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Un amour qui se termine en drame
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 08 - 2002

Quand Saïd et Rajaâ sont tombés amoureux, ils ne pouvaient s'imaginer que leur histoire d'amour allait se terminer en drame. Rajaâ a été la victime d'un viol collectif et Saïd a été condamné pour avoir tué l'un des quatre violeurs.
Fès. Saïd se promène avec Rajaâ. Lui ,a vingt-cinq ans, elle, en a dix-huit. Ils ne se connaissent pas depuis longtemps, tout juste huit mois. Mais cette période est suffisante pour qu'ils ne pensent plus que l'un à l'autre, et ne se préoccupent plus que l'un de l'autre. C'est ce que remarquent les jeunes, notamment les filles, de leur quartier au point qu'ils deviennent très jaloux d'eux. «Je ne sais pas ce qui lui a plu et ce qu'elle désire de lui… Il n'est pas beau gosse, et n'a même pas assez d'argent», médisent quelques filles du lycée où Rajaâ poursuit ses études.
Cette dernière ne prête aucune intention à leurs paroles qui ne reflètent que leur jalousie et leur envie. Rajaâ a rencontré un jeune homme respecté, honnête, instruit, même s'il n'est pas le plus beau. «Ce qui m'importe, c'est son amour pour moi, son respect de ma dignité… Et je l'aime également parce qu'il mérite mon amour…», confie-t-elle à ses amies quand ces dernières lui racontent les médisances des filles du lycée et du quartier. Rajaâ ne comprend d'ailleurs pas pourquoi tout le monde s'intéresse tellement à sa relation avec Saïd. Même les jeunes garçons du coin aiment venir la provoquer sur ce sujet. Est-elle la plus belle des filles ? Est-elle la seule fille qui se trouve à Fès ? La pureté de leur amour mérite-t-elle une telle attention ?
Quand Saïd a vu Rajaâ pour la première fois, son cœur s'est mis à battre aussitôt la chamade. Il a ressenti comme un courant électrique passant dans ses veines, comme une tornade. Il n'a pas osé la suivre pour lui parler ou ni attirer son attention. Le lendemain, il a attendu en vain qu'elle repasse. Le surlendemain, sa patience a été récompensée : elle est venue, encore plus belle. En revoyant Rajaâ, Saïd a pris conscience qu'il était réellement tombé amoureux. Il a aussi compris qu'il devait avouer son sentiment à la jeune fille, d'abord la suivre ensuite lui parler. «Je ne dois pas hésiter…», s'est-il dit. Il a pourtant attendu jusqu'à ce jour de janvier pour aborder sa dulcinée, encouragé par plusieurs regards que celle-ci lui avait lancés. Saïd a donc osé s'approcher de Rajaâ. Sa langue a fini par se délier et il lui a même sorti quelques mots doux improvisés. Ils se sont quittés en se donnant rendez-vous et en rentrant chez lui, Saïd se sentait déjà un jeune homme changé. Jamais il n'avait parlé ainsi à une fille. Progressivement, les rencontres entre les deux tourtereaux se sont multipliées et leur amour a mûri. Leur isolement du reste des jeunes du quartier aussi. Et comme c'est le cas lorsque des personnes jalouses viennent se mêler d'un tel bonheur, les événements se terminent mal. Alors que Saïd et Rajaâ filent le parfait amour, d'autres rêvent de souiller leur relation à n'importe quel prix, d'y mettre un terme. Dix-huit heures sonnent quand Saïd et Rajaâ se tiennent l'un à côté de l'autre sous un arbre, près d'un jardin. Il la caresse de temps en temps, lui exprime son amour. «La trahison n'a pas de place dans mon cœur, je te resterai toujours fidèle mon amour. Sois sûr de ce que je te révèle», lui chuchote-t-il tout en lui embrassant le cou. «Saïd, Saïd, Saïd», l'appelle-t-elle sur un ton inquiet. Saïd lève alors la tête, se retourne et se retrouve face à face avec quatre jeunes qu'il connaît bien: Hamid, Aziz, Abdelkader et Ahmed. Que veulent-ils ? Stupéfait, Aziz recule, pousse Rajaâ à l'écart et avance vers l'un d'eux, le dévisage sans prononcer un seul mot. Celui-ci lui assène un premier coup de poing, puis un deuxième. Rajaâ crie, hurle, appelle au secours. Saïd pousse des cris de douleur.
Abdelkader saisit alors Rajaâ par la main, lui ordonne de se taire. Les trois autres rouent encore Saïd de coups de poing et de pied. Hamid utilise même un bâton. Le jeune garçon n'a plus la force de se défendre. «Allez, va chez toi et laisse-nous la fille ou bien on va te tuer», lui lance un des membres du quatuor, tout en tenant un couteau à la main. Saïd réussit à se lever et à retourner chez lui. Les larmes aux yeux, il n'arrive pas à imaginer comment il a pu être incapable de défendre son honneur, sa dignité et laisser sa bien-aimée entre les griffes des monstres. Comment pourra-t-il se justifier devant Rajaâ quand il la verra le lendemain ? Saïd n'en dort pas de la nuit alors qu'il n'a pas encore connaissance du pire. Car après qu'il était parti, les quatre garçons ont violé sa petite amie à tour de rôle avant de la libérer deux heures plus tard. Le lendemain, vers dix heures du matin. Saïd saisit un couteau, le met sous ses vêtements et sort de chez lui pour chercher les quatre violeurs après avoir appris le crime. Il rencontre Abdelkader en train de fumer une cigarette près d'un mur. Saïd avance vers lui, se plante devant lui, le braque et lui assène un premier coup au ventre, un deuxième près du cœur avant de prendre la fuite. Cinq jours plus tard, Saïd se présentera finalement de son plein gré devant la police qui a entre-temps arrêté les trois autres violeurs, Ahmed, Aziz et Hamid. Abdelkader lui, a rendu l'âme aux urgences. Et Rajaâ ? Elle reste hantée par ce que lui ont fait ses quatre violeurs, elle qui était si heureuse avec Saïd et qui croyait au parfait bonheur.


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