En signant mardi après-midi à Rabat une convention avec Injaz Al Maghrib, la Fondation Al Omrane confirme davantage sa «fibre» civique. En vertu de ce partenariat, des jeunes issus des projets d'Al Omrane seront, selon Abdelhanine Belmahi, directeur général de la fondation, «sensibilisés aux valeurs de citoyenneté et d'éducation civique». Si cette structure a opté pour Injaz Al Maghrib, c'est, comme M. Belmahi le précise lors de la signature de la convention, pour son expérience en éducation à l'entrepreneuriat. Selon ses dires, cette association est un assez bon partenaire. «Ils ont fait un changement de cible en vue de travailler pour des enfants de moins de 16 ans après l'avoir fait avec des adolescents, collégiens, lycéens et universitaires», détaille le directeur à propos de la démarche de la deuxième partie à la convention. Dans le cadre de ce partenariat, l'association dispensera un nouveau module appelé «Mouatana». Un programme défini, selon M. Belmahi, à partir des besoins de la fondation. «J'aimerais que la réalisation soit à un niveau élevé», enchaîne-t-il en s'adressant à la présidente d'Injaz Al Maghrib, Laila Mamou, qui a démontré être à la hauteur. Lors de l'événement, elle a précisé que le partenariat et le choix du sujet du module sont faits «spontanément et assez vite». «C'est un heureux hasard», poursuit-elle. Mme Mamou a également précisé que l'association qu'elle préside est de plus en plus ouverte sur les jeunes pour stimuler leur créativité. A propos des actions de cette structure à l'égard de la catégorie juvénile, elle indique : «le ministère de l'éducation nous a encouragés dans le cadre du projet «Jamaâati». Il a rapidement validé le projet avec Al Omrane puisqu'il est en train de travailler sur le préscolaire et le primaire». Quant à la démarche de sa structure à l'égard de son projet avec la fondation, la présidente précise que les critères sont à définir dès à présent. «La réussite de ce partenariat consiste en notre capacité à dire les choses en face. Si l'on n'atteint pas le nombre d'enfants programmé, il faut trouver une solution, voire libérer les fonds afin de ne pas arrêter le processus», souligne Mme Mamou. Elle s'exprime également autour d'un engagement consistant à définir les points à évaluer. La présidente propose même de trouver un organisme neutre pour procéder à l'évaluation. «Le gain, c'est l'enfant», se projette-t-elle en indiquant que sa structure a choisi un groupe de travail pour collaborer avec d'autres associations afin de transférer son expertise. «A vous de chercher d'autres petites associations», indique-t-elle à l'adresse des représentants du Groupe Al Omrane présents à l'événement. «Avoir des conseillers d'Al Omrane, ce sera sympa», enchaîne-t-elle. Pour rappel, Mme Mamou quittera, selon ses dires, ses fonctions dans deux semaines pour gérer Injaz Al Maghrib en Europe.