CAN Futsal : Une demie-finale pour les Lions de l'Atlas aux enjeux mondialistiques    Les autorités algériennes empêchent la RS Berkane de rentrer au Maroc    Fortes averses parfois orageuses et fortes rafales de vent samedi dans plusieurs provinces    Décès de l'acteur égyptien Salah El-Saadany    L'Afrique du Sud ne répond pas aux exigences de la Convention relative au statut des réfugiés    L'Angola et la Côte d'Ivoire élargissent les champs de coopération    Le Kenya s'attaque aux accidents de la route    RAM et Safran renforcent leur partenariat dans la maintenance des moteurs d'avion    Réunions du FMI : Nadia Fettah met en exergue les trajectoires socioéconomiques engagées au Maroc    Cours des devises du vendredi 19 avril 2024    BANK OF AFRICA reçoit le premier assureur chinois SINOSURE    Cybercriminalité : le Maroc classé 48e mondial    Ciment : les livraisons dépassent 3,24 Mt à fin mars    Architectes marocains : l'heure du bilan et des nouveaux défis    Un missile israélien frappe l'Iran, selon des responsables américains (Médias)    Tunisie: Deux terroristes arrêtés à la frontière avec l'Algérie    Marché britannique/ Conseilsau voyage : plus de peur que de mal    Burundi. Les inondations déplacement 100.000 personnes    Sahara marocain: les positions constantes et positives du Libéria consolident les relations bilatérales    Données personnelles : la CMR adhère au programme « Data Tika » de la CNDP    OM : Azzedine Ounahi se rapproche de l'Arabie Saoudite    Coupe du Trône / Mise à jour des 16es de la Coupe du Trône: La date du choc RSB-FAR dévoilée    Diplomatie : ouverture de la conférence ministérielle régionale    Lancement du Centre Targant, nouvelle vitrine de l'écosystème de l'arganier à Taghazout Bay (VIDEO)    Aviation civile : l'industrie des aéronefs se structure    Le Salon Maghrébin du Livre : Un rendez-vous culturel et temporel (Vidéo)    La Croisée des Chemins et l'héritage d'Abdelkader Retnani    Réguler la distribution pour surmonter la crise de l'édition    Météo: les températures en baisse ce vendredi 19 avril    Maroc : Le président indépendant du Conseil de la FAO plaide pour un écosystème agricole inclusif en Afrique    Istiqlal : Omar Hjira remplace Noureddine Modiane comme président du groupe parlementaire    Harit et Ounahi rejoignent Adli en demi-finales de ligue Europa    UIR : un bilan d'excellence en recherche et innovation    Le Sommet Corée-Afrique au cœur d'une réunion entre Nasser Bourita et la vice-ministre coréenne des AE    Europa League/Quarts de finale : Trois Lions de l'Atlas demi-finalistes    Europa Conférence League / Quarts de finale : El Kaâbi et El Arabi également en demi-finale !    Hémophilie au Maroc : 3000 cas, 17 centres spécialisés, nouveaux partenariats...Zoom sur la riposte marocaine    La SNRT forme des étudiants aux métiers de la réalisation et la scénographie    Breaking: Le Battle de l'amitié France-Maroc à 100 jours des JO    Le baron de la drogue, Taghi, fait fuir la princesse héritière néerlandaise    Kenya: le chef des armées tué dans un crash d'hélicoptère    Vidéo. La Fondation BMCI et la Galerie 38 célèbrent l'art africain contemporain    L'Argentine veut accéder au rang de « partenaire mondial » de l'OTAN    Ouverture à Oujda du 4ème Salon maghrébin du livre "Lettres du Maghreb"    Le match face face à la Libye a été préparé avec « rigueur et discipline » (Hicham Dguig)    Morocco rescues 131 migrants in distress off Laayoune coast    Nador : mise en échec d'une tentative de trafic de 116.605 comprimés psychotropes    Météo: le temps qu'il fera ce jeudi 18 avril au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pêche : Confusion en haute mer
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 05 - 2004

Après le repos biologique instauré en septembre dernier, la pêcherie du poulpe a repris samedi 15 mai dans le désordre et la confusion. Les opérateurs de la pêche côtière et artisanale de la zone Sud ont violé les accords signés avec le gouvernement. Au lieu de 100 dans la côtière et 2500 dans l'artisanale, on s'est retrouvé avec presque le double des bâteaux de pêche. Tout le monde a repris la mer. Diagnostic d'une situation qui ajoute à la crise profonde d'un secteur livré à lui-même.
