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Acteur à l'arraché
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 10 - 2003

Driss El Haddoui est un acteur marocain qui joue dans «Police judiciaire», la série télévisée française à très forte audience. Parti de rien, cet autodidacte trace avec détermination son chemin vers la gloire. Portrait d'un comédien qui se donne trois ans avant que son nom ne soit sur toutes les bouches.
La note ensoleillée dans la série « PJ », c'est lui. Toujours souriant, derrière son comptoir, il se penche souvent vers son vis-à-vis avec une exubérance et une proximité très maghrébines. L'acteur qui interprète Karim, le standardiste du commissariat de quartier, est marocain. Dans la vie réelle, Driss El Haddaoui se meut avec la même expansivité que dans la série télévisée à très grand succès. Au dernier Festival du film de Marrakech, il s'est fait un nombre impressionnant d'amis. Là où il passe, il inspire confiance et son aptitude à nouer des contacts, en très peu de temps, est littéralement impressionnante. À la fin du festival, il connaissait tout le monde. Il appelait chacun par son prénom ! Cette facilité à aborder des personnes est caractéristique de ceux qui ont bataillé avant d'atteindre un objectif. Driss El Haddaoui a arraché son droit à l'expression par sa seule force à persuader des hommes. Il n'a pas de diplôme, mais des qualités humaines qui poussent à croire en lui.
Driss El Haddaoui est ce qu'on appelle un self made man. Rien ne destinait ce natif d'Azrou en 1970 au métier d'acteur. Lorsqu'il a émigré en France à l'âge de 7 ans avec sa famille, il s'est établi à Clermont-Ferrand, une ville qu'on situe avec condescendance en province. « J'ai galéré avant de monter à Paris », dit l'intéressé. Il savait pourtant ce qu'il voulait : « communiquer la même émotion que les comédiens qui s'expriment à la télé ou au cinéma ». Déterminé à devenir acteur, il prend son sac à dos et saute dans un train en partance pour Paris. Il se perd un peu dans cette ville où il constate que les gens n'ont pas toujours le temps d'apprécier son accent qui chante. Il ne lâche pourtant pas prise. Ne se laisse pas gagner par le désespoir. Une annonce dans un journal le gratifie de sa patience. Un casting est taillé sur mesure pour lui. « Mon CV était vierge et je suis autodidacte. Tout autre réalisateur m'aurait immédiatement repoussé. Le Franco-algérien Malek Chibane m'a donné ma chance. Je suis devenu comédien grâce à lui ! » En jouant dans «Hexagone», un long-métrage de Malek Chibane, Driss El Haddaoui fait un pas de géant. Grâce à ce film, il entre dans le monde fermé du cinéma. Sa facilité à nouer des contacts lui ouvre des portes. Il rencontre le réalisateur Didier Le Pêcheur qui lui propose du travail. Arrache un premier rôle dans « En attendant la neige » des frères Olivares. Sans compter d'autres apparitions sur écran grâce justement à ses amitiés dans le milieu. Le boxeur dans le clip de « Seul », la chanson de Garou, c'est lui.
Driss El Haddaoui aime aussi évoluer derrière la caméra. Fort du succès d'un court-métrage, « Aller-Retour » qui a remporté cinq prix du public en France, il projette de réaliser son premier long. « J'ai mis trois ans avant de mettre un point final au scénario », dit-il. Il cherche un grand pour ce film. Il a déjà fait son choix, puisqu'il a envoyé le scénario à Omar Sharif. Aussi monumental que puisse être cet acteur, Driss El Haddaoui est persuadé qu'il se laissera émouvoir par le scénario. Celui-ci s'intéresse à un sujet qui fait régulièrement l'actualité dans les journaux. La traversée périlleuse du Détroit pour rejoindre la rive du salut. Néanmoins, contrairement aux films qui ont déjà abordé le sujet, l'histoire de Driss El Haddaoui commence en France. Dans le cadre de la loi appelée « la double peine », un personnage qui avait pris goût à la vie parisienne est expulsé vers le Maroc. Il s'installe à Tanger dans l'espoir de trouver le chemin du retour vers sa vie d'antan. Dans cette ville, il découvre une autre réalité et tisse des liens. L'auteur du scénario ne fait aucun mystère sur son film. «Je vais le construire de façon à dégager le plus d'émotion».
Standardiste derrière le comptoir dans un commissariat, réalisateur derrière une caméra, Driss El Haddaoui ne cherche pas à se réfugier dans l'ombre. Il porte dans le cœur et la tête la lumière du Maroc. Et il attend de cette lumière qu'elle le révèle au grand jour à tous. « Je me donne encore trois ans avant d'exploser ».


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