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Éditorial : L'électorat trahi
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 09 - 2003

Au vu des résultats des élections communales du 12 septembre, l'on est obligé de faire un certain nombre de constatations. Rien, ou presque, n'a changé. C'est toujours la même course aux voix qui fait courir partis et candidats à la veille des grandes batailles pour le contrôle des villes.
Au vu des résultats des élections communales du 12 septembre, l'on est obligé de faire un certain nombre de constatations. Rien, ou presque, n'a changé. C'est toujours la même course aux voix qui fait courir partis et candidats à la veille des grandes batailles pour le contrôle des villes.
Jusque-là, rien que de très «démocratiquement normal» et de très «politiquement correct», serait-on tenté de dire. Mais, là où le bât blesse, c'est lorsque l'on y regarde de près sur la manière dont se fait cette pêche aux voix. Tous les coups sont permis. Les –mauvais -exemples dans plusieurs agglomérations du Royaume ne manquent pas. Et c'est soit à qui aura le portefeuille le plus garni, soit à qui saura faire les alliances ou autres contre-alliances les plus profitables. On a même appris qu'ici et là, il y avait des séquestrations d'élus, comme c'est le cas pour les 14 édiles de Nador «déplacés» à Bouznika Bay par Tarik Yahia. Tous les principes sont bafoués dès lors qu'il s'agit du contrôle d'une ville. Et c'est là où le dérapage s'opère, car il semble que le sens du mot «contrôle» ait été saisi dans son acception la plus étroite. Et la moins incline au respect de la loi et de la déontologie tout court. La loi de la majorité électorale a cédé le pas à d'autres préoccupations, plus bassement matérielles, faisant passer la démocratie au second plan. Les électeurs, qui sont allés à reculons à ce scrutin, ne s'y sont pas trompés. D'ailleurs, le taux de participation aussi faible traduit bien la désaffection du Marocain de la chose publique. Car, souvent plus à raison qu'à tort, le citoyen qui va accomplir son devoir électoral sait bien, au fond de lui-même, qu'il n'est que peu ou prou concerné par les enjeux véritables de ce scrutin. La faute incombe en premier lieu aux partis politiques, qui ne maîtrisent leurs candidats en leur indiquant les lignes rouges séparant gain des élections et grand banditisme. Le trait peut paraître forcé, mais il reflète la tendance générale de l'hystérie qui s'est emparée de certaines grosses pointures voulant à tout prix parvenir à leurs fins. Une hystérie qui contraste particulièrement avec l'atonie qui avait caractérisé le jour du vote. Comme quoi, les électeurs ne sont là que pour donner du crédit à des élus, qui, une fois «plébiscités», entament leur danse du scalp. A partir de ce moment-là, c'est «au revoir et merci !». Le citoyen n'est plus concerné. Et les véritables acteurs se retrouvent entre gens de bonne compagnie. La mascarade peut alors commencer, avec pour arrière-plan une véritable foire d'empoigne. Sous des dehors de respect des règles du jeu, tout un chacun s'emploie, dans un climat de magouille, à atteindre le sommet de la pyramide par n'importe quel moyen. Et pas forcément le plus propre. Et c'est là qu'il faudrait peut-être rappeler à nos politiques le discours prononcé par le Souverain aux membres des deux Chambres du Parlement à l'ouverture de la précédente session législative d'automne. «Nous insistons sur la réhabilitation de l'action politique au sens noble du terme qui implique la légitimité des ambitions personnelles et humaines mais dont la finalité est l'émergence d'hommes d'État qui se distinguent par la défense d'un projet sociétal et leur dévouement à son service, et non pas par la quête d'un quelconque intérêt personnel ou d'une catégorie». En d'autres termes, il n'y a pas de démocratie sans démocrates. A méditer.


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