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La clinique de tous les soupçons
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 10 - 2002

Entretien. C'est dans la salle tapissée de dossiers médicaux des candidats victimes de la société émiratie d'Al Najat, au sein de la clinique Dar Salam, que Jamil Bahnini a reçu Aujourd'hui le Maroc.
ALM : Maintenant que le représentant d'Al Najat a disparu, Ali Pasha en l'occurrence, il est établi que l'opération de recrutement est fictive…
Jamil Bahnini : L'opération de recrutement est suspendue. Mais je n'ai aucune idée sur ce que Al Najat a pu gagner. Cette opération n'est pas une escroquerie à mon sens, sinon je ne vois pas comment elle aurait pu procéder. Le diagnostic d'escroquerie n'est qu'une supposition, il s'agit d'une simple hypothèse comme les autres. Maintenant, si on n'arrive pas à joindre Ali Pasha, il lui est peut-être arrivé quelque chose de mal, ou qu'il ait été victime d'une agression. On n'en sait rien. Toujours est-il qu'il faut savoir que la société Al Najat est une entreprise de courtage entre une demande d'emploi et des opérateurs qui recrutent. Le maillon intermédiaire est devenu inopérant, je ne sais pas pour quelle raison. Il y a peut-être des gens qui sont mieux informés que moi.
Et du reste, ma responsabilité ne se situe pas à ce niveau-là. Je ne veux pas qu'on sorte la clinique de la responsabilité médicale, qui est la sienne. Que l'on recherche la responsabilité médicale de la clinique dans le domaine qui est le sien, soit dans l'exploitation des dossiers, des résultats etc… Là, je suis prêt à répondre. Donner des avis plus ou moins farfelus sur les tenants et les aboutissants de cette opération, je ne me sens pas autorisé à le faire. Et de toutes les façons, c'est un problème qui ne me regarde pas.
Mais au départ, vous avez été contacté directement par le représentant d'Al Najat...
Il y a eu un fax, des échanges de coups de téléphones, de part et d'autre. Il n'y a jamais eu d'écrits signés de façon bilatérale entre la société Al Najat et la clinique, pour la simple raison que nous n'avons pas le droit sur le plan ordinal de signer un contrat avec une société sans que ce contrat ne soit avalisé par le conseil national de l'ordre. On ne l'a pas fait. Par contre, on a fait un contrat de gentlemen agreement. En plus cela a été chapeauté par l'ANAPEC, c'est-à-dire qu'aucune décision concernant cette opération n'a été prise par la clinique Dar Salam. Tout a émané de l'ANAPEC: le montant de la consultation, le nombre de candidats qu'il fallait passer, la répartition dans le pays des candidats…Tout est passé sous la coupe de l'ANAPEC. C'est ce qui nous a rassurés. C'est la seule et unique raison pour laquelle nous avons continué à travailler, cela d'une part. D'autre part, comme les choses se déroulaient bien, l'ANAPEC et la société Al Najat ont pris la décision d'augmenter le nombre, qu ‘ils ne nous ont pas imposé. Vu que tout se passait bien, il n'y avait pas de raisons de refuser.
D'autant plus que la somme des 900 DH a été particulièrement attrayante…
Les candidats avaient droit à un reçu au paiement de leurs frais d'examens médicaux. Toute une équipe fut mobilisée dans ce sens, ce qui représente un coût énorme. C'était un travail pour lequel des personnes ont été mobilisées. Tout cela a été fait en quatre mois, en plus de la gestion normale, s'est ajoutée celle du flux des candidats. Ils sont vindicatifs et agressifs, ils veulent tous passer avant tout le monde. Les radios parfois sont tombés en panne. Ce fut une aventure. L'argent était déposé dans une caisse au sein de la clinique. D'ailleurs, il y aura une déclaration fiscale.
Les 900 dH que payaient les candidats sont justifiés. Aller voir combien cela coûte ailleurs, vous en aurez pour 1100 DH : les radios du poumon entre 180-200 DH, des HIV 350-400 DH, une consultation médicale 150-200 DH.
Et si l'opération n'aboutit pas, pensez-vous que le seul responsable est l'ANAPEC ?
Mais non. Je n'accuse pas l'ANAPEC. Elle n'est pas responsable. Gérer 45 000 marocains avec des certificats n'est pas chose aisée. Mais qu'elle ait été abusée par des gens qui sont très forts sur le plan de la finance, sur le plan de gestion juridique, ce n'est pas de sa faute. Elle a eu des garanties qui serviront peut-être, si l'escroquerie est confirmée. Elles lui permettront de dédommager les candidats, de se dédommager et de nous dédommager. Pourquoi pas ?
Quelles sont ces garanties ?
Ce n'est un secret pour personne. Elle a eu des chèques enregistrés et déposés aux Emirats Arabes Unis. De surcroît, l'ANAPEC s'est liée à une société émiratie détenue à hauteur de 51 % par l'un des émirs les plus influents.
Plusieurs pays ont été piégés par cette même société….
Permettez-moi de vous poser une question. Pensez-vous que l'on peut abuser de la crédulité de 15 pays dans le monde, qui sont dotés de systèmes policiers puissants et plus agressifs que les nôtres par une petite société émiratie sans qu'il y ait derrière quelque chose de réel ?
Chafik Rached a déclaré à une chaîne nationale que l'ANAPEC s'engage à indemniser les candidats. Reconnaît-il l'escroquerie d'Al Najat ?
Je ne peux en aucun cas répondre à sa place. Ceci étant, je suis convaincu que l'offre d'emploi existe bel et bien. Elle suit son cours au Pakistan, en Inde, en Jordanie, en Syrie, au Vietnam…. Elle est juste suspendue.
Vous vous êtes rendu aux EAU à maintes reprises….
Non, une seule fois.
En compagnie des agents de
recrutement ?
Tout seul et en tant que personne privée. Cela ne date pas par ailleurs de longtemps. J'y étais au mois de septembre, quand cette affaire avait déjà éclaté. J'ai vu tous les responsables d'Al Najat, dont Cheikh Sakr, le responsable commercial…sauf Ali Pacha, qui était injoignable. D'ailleurs, Cheikh Sakr assure qu'il est uniquement sponsor de cette opération.
Quel a été l'objet de votre visite?
Je voulais récupérer ce que Al Najat me devait pour les contre-visites. Elle m'avait remis un chèque que je n'ai pas pu encaisser. J'ai donc fait le déplacement pour récupérer mon dû. Et si je n'y arrive toujours pas, je vais recourir à la justice.
Propos recueillis
par Imane Azmi et Nabila Fathi


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