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Elyazghi : «L'Algérie est politiquement isolée»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 08 - 2004

Le Premier secrétaire de l'USFP, Mohamed Elyazghi, estime que la diplomatie marocaine n'a aucune raison d'emprunter la voie de crise avec l'Algérie, un pays qui a fortement intérêt à trouver une solution à l'affaire du Sahara marocain.
ALM : Après les signes de bonne volonté du Maroc, Bouteflika persiste et signe. Qu'en pensez-vous?
Mohamed Elyazghi : La position que le président Boutefika persiste à prendre est véritablement incompréhensible et irréaliste. Car le monde entier s'est rendu compte que l'organisation d'un référendum est strictement impossible. Pourtant, le président Bouteflika continue à la défendre, faisant fi des propositions marocaines.
En quoi se résument ces propositions marocaines?
En fait, le Maroc recherche une solution politique en accord avec ses voisins.
Le but étant de construire une démocratie régionale très forte au Sahara. Sans oublier l'Union du Maghreb Arabe dont l'édification permettra de négocier avec des mastodontes comme l'Europe des 25.
Ne pensez-vous pas que l'Algérie n'a aucunement intérêt à ce que l'affaire du Sahara soit solutionnée?
Au contraire. Il est de l'intérêt de l'Algérie que l'affaire du Sahara trouve une issue rapide et définitive. Elle en sortira gagnante sur tous les plans. D'ailleurs, l'Algérie est membre du Conseil de sécurité et elle a accepté la résolution qui insiste sur la recherche d'une solution politique au conflit. C'est justement ce qui me laisse perplexe et qui me fait dire que la réaction de Bouteflika est incompréhensible. D'autant plus qu'après sa réélection triomphante, tout le monde avait parié que le président algérien allait entreprendre, avant tout, la consolidation de l'UMA.
Justement, pensez-vous que c'est Bouteflika qui décide dans l'affaire du Sahara ou bien ce sont les militaires qui ont le premier et dernier mot?
Sincèrement, je ne sais pas où se trouve l'origine du blocage. Ce qui est sûr, c'est qu'Abdelaziz Bouteflika a énormément de poids au sein du pouvoir algérien.
Après ce refus de tout rapprochement avec le Maroc, comment voyez-vous notre relation future avec l'Algérie?
Le Maroc est décidé de nouer les meilleures relations, politiques, économiques, culturelles, etc. avec son voisin algérien. C'est une certitude.
D'ailleurs, la décision historique de SM le Roi de supprimer le visa aux citoyens algériens constitue un important signe politique à l'égard de nos voisins. Le choix de l'apaisement pour le Maroc est donc clair et irréversible.
Mais si l'apaisement n'a rien donné, la surenchère pourrait amener le pouvoir algérien à plus de réalisme?
Absolument pas. Le Maroc n'a aucune raison de se diriger dans le sens d'une crise avec l'Algérie. Il serait plus sage de préserver une certaine sérénité.
En tout cas, nous sommes chez nous, dans nos provinces du Sud et rien ne pourra changer cela. Pourquoi donc voulez-vous qu'on s'agite?
Bouteflika est-il en train d'utiliser ses dernières cartouches à la suite des pressions étrangères?
Je ne peux pas savoir s'il s'agit réellement d'une manœuvre politique. Ce qui est sûr, c'est que les autorités françaises ont parlé aux Algériens à maintes reprises et au plus haut niveau de la pyramide étatique.
Les Espagnols également ont tenu le même langage avec les responsables algériens. Sans oublier l'historique déclaration de Washington en marge de la visite de SM le Roi aux Etats-Unis. Ces trois puissances sont unanimes et leur message a été on ne peut plus clair à l'égard des responsables algériens.
L'Algérie se trouve donc complètement isolée. Je persiste donc à croire que la lettre de Bouteflika ne sert pas les intérêts de son pays.
Il y a une contradiction flagrante entre les deux lettres de Bouteflika adressées respectivement à SM le Roi et à Kofi Annan. Face à ce flou, peut-on imaginer une solution au conflit du Sahara sans la participation algérienne?
Comme je l'ai souligné tout à l'heure, la solution à ce conflit artificiel ne peut être que politique. Mais ces incidences en matière de développement économique et social son innombrables. Aujourd'hui, le Maroc possède une agence de développement de ses provinces du Sud, les citoyens sahraouis participent à toutes les consultations électorales nationales, le monde entier soutient nos efforts dans ce sens. Nos provinces du Sud seront, grâce à ces efforts, un modèle de développement économique, politique et social.


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