CoSPAL : l'Afrique revendique un siège permanent au CS et réaffirme son attachement à l'intégrité des États    RNI. Des réalisations concrètes et palpables    Omar Hilale : la coopération Sud-Sud, un axe stratégique de la diplomatie royale    Aziz Akhannouch : « La vision royale est notre boussole pour l'édification du Maroc émergent »    Ambassadeur de Grande-Bretagne : Une nouvelle phase redessine les contours du partenariat entre Rabat et Londres    Aziz Akhannouch: « Le Maroc consacre son rang d'acteur central dans la coopération intra-africaine »    Banques : Le déficit de liquidité se creuse de 5,93% du 4 au 11 décembre    Maroc Digital 2030: 1,3 MMDH pour développer l'écosystème startup marocain    Espagne : Le Parlement approuve la loi accordant la nationalité aux Sahraouis et à leurs descendants    Le Cambodge suspend les passages de frontière avec la Thaïlande    Guterres acte la fin de la mission de l'ONU en Irak    CdM 2026 : 5 millions de billets demandés en 24H, Brésil–Maroc 2è match le plus prisé    CAN Maroc-2025: ITRI, une technologie de pointe enrobée d'authenticité    Le temps qu'il fera ce samedi 13 décembre 2025    CAN 2025 : une invitation à découvrir six villes marocaines vibrantes    Alerte météo : chutes de neige et fortes pluies de samedi à dimanche dans plusieurs régions    Casablanca-Settat: L'AREF adopte son plan d'action et son budget 2026    Les températures attendues ce samedi 13 décembre 2025    Casablanca accueille le Winter Africa by WeCasablanca    Mohamed Ramadan à Marrakech pour tourner l'hymne officiel de la CAN 2025    La version chinoise de 2 ouvrages sur le patrimoine culturel marocain présentée en Chine    Athlétisme : Kénitra organise la 5 édition de son ''10 Km International''    Sidi Bennour – Douar El Abdi : 96 familles bénéficient des premiers lots de terrain dédiés à leur relogement    Marsa Maroc et les syndicats concluent un accord social jusqu'en 2030    Commerces de proximité : L'inéluctable mise à jour des « Moul l'hanout » [INTEGRAL]    L'Humeur : L'humour vin de BFMTV    Mondial féminin de handball 2025 : l'Allemagne et la Norvège en finale ce dimanche    FIFA Challenger Cup : ce samedi, Flamengo vs Pyramids FC pour une place de finaliste face au PSG    Pourrions-nous faire front contre la corruption ?    Les influenceurs, nouvelle vitrine du Maroc    Après l'Algérie, le Polisario consulte l'Afrique du sud sur la prochaine phase des négociations    Le Parc national de Dakhla : Un sanctuaire écologique et un levier de développement durable    Métaux lourds : Le poison discret des sociétés modernes    Prévisions météorologiques pour samedi 13 décembre 2025    Le tunnel sous-marin entre le Maroc et l'Espagne est-il enfin sur la voie de la réalisation ?    Début des travaux de la 36e session ordinaire du Conseil supérieur des Ouléma    Coupe arabe (Qatar-2025): Le Maroc affronte les Emirats arabes unis aux demi-finales    Après l'inscription du caftan, nouveau succès du Maroc à l'UNESCO    Le Royaume consolide sa diplomatie culturelle à l'international    Colloque international à Rabat – Lire le sacré : Enjeux géopolitiques de l'exégèse    Art's Factory lance sa 2e édition pour soutenir les jeunes talents dans les industries créatives    Message de solidarité libyen avec la déclaration d'indépendance de la Kabylie    Trump annonce un cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge    Maroc - France : Les forces navales concluent l'exercice conjoint «Chebec 25»    Rabat International Fashion Fair : Voyager le monde à travers la mode    Maroc : Fusillade et course-poursuite sur 250 km contre des trafiquants de drogue    Production céréalière record en Chine renforçant la sécurité alimentaire et la reprise agricole    Morocco: Orange Alert, Snow and Thunderstorms from Friday to Sunday    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Finance participative : Où en est l'assurance Halal
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 11 - 2016

Les assureurs n'ont pas tergiversé avant de se mettre à plancher sur des solutions d'assurance participative. Celles-ci sont indispensables «pour offrir des produits complémentaires aux solutions bancaires islamiques».
Depuis que les choses ont pris une tournure concrète pour la finance participative au Maroc, les futures banques islamiques et les préparatifs de leur lancement accaparent le feu des projecteurs. Pourtant, ces établissements sont loin d'être les seuls acteurs à suivre de près, et plusieurs autres opérateurs méritent l'attention du fait qu'ils sont tout aussi indispensables pour la mise en place de la nouvelle industrie participative. Il s'agit en premier des assurances islamiques, dites Takaful.
Les compagnies d'assurance qui doivent mettre en place ces organismes sont restées jusqu'à présent relativement discrètes sur leurs plans. Cependant, une récente table ronde ayant réuni des responsables au sein des compagnies, en préparation du Salon international de la finance éthique et participative (Sifep), organisé en janvier prochain par l'agence Urbacom, a permis de s'en faire une idée. L'on apprend ainsi que les assureurs n'ont pas tergiversé avant de se mettre à plancher sur des solutions d'assurance participative. Celles-ci sont indispensables «pour offrir des produits complémentaires aux solutions bancaires islamiques», justifie Hakim Bensaid, Project Manager assurance participative chez RMA Capital. Par exemple, les financements participatifs destinés aux acquéreurs de logements ne pourront être proposés aux consommateurs que s'ils sont assortis de l'équivalent de la multirisque habitation dans l'assurance participative.
