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Un état d'esprit préjudiciable
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 03 - 2004

Le Syndicat libre des architectes du Maroc (SLAM) monte au créneau et compte organiser mardi 2 mars, un sit-in devant le siège de l'Agence urbaine de Casablanca. En ligne de mire, la nouvelle direction de l'Agence, jugée trop opaque et menant une gestion préjudiciable pour les architectes. Le président du SLAM, Hassan Elmandjra-Saâdi, nous explique les motivations de cette action. Entretien.
ALM : Votre syndicat a décidé d'organiser un sit-in devant le siège de l'Agence urbaine de Casablanca. Quelle-sont les raisons de cette action ?
Hassan Elmandjra-Saadi : L'Agence urbaine est un établissement public dont la principale mission est le respect du schéma directeur établi par l'administration. Sauf que depuis l'arrivée de la nouvelle directrice, celle-ci ne se limite plus à faire que son travail. Les exemples sont légion. Unilatéralement, l'Agence décide de bloquer les projets dans plusieurs quartiers, sans préavis, sans notification aucune. Normalement, dans un cas pareil, l'Agence est tenue, conformément à la réglementation en vigueur, de réaliser un arrêté de mise à l'étude. C'est une démarche destinée à la sauvegarde des droits des promoteurs et des architectes. En vertu de ce procédé, l'Agence est tenue d'indiquer l'étendue ainsi que les délais de l'arrêt. Or aujourd'hui, la direction de l'Agence décrète ce qui lui semble bon, sans en informer les architectes qui se retrouvent le plus souvent dans des situations aberrantes.
Qu'entendez vous par les blocages de projets ?
Effectivement, de nombreux projets de construction à Casablanca sont bloqués pour des motifs inconséquents. Ainsi, on a vu des projets de construction de studios bloqués pour le motif que ces derniers ne correspondent pas à un logement réglementaire ! Autre exemple du zèle affiché de la direction de l'Agence : le gel de toutes les dérogations déjà accordées auparavant. Conséquence : on se retrouve aujourd'hui avec des quartiers qui abritent plusieurs standards d'habitation à la fois. Ce qui porte préjudice aux propriétaires, déstabilise les promoteurs et décrédibilise les architectes. Alors que la dérogation devrait être normalement la règle, vu les exigences de l'urbanisation mais surtout en vertu des hautes orientations de l'Etat en la matière. Depuis plusieurs mois, nous cherchons à sensibiliser la direction de l'agence sur l'ensemble de ces problèmes. Et à plusieurs reprises, nous avons demandé une audience pour présenter nos réclamations. Alors que l'Agence travaille grâce aux architectes, il nous a fallu attendre plusieurs mois pour qu'on soit finalement reçu. Incompréhensible, lorsqu'on sait que la direction de l'Agence reçoit directement certains promoteurs.
Qu'avez-vous demandé au juste à la direction de l'Agence urbaine?
Notre principale requête concerne l'accès libre et permanent à l'information. L'architecte doit être considéré comme un interlocuteur privilégié dans l'enceinte de
l'Agence urbaine. Dans ce sens, nous avons formulé le souhait de lui permettre un accès permanent à l'Agence, et non seulement dans les plages horaires réservées au public. En outre, nous avons demandé un accès à la documentation afin de permettre aux architectes d'avoir les informations nécessaires pour le bon déroulement des projets. Toujours dans le souci d'information et de transparence, nous avons également demandé le libre accès des architectes aux commissions. Mais aussi, de pouvoir mentionner leurs remarques pendant les commissions sur les procès verbaux. Parallèlement, notre syndicat a exprimé plusieurs observations sur le travail des commissions. Nous considérons que, en étant souveraines dans leurs décisions, les remarques de ces commissions doivent être motivées et faites en une seule fois. Une fois leurs remarques levées, le projet doit automatiquement obtenir l'avis conforme. C'est pour cette raison que nous avons demandé à ce que l'avis d'une commission ne soit pas tributaire de l'absence du représentant d'un service. De même, l'Agence urbaine devrait réagir face aux remarques non fondées qui seraient émises par des représentants, souvent non qualifiés. Malheureusement, et à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse pour toutes ces doléances.
Oui, mais un sit-in, n'est-il pas un moyen fort de revendication pour vous les architectes ?
Nous avons déployé durant des mois plusieurs tentatives pour établir une communication avec la direction de l'Agence. En vain. Le recours au sit-in n'est que l'expression de notre profond désarroi face à cet état d'esprit préjudiciable. Aujourd'hui, nombreux sont les architectes qui se retrouvent dans des situations préjudiciables à cause de ces multiples dysfonctionnements. Et plusieurs cabinets d'étude ferment. Pis encore, les investisseurs fuient la ville. Alors que des solutions existent et ne demandent qu'a être étudiées. C'est pourquoi nous demandons la révision de certains textes et la proposition de réformes plus proches de la réalité. Nous préconisons également d'enclencher une réflexion sur un autre circuit de procédure d'étude des demandes de permis de construire en instaurant par exemple un système de guichet unique, comme c'est le cas dans la ville de Settat. Une exemple à suivre à Casablanca.


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