Le Maroc et l'Egypte poursuivent le resserrement de leurs liens, grâce à une concertation diplomatique soutenue qui confirme la solidité du partenariat stratégique entre les deux pays et leur volonté d'avancer de concert sur les grands dossiers régionaux. Les relations maroco-égyptiennes ont franchi une nouvelle étape dimanche 28 décembre 2025, à l'issue d'un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, et son homologue égyptien, le ministre des Affaires étrangères, de l'Emigration et des Egyptiens à l'étranger, M. Badr Abdelatty. Au cœur de cet entretien, d'après un communiqué publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères, les deux ministres ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les relations bilatérales privilégiées entre le Maroc et l'Egypte, en s'appuyant sur la dynamique positive observée ces derniers mois à différents niveaux. Les discussions ont porté sur les moyens de consolider cette coopération dans l'ensemble des domaines, avec une attention particulière accordée aux mécanismes institutionnels destinés à lui donner une impulsion durable, affirme la diplomatie égyptienne. Dans ce sens, les deux responsables ont examiné les préparatifs en cours pour la tenue prochaine de la commission mixte de coordination et de suivi, coprésidée par les chefs de gouvernement des deux pays, dont l'objectif est de dynamiser la coopération bilatérale et de servir les intérêts des deux peuples frères. Au-delà de la dimension bilatérale, l'entretien a permis un échange approfondi de points de vue sur plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun. Les développements au Moyen-Orient ont occupé une place centrale dans les discussions, notamment les évolutions liées à la cause palestinienne, un dossier sur lequel les deux pays partagent une position constante fondée sur la recherche d'une solution juste et durable garantissant les droits légitimes du peuple palestinien. Les situations au Soudan et en Libye ont également été examinées, de même que les évolutions récentes sur le continent africain, où les deux pays s'emploient à promouvoir la stabilité et la coopération régionale. Lire aussi : Le Maroc et le Burkina Faso réaffirment leur volonté de renforcer davantage leur coopération bilatérale Les signaux d'un partenariat qui prend une nouvelle dimension Les deux ministres ont souligné l'importance de poursuivre la coordination et la concertation sur l'ensemble de ces dossiers, considérant que cette approche concertée constitue un levier essentiel pour soutenir la stabilité régionale et renforcer l'action arabe et africaine commune. Selon le communiqué, les échanges ont également porté sur les développements positifs enregistrés récemment dans les relations entre les deux pays, confirmant une trajectoire ascendante marquée par un regain de contacts politiques, économiques et institutionnels. Les deux parties ont, à cet égard, examiné les modalités de mise en place du Comité conjoint de coordination et de suivi, destiné à structurer davantage la coopération bilatérale. L'accord portant sur la création de ce comité a été scellé à l'occasion de la visite de M. Badr Abdelatty à Rabat en mai dernier. Il s'inscrira dans le cadre du Comité suprême conjoint, coprésidé par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avec des réunions prévues alternativement dans les deux pays. Cette séquence diplomatique s'inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre le Maroc et l'Egypte, qui ne se limite pas au seul champ politique. Pour rappel, quelques jours auparavant, le 26 décembre 2025, les deux pays avaient franchi un pas significatif sur le plan économique avec la signature d'un protocole d'accord entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Egyptian Businessmen's Association (EBA). Cet accord, signé par Ali Tazi, président du Conseil d'affaires Maroc–Egypte et Adel El-Lamei pour la partie égyptienne, vise à instaurer un cadre de coopération directe, structuré et opérationnel entre les acteurs économiques des deux pays.