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Ossétie : Une tragédie inouie
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 09 - 2004

La prise d'otages de l'école de Beslan au Sud de la Russie s'est achevée par un véritable bain de sang. Le bilan de l'opération est lourd, on dénombre plus de 394 victimes.
Mercredi dernier, l'école Beslan située au Sud de la Russie a été prise en otage par un groupe d'activistes tchétchènes. Ils ont conduit cette opération en vue d'obtenir le retrait des troupes russes de la Tchétchénie. Cependant, cette prise d'otages a fini par se transformer en un véritable massacre. 395 personnes ont trouvé la mort dans cette école dont plus de 150 sont des enfants. Ces derniers s'apprêtaient à fêter la rentrée des classes. L'école a été prise d'assaut par les forces de Vladimir Poutine.
Leur intervention a été explosive. Ils ont bombardé les lieux et ont provoqué le drame. La grande majorité des victimes ont été tuées vendredi, alors que la prise d'otages se terminait dans le chaos et l'horreur. Selon les autorités, les ravisseurs ont provoqué une ou des explosions à l'intérieur de l'école où se trouvaient plus d'un millier d'otages depuis mercredi. Ensuite, ils ont tiré sur ceux qui tentaient de s'enfuir, incitant les forces de l'ordre à lancer l'assaut.
48 heures après le tragique dénouement, la petite ville de Beslan a commencé dimanche à inhumer ses victimes. Nombre de dépouilles ont été identifiées et emportées par les familles. Mais d'autres proches sont toujours à la recherche d'un enfant, d'un voisin, d'un ami. Une liste dressée la veille compte 260 personnes toujours portées disparues. D'après les équipes médicales présentes sur place, certaines dépouilles sont tellement mutilées qu'il leur faut prélever des échantillons de cheveux ou de peau pour permettre une identification en les comparant à ceux des membres de la famille. "Certains corps sont si mutilés que les proches ne peuvent pas les identifier", a ajouté dans ce sens, sous couvert d'anonymat, l'employée de la morgue.
Les premières cérémonies religieuses, essentiellement selon le rite chrétien orthodoxe, religion majoritaire en Ossétie du Nord, ont débuté à Beslan, où 22 victimes devaient être inhumées dans la journée. Par groupes, hommes et femmes séparés, des familles ou des clans entiers se rendaient aux obsèques. Le patriarche russe Alexis II a demandé de dire des messes dans toutes les églises de Russie "pour les morts, pour ceux qui sont à l'hôpital, qui sont blessés et ont besoin de soutien". "Ayant ôté les masques, le terrorisme a montré son visage de Satan: en bafouant ce qu'il y a de plus saint, sans craindre Dieu ni avoir honte devant les hommes, les soi-disant ”combattants pour la liberté” ont levé leurs mains couvertes de sang d'innocents", a souligné le patriarche. Suite à ce massacre, la presse russe a été très critique ce week-end sur la gestion de la crise par le pouvoir. "Personne n'a vraiment mené de négociations avec les preneurs d'otages", "leurs demandes ont été ignorées", relevait notamment le journal en ligne Gazeta.ru. En effet, les critiques fusent de tous parts. A Beslan, des habitants mettent en cause les forces de l'ordre et les accusent d'avoir provoqué le massacre. Ceci est dû à la précédente expérience amère que les Russes ont connue en octobre 2002. Une prise d'otages d'ampleur comparable s'était également achevée dans le sang à Moscou. Il s'agit de l'assaut des forces de l'ordre contre un théâtre où un commando tchétchène retenait plus de 800 personnes. Au total, 129 otages étaient morts, la grande majorité asphyxiés par les gazs utilisés pendant l'assaut.
Aujourdhui, le peuple russe revit un autre massacre, celui de la prise d'otages à l'école de Beslan. Une prise d'otages qui suscite une vive réaction de la part des observateurs. En effet, tout le monde se pose des questions sur la politique de Vladimir Poutine et sa capacité à gérer la question des séparatistes tchétchènes. 24 heures après l'assaut final, le chef du Kremlin n'a pas mentionné la Tchétchénie dans son discours, ni laissé entrevoir un réexamen de sa politique envers cette république sécessionniste. Il préfère utiliser les méthodes dures. Résultats : un carnage de plus de 394 morts.


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