Riyad accueille le Salon international de l'artisanat marocain    Tras las revelaciones de Elmahdaoui, Younès Moujahid fue apartado del buró político de la USFP.    Marruecos: Alerta naranja, nieve y lluvias de sábado a domingo    Trois prix pour «La mer au loin» au 21e Festival international cinéma et migrations    Aziz Akhannouch : « La vision royale est notre boussole pour l'édification du Maroc émergent »    CoSPAL : l'Afrique revendique un siège permanent au CS et réaffirme son attachement à l'intégrité des États    Aziz Akhannouch: « Le Maroc consacre son rang d'acteur central dans la coopération intra-africaine »    Banques : Le déficit de liquidité se creuse de 5,93% du 4 au 11 décembre    Espagne : Le Parlement approuve la loi accordant la nationalité aux Sahraouis et à leurs descendants    Le Cambodge suspend les passages de frontière avec la Thaïlande    Guterres acte la fin de la mission de l'ONU en Irak    CdM 2026 : 5 millions de billets demandés en 24H, Brésil–Maroc 2è match le plus prisé    CAN Maroc-2025: ITRI, une technologie de pointe enrobée d'authenticité    Le temps qu'il fera ce samedi 13 décembre 2025    CAN 2025 : une invitation à découvrir six villes marocaines vibrantes    RNI. Des réalisations concrètes et palpables    Omar Hilale : la coopération Sud-Sud, un axe stratégique de la diplomatie royale    Alerte météo : chutes de neige et fortes pluies de samedi à dimanche dans plusieurs régions    Casablanca-Settat: L'AREF adopte son plan d'action et son budget 2026    Les températures attendues ce samedi 13 décembre 2025    USFP : Driss Lachgar rebat les cartes de son bureau politique    Casablanca accueille le Winter Africa by WeCasablanca    Mohamed Ramadan à Marrakech pour tourner l'hymne officiel de la CAN 2025    La version chinoise de 2 ouvrages sur le patrimoine culturel marocain présentée en Chine    Commerces de proximité : L'inéluctable mise à jour des « Moul l'hanout » [INTEGRAL]    L'Humeur : L'humour vin de BFMTV    Mondial féminin de handball 2025 : l'Allemagne et la Norvège en finale ce dimanche    FIFA Challenger Cup : ce samedi, Flamengo vs Pyramids FC pour une place de finaliste face au PSG    Athlétisme : Kénitra organise la 5 édition de son ''10 Km International''    Sidi Bennour – Douar El Abdi : 96 familles bénéficient des premiers lots de terrain dédiés à leur relogement    Marsa Maroc et les syndicats concluent un accord social jusqu'en 2030    Le tunnel sous-marin entre le Maroc et l'Espagne est-il enfin sur la voie de la réalisation ?    Début des travaux de la 36e session ordinaire du Conseil supérieur des Ouléma    Le Parc national de Dakhla : Un sanctuaire écologique et un levier de développement durable    Métaux lourds : Le poison discret des sociétés modernes    Prévisions météorologiques pour samedi 13 décembre 2025    Coupe arabe (Qatar-2025): Le Maroc affronte les Emirats arabes unis aux demi-finales    Pourrions-nous faire front contre la corruption ?    Les influenceurs, nouvelle vitrine du Maroc    Après l'Algérie, le Polisario consulte l'Afrique du sud sur la prochaine phase des négociations    Après l'inscription du caftan, nouveau succès du Maroc à l'UNESCO    Le Royaume consolide sa diplomatie culturelle à l'international    Colloque international à Rabat – Lire le sacré : Enjeux géopolitiques de l'exégèse    Maroc - France : Les forces navales concluent l'exercice conjoint «Chebec 25»    Message de solidarité libyen avec la déclaration d'indépendance de la Kabylie    Trump annonce un cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge    Rabat International Fashion Fair : Voyager le monde à travers la mode    Production céréalière record en Chine renforçant la sécurité alimentaire et la reprise agricole    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Migrations – Maroc : Au-delà de l irrégularité
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 07 - 2013

La manifestation s'est intitulée «Beyond Irregularity», au-delà de l'irrégularité, et comme elle a été organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette irrégularité-là ne pouvait qu'être liée aux mouvements migratoires. De fait, c'est de la présentation de deux études sur la migration au Maroc, qu'il s'est agi au cours de cette réunion organisée lundi à Rabat par le CCME en partenariat avec l'Institut de recherche sur les politiques Publiques (IPPR) et avec le concours diligent d'organisations telles que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou l'AMI, (Association marocaine sur l'immigration).
