Opérationnelle depuis un peu plus de deux ans, l'ANGSPE a, à son actif, plusieurs résultats probants en lien, entre autres, avec l'amélioration de la gouvernance des EEP, en permettant par exemple aux conseils d'administration relevant de son périmètre de jouer pleinement leur rôle vis-à-vis du management. Suivez La Vie éco sur Telegram Ces sorties médiatiques sont rares et pourtant l'entité publique qu'il dirige joue un rôle crucial pour une meilleure gestion du portefeuille public, l'amélioration de la gouvernance des établissements et entreprises publics (EEP), ainsi que leur performance, ou encore l'édification de la politique actionnariale de l'Etat et la consolidation en normes IFRS des comptes des EEP. Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l'Agence nationale de gestion stratégique des participations de l'Etat (ANGSPE), était l'invité, ce mardi 13 mai, à Casablanca, de l'évènement «Les nuits de la finance», une série de rencontres organisée par l'hebdomadaire Finances News. Ce rendez-vous était l'occasion pour le responsable public de mettre en lumière les réalisations ainsi que les multiples chantiers majeurs de l'Agence publique, dont le périmètre est composé de 57 EEP ayant une activité marchande. Le coup de balai dans les conseils d'administration Opérationnelle depuis un peu plus de deux ans, l'ANGSPE a déjà, à son actif, plusieurs résultats probants en lien, entre autres, avec l'amélioration de la gouvernance des EEP, en permettant par exemple aux conseils d'administration (CA) de jouer pleinement leur rôle vis-à-vis du management. «Il ressort d'un travail consistant à faire l'état des lieux que la plupart des EEP disposent d'un CA dont la plupart des administrateurs sont des acteurs passifs, avec peu de contributions. Par conséquent, le conseil n'exerce pas réellement son rôle», a révélé en substance le patron de l'ANGSPE. Selon le responsable public, la loi prévoit que l'Agence, qui incarne l'Etat actionnaire, soit représentée dans tous les CA relevant de son périmètre, et son rôle est d'être exigeante vis-à-vis du management en termes de performance, de remontée des dividendes, de création de valeur et d'emplois. Autre révélation faite : suite à l'analyse des différents CA, l'ANGSPE a relevé que des administrateurs représentant les autorités gouvernementales n'ont pas le profil ou ne disposent pas des compétences requises. Par conséquent, elle a demandé aux ministères de tutelle de procéder au changement. Formation des administrateurs La jeune structure publique a identifié, au sein des CA, le besoin en termes de compétences à combler par le recrutement d'administrateurs indépendants. Et ce, pour disposer, au final, de conseils d'administration dotés de toutes les compétences et de tous les profils leur permettant de jouer pleinement leur rôle. L'ANGSPE a également procédé à la généralisation des comités spécialisés au niveau de l'ensemble du périmètre, en instaurant le Comité d'investissement, le Comité stratégique, le Comité d'audit et des risques, le Comité de nomination, de rémunération et de gouvernance. «Aujourd'hui, toutes les entités disposent de ces comités, qui sont généralement l'émanation du CA et qui jouent un rôle important dans la prise de décisions». Notons que l'objectif fixé est que, d'ici la fin de l'année, 22 entreprises publiques cooptent au moins un administrateur indépendant au sein de leur CA. Au final, outre l'élaboration des chartes de fonctionnement des conseils d'administration et des mécanismes d'évaluation, l'Agence publique a mis en place un programme de formation et de perfectionnement de ses représentants dans les CA et au profit de tous les administrateurs du périmètre.