi, membre du Bureau politique due l'USFP. Selon Amine Sbihi, les trois formations politiques ont examiné la possibilité « de présenter un mémorandum commun sur les lois électorales ». A ce niveau, les trois dirigeants ont constaté « des convergences multiples » sur de nombreux aspects liés au projet de code électoral et à celui de la loi organique devant régir la Chambre des représentants, dans la perspective de la tenue des prochaines échéances électorales. Outre le climat général, « positif », les discussions ont mis en relief « une grande concordance de vue », notamment sur l'agenda des futures rencontres. Mais les trois partis ont des approches et des appréciations différentes sur la question de la liste nationale et celle du découpage électoral. Le PPS, par exemple, veut élargir la liste nationale à 120 candidats, afin de permettre une meilleure représentativité des femmes et des élites politiques, dans le but de donner une plus grande crédibilité aux institutions élues et rompre avec la domination numérique d'individus sans aucun rapport avec la noble mission de députation. Amine Sbihi estime que « ces divergences d'approches sont vraiment minimes, par rapport au message que véhiculerait un mémorandum commun de la Koutla démocratique. En tant que colonne vertébrale, cette structure politique peut jouer un rôle catalyseur et dynamique et donner des signes forts aux citoyens ». Pour lui, « Le Maroc a besoin de la Koutla démocratique qui devra s'ouvrir sur les syndicats et les associations de la société civile ainsi qu'à d'autres formations politiques modernistes », ajoute-t-il, surtout qu'aucun groupement politique ne peut jouer sérieusement ce rôle de locomotive politique au service du changement et de la démocratie.