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Madame Fouzia Imensar joue à guichets fermés
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 03 - 2004

Le Syndicat libre des architectes du Maroc fustige l'opacité de l'Agence urbaine de Casablanca dirigée par le gouverneur Fouzia Imensar et dénonce le blocage de plusieurs projets. Il réclame un accès libre à l'information et une collaboration plus fructueuse entre les deux parties. Les responsables de l'Agence urbaine précisent que les portes de celle-ci sont ouvertes à tous les architectes. Ils rejettent en bloc les accusations de blocages des projets, sauf ceux qui ne répondent pas aux normes réglementaires.
En moins de deux ans d'existence, le Syndicat libre des architectes du Maroc (SLAM) passe à l'offensive, et décide de porter ses revendications sur la place publique en protestant dans la rue. Le cahier de revendications des architectes syndiqués comporte une série de réclamations et de doléances qui touchent divers aspects de la profession : révision de plusieurs textes de loi et la mise en route de réformes plus proches de la réalité. Mais, le sit-in de ce mardi vise en réalité un puissant organisme étatique : l'Agence urbaine de Casablanca ( AUC). Le contentieux, si l'on croit les responsables du syndicat, a commencé avec l'arrivée de la nouvelle gouverneur-directrice, Mme Fouzia Imensar. En cause, les méthodes de gestion de la direction, jugées opaques, et portant préjudice aux architectes de la ville. En jeu : les limites de compétence de l'organisme étatique. Le président du SLAM, Hassan Elmandjra Saâdi, estime que la mission principale de l'Agence urbaine de Casablanca (AUC) consiste dans le respect du schéma-directeur établi par l'administration. Mais il se trouve « que depuis l'avènement de la nouvelle direction, celle-ci ne se contente pas de respecter ses compétences ».
Pour l'agence, le schéma-directeur ne représente qu'un document prospectif qui dresse les grandes orientations urbanistiques sur une période de 20 à 25 ans. L'essentiel du travail de la gestion urbaine se fait à travers les plans d'aménagement. Au-delà de cette divergence relative à la lecture du champ des compétences, les points du contentieux sont nombreux.
En premier lieu, l'accès libre et permanent à l'information. Dans une lettre adressée à la direction de l'agence, le syndicat préconise un accès permanent à l'agence, et non seulement dans les plages horaires réservées au public. Une demande jugée infondée, puisque « les portes de l'agence sont ouvertes à tout le monde, et pas seulement aux architectes. Nous considérons l'architecte comme un partenaire privilégié dans l'enceinte de l'agence urbaine» renchérissent les responsables de l'AUC. Sur le même registre, le syndicat réclame un accès à toute la documentation à fin de permettre aux architectes d'avoir les informations nécessaires pour le bon déroulement des projets. « Les règlements sont clairs. L'accès à la documentation est garanti à tout architecte qui le souhaite », précise-t-on auprès de l'AUC.
Sur un autre volet plus technique, le syndicat réclame le libre accès des architectes aux commissions. Une demande problématique, vu le caractère technique de ces commissions. « Il arrive qu'une commission traite jusqu'à 30 dossiers en une séance. Il serait bien difficile d'accueillir trente architectes à la fois ». Mais le plus gros des accusations du syndicat, concerne bien le blocage injustifié à ses yeux de plusieurs projets de construction par l'AUC. Selon le SLAM, l'Agence décide de bloquer les projets dans plusieurs quartiers, sans préavis, sans notification aucune. « Nous défions quiconque de mentionner un projet réglementaire bloqué », réfute un responsable de l'agence. Pour l'AUC, il n'existe aucun blocage qui ne repose sur une base légale.
Autre point de discorde majeur : le principe de dérogation. Pour le syndicat, la nouvelle direction de l'agence a tout simplement procédé au gel de toutes les dérogations déjà accordées auparavant. « La conséquence d'une telle mesure est qu'aujourd'hui, on se retrouve avec des quartiers qui abritent plusieurs standards d'habitation à la fois», renchérit M. Elmandjra.
Le syndicat considère que la dérogation devrait être normalement la règle, vu les exigences de l'urbanisation mais surtout en vertu des hautes orientations de l'Etat en la matière. Auprès de l'Agence urbaine, on tient à préciser que rien n'a été arrêté. « Ce qui a changé c'est la manière de procéder.» Il suffit de voir le paysage urbain de Casablanca pour mesurer la portée de l'anarchie qui règne, justement, à coup de dérogations mal réfléchi», explique un responsable de l'agence.
Et d'ajouter que « au-delà des petits projets, le travail de l'AUC couvre l'ensemble de la ville. » Pour les responsables de l'AUC, Casablanca vit une situation particulière qui implique de porter un regard neuf à la gestion urbaine de la ville, notamment avec les changements structurels comme l'unité de la ville. « Nous sommes dans une phase d'un début de rationalisation. Il existe aujourd'hui vingt plans d'aménagement pour la ville de Casablanca. Notre souhait est d'arriver à unifier ces plans en un seul plan d'aménagement de la ville», explique le responsable de l'Agence. Ambition honorable, qui gagnerait à être appuyée par un plus grand effort de communication plus de la part de l'Agence. Objectif : dissiper les multiples malentendus qui subsistent actuellement, notamment avec le corps des architectes, « leur partenaire privilégié».


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