Une réelle anarchie règne au large des côtes du sud marocain, depuis le 15 mai 2004, date à laquelle le fameux repos biologique a pris fin.
Alors que seuls les "bateaux autorisés" devaient prendre le large, pratiquement toutes les flottes des provinces du Sud se sont ruées vers le large. Le responsable: c'est incontestablement le ministère des pêches qui n'a pas mis à la disposition de la Marine royale les listes de ces fameux "bateaux autorisés". Un spectacle de désolation et de pillage.
Le ministère des pêches avait pris cette décision, il y a quelques semaines, après huit mois et demi de repos biologique, en mettant en place une stratégie pour le développement du secteur des céphalopodes. En gros, le ministère a demandé aux professionnels de diminuer l'effort de pêche, dans l'intérêt de la ressource, des emplois créés dans le secteur de la pêche et partant pour le bien de l'économie de toute la région du Sud, essentiellement celle de Dakhla.
Le 15 mai 2004, la reprise de la pêche devait être autorisée, certes, mais pas sans conditions. Sur les 300 bateaux de pêche côtière, seule une centaine devait être autorisée par le ministère à quitter le port. Même chose pour la pêche artisanale: seules 2.500 barques devaient recevoir le feu vert du ministère pour commencer à pêcher dès le 15 mai. Bien évidemment, que ce soit pour la pêche côtière ou artisanale, le reste de la flotte allait progressivement pouvoir pêcher. C'est ainsi que les armateurs de la pêche hauturière ont convenu avec le ministère de tutelle et l'INRH de n'autoriser à prendre le large, le 15 mai 2004, que les deux-tiers de leur flotte. L'autre tiers commencera à pêcher à la fin du mois de mai. Le souci premier étant de préserver la ressource halieutique, l'intensification de l'effort de pêche doit donc être progressive.
C'est grosso modo ainsi qu'on pourrait résumer la stratégie de Taïeb Rhafes, ministre du RNI. Toutefois, en l'absence des listes des "bateaux autorisés", tous les armateurs des pêches hauturière, côtière et artisanale ont commencé à pêcher, faisant fi de la stratégie de Rhafes. Le tout sous le regard des services de la Marine royale qui, sans un document officiel signé par le ministre des Pêches, est incapable juridiquement d'arraisonner les bateaux contrevenants.
La question qui se pose est de savoir pourquoi le ministre des Pêches a torpillé sa propre stratégie. Pourquoi n'a-t-il pas préparé, à temps, les listes des "bateaux autorisés" à pêcher. Certains vont jusqu'à croire que Rhafes a succombé aux pressions de certains armateurs, enfonçant par la même le secteur dans une crise totale. Cette crise, ce secteur l'a connaît depuis longtemps.
D'ailleurs, l'Institut national de recherche halieutique (INRH) avait tiré la sonnette d'alarme, car le poulpe, au large des côtes marocaines, est devenu une véritable espèce en voie de disparition. Malgré le mécontentement de certains professionnels, la décision d'imposer un repos biologique de plus de huit mois, était amplement justifiée. Si le retard enregistré par le département de Rhafes est dû à des considérations techniques "rattrapables", le ministère pouvait tout simplement décaler d'une semaine l'entrée en vigueur de la stratégie. Et tout le monde y trouverait son compte. Hier soir, les professionnels de la pêche hauturière se sont réunis à Casablanca pour connaître l'état des lieux et décider des mesures à prendre.
Khadija Doukkali, armateur de la pêche hauturière, assure que "le ministère devait se réunir la semaine dernière avec les professionnels pour constituer une commission de contrôle". Cette réunion n'a jamais eu lieu. En l'absence de liste des "bateaux autorisés", le ministère des Pêches annule-t-il, de facto, sa stratégie pour le secteur des céphalopodes? A ce titre, le directeur de l'INRH Laâyoune-Dakhla, M'hamed Idrissi, a assuré que "la stratégie ne devait en aucun cas être abandonnée". Si tel est le cas, le secteur des céphalopodes risque de sombrer dans une anarchie encore plus grave que celle de 2003.
Pour sa part, Abderrahmane El Yazidi, a estimé que cette nouvelle stratégie du ministère des pêches a eu des résultats diamétralement opposés à ceux initialement attendus.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.