Il y a seulement deux ans, l'image des tentes blanches disséminées dans les montagnes d'Al Haouz résumait l'ampleur de la tragédie laissée par le séisme. Femmes, enfants et vieillards dormaient à même le sol, sous un ciel impitoyable, en attendant le jour où ils pourraient regagner un foyer capable de les protéger du froid glacial de l'hiver et de la chaleur écrasante de l'été. Aujourd'hui, le paysage a radicalement changé : des milliers de familles ont reçu les clés de nouvelles maisons, construites selon des normes modernes garantissant sécurité et dignité. Dans la seule province d'Al Haouz, les travaux de reconstruction ont atteint un taux d'avancement de plus de 91 %, soit plus de 24 000 logements. Mais il ne s'agit pas seulement de chiffres dans des rapports officiels : ce sont des histoires humaines qui s'écrivent chaque jour. Une mère réaménage enfin sa maison après des mois d'attente, un enfant se prépare à retourner à son école voisine sans crainte, et une famille entière plie définitivement la toile de la tente pour ouvrir une nouvelle page d'espérance. Parallèlement, des milliers de ménages ont bénéficié d'un soutien financier direct et d'aides mensuelles qui leur ont permis de tenir durant la période de construction, tandis que des équipes techniques et d'ingénieurs se sont chargées d'ouvrir les routes et de déblayer des millions de mètres cubes de gravats afin de faciliter le retour à une vie normale. Al Haouz n'était pas seul : le programme a également concerné Taroudant, Chichaoua et Marrakech, où les taux de réalisation ont fortement progressé, confirmant que le Maroc a su transformer la catastrophe en un chantier de solidarité et de fidélité. Entre hier et aujourd'hui, l'écart reste immense : d'une tente délabrée au bord d'un village de montagne, à une maison chaleureuse pleine de vie.