Ces deux études concernent «le retour des migrants irréguliers au Maroc» et «les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc». Deux sujets dont les répercussions sur le futur des liens humains et des relations politiques dans la région devraient marquer l'Histoire, voire réaménager la géographie.
Première idée à combattre : contrairement à ce qu'on est en droit de penser, la crise économique et financière qui sévit en Europe ne freinera pas le flot des migrants clandestins. Quoi qu'il advienne de la citadelle européenne, elle sera pour longtemps encore logée à meilleure enseigne que ne le seront les pays émetteurs.
2ème idée : le Maroc n'est plus seulement un pays de transit pour l'émigration non-désirée, mais un de ses finistères, une de ses étapes ultimes. Bien qu'il n'existe pas de statistiques fiables sur les irréguliers, on estime leur nombre à quelque 15000. Et, nouveauté qui suscite l'effarement : il y aurait actuellement au Maroc quelque 3000 bonnes philippines qui vivent les conditions de la tutelle en usage dans certains pays d'Asie. Corollaire de la reconnaissance de la qualité de pays d'accueil au Maroc : son élection à un régime d'aide et de financement digne du rôle qui lui est dévolu et de son statut d'associé privilégié de l'Europe.
3ème idée, connue mais souvent tue : 60% des immigrés clandestins qui arrivent au Maroc viennent de l'Algérie. La carte dite de Moore est on ne peut plus explicite, seule une piste longe la côte atlantique à partir de la Mauritanie, toutes les autres passent par le territoire algérien.
4ème idée : l'émigration irrégulière n'est plus seulement sub-saharienne, elle est également et de plus en plus asiatique et arabe. Signe des temps : Ils sont de plus en plus nombreux les Européens qui franchissent le détroit à la recherche d'un emploi au Maroc. Bien qu'en majorité régulière, cette nouvelle forme de mobilité sociale requiert sensiblement les mêmes solutions que l'autre.
Pour toutes ses raisons, l'étude intitulée le « retour des migrants irréguliers au Maroc examine comment les pays d'origine et de destination peuvent améliorer la manière dont ils font face au problème de l'immigration irrégulière grâce à une stratégie de retour et de réintégration plus efficace ». Au commencement de ce travail, les interviews d'une cinquantaine de migrants – tous des hommes, précise t-on – retournés au pays et, un certain nombre d'acteurs opérant dans le domaine au Maroc. Après analyse des motivations au retour des sondés, l'étude «décrit les actions requises pour assurer que les mesures de retour et de réintégration soient bien conçues, efficaces, humaines et surtout durables».
La 2ème étude, celle qui porte sur les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc participe pus étroitement de l'idée que le Maroc est un pays d'asile pour les émigrants». Elle a en fait pour objectif «de faire avancer le débat et de dépasser la question de savoir si le Maroc est encore un pays de transit ou non». Et parce qu'elle s'attache aux conséquences du déracinement sur ceux qui le vivent, l'étude traite plus particulièrement des «impacts de ces nouvelles formes de migration irrégulière de «transit» et «permanente» au Maroc. Ce travail est considéré comme essentiel tant pour les acteurs que pour les migrants en situation irrégulière qui rencontrent beaucoup de difficultés à accéder aux services sociaux de base et pour faire valoir leurs droits les plus essentiels .
Pour lever ces hypothèques, l'une et l'autre études invitent le Maroc à réviser ses outils de travail. Ainsi de la révision de la législation 02-03 dans le sens d'une dépénalisation des migrants ayant quitté le pays d'une manière irrégulière et y retournant volontairement. Selon cette optique, le Maroc doit également assurer le retour des migrants dans le respect des conventions internationales, comme il doit organiser des retours volontaires au moyen des mécanismes du rapatriement. Enfin il doit permettre un suivi permanent de la mise en œuvre des accords bilatéraux relatifs à la réadmission.
Financé par la Commission européenne, l'objectif de Beyond Irregularity est principalement d'aboutir à une meilleure compréhension du contexte socio-économique des migrants en situation irrégulière et d'émettre un diagnostic des besoins et services mis à leur disposition. Lancé en mars 2011, le projet a permis de cerner les problématiques principales et les priorités de la question de la migration irrégulière au Maroc et de mettre en place le premier Consortium pour la recherche sur la migration irrégulière et le plaidoyer (CIMRA). Ce projet a été mené par l'Institut britannique pour la recherche en politiques publiques (IPPR) en collaboration avec le CCME et plusieurs institutions dont : Le Centre de recherche sur la migration de Sussex et Eaves Housing for Women du Royaume-Uni et, la Plate-forme internationale pour la coopération sur les migrants sans papier (PICUM) de Belgique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.