Des interrogations concernant la gestion technique des futures solutions Takaful
Mais il n'y a pas que cela. Les compagnies assurent qu'elles sont par la force des choses amenées à investir ce marché, appelées à connaître un développement important au niveau national, surtout à voir le rapide rythme de croissance de Takaful dans la région et à l'international. «Il s'agit aussi de répondre véritablement à une attente du marché», ajoute Zeroual Koudama, directeur général Projet assurance Takaful au sein de Wafa Assurance. Précisons à ce titre que les solutions d'assurance participative sont susceptibles d'intéresser, entre autres, une tranche de la population n'ayant habituellement pas accès aux produits d'assurance, permettant de faire l'inclusion financière de cette cible.
Mais avant de tirer parti de ce nouveau marché, les opérateurs devront relever plusieurs challenges. Le premier porte sur la sensibilisation de la clientèle. L'assurance conventionnelle est déjà caractérisée par un taux de pénétration relativement faible, ce qui dit l'ampleur du défi pour faire connaître les nouveaux produits Takaful, selon les professionnels.
Ceux-ci s'accordent en tout cas à dire qu'ils auront bien plus d'effort à fournir que les banques pour initier les consommateurs à leurs nouvelles offres.
Un deuxième challenge pour les assureurs est qu'ils sont amenés pour l'heure à avancer sur leur future activité d'assurance participative sans réellement connaître les contours de la réglementation. «L'on n'a pas encore une idée précise du champ d'application de l'assurance Takaful, si elle se limitera à l'assurance des personnes avec des offres de prévoyance et d'épargne ou si elle s'étendra à des produits comme la multirisque habitation», explicite M. Bensaid. Ce type d'éléments devrait effectivement être précisé par des circulaires, dont les professionnels ignorent encore la teneur. «Il n'empêche, il reste possible d'avancer sur nos projets en nous appuyant sur un ensemble d'hypothèses, sachant que certains produits devront nécessairement exister sur le marché», relativise M. Koudama.
A cela s'ajoutent encore des interrogations concernant la gestion technique des futures solutions Takaful auxquelles les professionnels n'ont pas encore de réponse. Celles-ci concernent, entre autres, les règles d'investissement auxquelles devront se soumettre les opérateurs Takaful, l'adaptation des concepts de l'assurance et des systèmes d'information aux règles de la charia, les modes d'intervention du Conseil supérieur des ouléma au niveau de l'assurance participative...
La nouvelle industrie participative est supposée prendre son envol d'ici la fin de l'année
Ensuite, le futur écosystème de la finance participative ne sera complet qu'avec la mise en place de certains mécanismes au niveau du marché des capitaux. Il s'agit principalement des certificats d'investissement islamiques, dits sukuks, assimilables aux obligations dans la finance conventionnelle. Ceux-ci s'imposent ne serait-ce que parce que les futurs opérateurs Takaful sont tenus par la réglementation de placer 30% de leurs réserves sur ces instruments, explique Fouad Bendi, directeur général-adjoint de l'opérateur historique sur le secteur de la titrisation, Maghreb Titrisation, qui devrait structurer ce type d'opérations au Maroc.
Les sukuks sont aussi indispensables du fait qu'ils devraient constituer une des solutions les plus commodes pour les banques pour placer leurs liquidités. Une demande existe donc de fait pour les sukuks, d'autant plus qu'ils suscitent aussi l'intérêt des investisseurs conventionnels, rapporte M. Bendi. Mais la mise en place de ces instruments semble prendre son temps. Pourtant les sukuks ont été les premiers instruments de la finance participative à avoir été réglementés au Maroc, depuis déjà 2013, dans le sillage de la révision de la loi sur la titrisation, rappelle M. Bendi. Ce cadre a été mis en place parce que l'Etat avait l'intention de lancer son premier sukuk souverain à l'époque, et on pensait aussi drainer grâce à cet instrument des capitaux des pays du Golfe pour financer les entreprises privées qui exprimaient des besoins de plus en plus importants et qui excédaient la taille du marché financier marocain. Mais rien de tout cela ne s'est fait, ce qui a d'ailleurs fait que le Maroc a raté le leadership en matière d'émission de sukuk en Afrique, pointe M. Bendi.
A présent, les professionnels sont unanimes sur le fait que l'Etat doit accélérer la cadence pour lancer le plus vite possible son sukuk souverain et garantir la fluidité du futur secteur participatif. Les opérateurs insistent bien sur le fait qu'il est indispensable que l'Etat soit initiateur du mouvement car son opération servira de référentiel, notamment en matière de rendement attendu de ces instruments, pour tous les autres opérateurs intéressés par l'émission de sukuks (banques participatives, entreprises privées...). Mais avant d'y venir, plusieurs ajustements réglementaires sont à effectuer. Sera-t-on au rendez-vous d'ici la fin de l'année, date à laquelle la nouvelle industrie participative est supposée prendre son envol au Maroc ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.