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Mohamed Guessous : «Il n'y a pas de solution miracle»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 06 - 2004

Le sociologue et membre du bureau politique de l'USFP, Mohamed Guessous, connaît bien le dossier des diplômés- chômeurs. Il explique que la fonction publique n'est plus en mesure d'absorber des diplômés et en appelle à la création de passerelles entre la formation et le marché de l'emploi.
Aujourd'hui le Maroc : Est-ce que les diplômés-chômeurs sont en droit de réclamer des emplois à l'Etat ?
Mohamed Guessous : Bien sûr qu'ils ont le droit, pourvu qu'ils l'exercent dans la légalité. Il leur incombe de savoir ne pas user de violence dans leur manifestation, de même que de l'autre côté, on ne devrait pas disperser les manifestants avec violence. Les diplômés- chômeurs doivent, par conséquent, exercer leur droit à la protestation avec modération et de façon responsable.
Mais est-ce que ces personnes sont fondées de demander à l'Etat de leur donner un travail ?
Je crois qu'il existe un malentendu qu'il convient absolument de dissiper. Certains diplômés considèrent l'obtention d'un emploi comme un droit constitutionnel. C'est faux! Il n'est pas au reste obligatoire que ces diplômés réclament un travail dans la fonction publique. Je connais des cas qui ont refusé de travailler dans le privé. Ils disent qu'il présente moins d'assurances, moins de vacances. Ces personnes n'ont pas d'excuse !
A propos de la fonction publique, pensez-vous que l'Etat soit encore en mesure de créer des emplois ?
Vous savez, dans ce genre de situation, les chiffres sont plus éloquents que toutes les figures de style. En 1955, il y avait 45 000 fonctionnaires au Maroc. Aujourd'hui, il en existe 70 000. En d'autres termes, le nombre des fonctionnaires s'est multiplié par plus de 15 en moins d'un demi-siècle. Alors que le revenu par tête s'est multiplié seulement par 2 ou 3. Les dépenses dans la fonction publique représentent 12 à 13% du PIB au Maroc, alors qu'elles sont seulement de 6 à 7% dans d'autres pays.
Ces chiffres ne convainquent pas les diplômés-chômeurs dont certains ont même menacé de s'immoler…
L'immolation ne fait pas partie de la culture marocaine. Il ne faut pas l'introduire. De même que la bourqa est étrangère à notre culture.
Nos mères et grands-mères qui ne la portaient pas n'étaient pas pour autant des mécréantes ! Non ! Il faut éviter d'en arriver à des moyens de pressions extrêmes. Le problème de l'emploi est universel, et il faut réfléchir à des moyens adéquats pour y remédier.
Que préconisez-vous à ce sujet ?
La réforme de l'éducation. La mise en place de chantiers de formation. En clair, il faut créer une concordance entre la formation et l'offre d'emploi. L'encouragement de la formation est ce qui me semble le plus urgent, bien qu'il n'existe pas de solution miracle au problème du chômage.
Cette réforme ne devrait-elle pas concerner davantage l'université, puisqu'elle est pourvoyeuse de chômeurs ?
C'est la société qui est pourvoyeuse de chômeurs ! S'il n'y avait pas les scandales de détournements d'argents au CIH, à la CNSS, à la Banque populaire et autres, l'on aurait probablement affaire aujourd'hui à un nombre de chômeurs réduit de moitié. C'est la nature aussi de l'entreprise marocaine qui n'encourage pas la création d'emplois. Les entrepreneurs préfèrent des réseaux familiaux et des personnes dociles. Ils ne font pas confiance aux jeunes diplômés. Notre pays a exercé, depuis trop longtemps, une politique caractérisée par le gaspillage d'argent. Tout cela a créé un terrain propice au chômage. Maintenant, il faut que l'Etat et le privé travaillent de concert pour proposer des solutions aux chômeurs désespérés.


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