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Achâari sur tous les fronts
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 03 - 2002

Le ministère de la Culture et de la Communication a initié de grands projets et des actions d'envergure. Il est incontestable que le paysage culturel de notre pays a changé depuis 4 ans. Focus sur quelques réalisations et avis des artistes.
Un poète à la tête du ministère de la Culture. Cela fait longtemps que l'on n'a pas vu cela au Maroc. Cette innovation est l'œuvre du gouvernement de l'alternance. Elle installe Mohamed Achaâri, un homme rompu aux arts et lié d'amitiés avec plusieurs artistes, à la tête d'un ministère qui avait fini par lasser plusieurs personnes. Le ministère de la Culture est à créditer de bonnes intentions. Il a initié de grands projets et des actions de fond. Ces grands projets sont au nombre de quatre : la création du musée national d'art moderne, la Bibliothèque nationale, l'Académie de danse et de musique et le musée royal du patrimoine et des civilisations. Des réalisations qui vont incontestablement remplir un vide qui demeurait criant en matière d'institutions culturelles. Elles attestent un changement dans l'intérêt porté à la culture. Pour la première fois, l'Etat s'investit dans des établissements artistiques de grande envergure. Toutefois, il faut signaler que les travaux de ces établissements n'ont pas encore commencé. Les projets sont encore à l'étude, ce qui peut légitimement laisser planer le doute sur leur réalisation. « Nous vivons dans l'attente » dit à cet égard le peintre Fouad Bellamine. Les avis des artistes sont partagés sur la politique du ministère de la Culture. S'ils reconnaissent les bonnes actions initiées par ce ministère, ils n'en émettent pas moins des réserves sur la façon dont il procède. «Nous n'avons pas été consultés pour la création du musée national d'art moderne, nous avons été mis devant le fait accompli !» dit Fouad Bellamine. Le peintre Mohammed Kacimi tout en disant que ce ministère «suscite de l'espoir», émet des réserves sur le peu de professionnalisme dans l'administration de la culture.
«Il y a quelques professionnels, mais ils sont malheureusement très peu nombreux» L'architecte Rachid Al Andaloussi retrace, quant à lui, un bilan très positif de l'action du ministère. Il lui reproche une seule chose: sa lenteur. Mais il tempère ses propos
par : « nous avons attendu 40 ans pour que les choses bougent, on ne va pas essayer de tout avoir en 4 ans».
Par ailleurs, les grands projets ne sont que la face visible des réformes culturelles introduites par ce ministère. Il existe des actions de fond , dont celle qui a bénéficié aux hommes de théâtre. Hassan Nafali, secrétaire-général du syndicat national des professionnels du théâtre, souligne l'intérêt de la création du fonds d'aide au théâtre. Il est appuyé en cela par l'actrice Naïma Lamcherki qui dit : «ce Fonds d'aide a donné un nouveau souffle au théâtre, une seconde vie.» D'autres actions de fond existent.
L'édition en bénéficie. Le décret d'application n°2.00.353 du 1er novembre 2000 a entériné le soutien à l'édition dont la première application remonte à 1999. La somme versée par la commission nommée par le ministère de la Culture et de la Communication correspond à 50 % du prix de l'imprimerie. Le soutien financier aux maisons d'édition est louable. Les actions de ce genre sont peu connues du grand public.
Mais elles contribuent à la baisse du prix du livre, augmentant ainsi aussi bien le nombre de publications que de lecteurs. Deux questions épineuses n'ont toutefois pas été réglées par ce ministère. Toutes les personnes interrogées s'étonnent que ce ministère n'ait pas pensé à élaborer un texte de loi sur le statut des artistes. L'artiste dans notre pays n'a pas de statut. Cela constitue une aberration à laquelle il est urgent de remédier.
Le deuxième point a trait à la réforme administrative du ministère qui n'a pas eu lieu. On ne peut pas gérer la culture comme dans n'importe quelle autre administration. Elle obéit à des lois qui lui sont propres. Il existe à cet égard beaucoup de lenteur dans la gestion administrative et les procédures financières. Les rouages administratifs bloquent les actions. Entre la soumission d'un projet au ministère et sa réalisation, il y a un chemin laborieux à parcourir. Souvent, il est trop tard.
Il est certain que l'on n'a jamais vu autant de projets culturels initiés par un ministère dans notre pays. Il reste à espérer leur concrétisation et leur bon fonctionnement.


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