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Alioua : "Les débiteurs doivent payer"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 03 - 2005

Dressant un état des lieux positif grâce aux résultats 2004 du CIH, Khalid Alioua n'est pas encore au bout de son combat. Dans cet entertien, le président-directeur général de la banque annonce sa détermination à récupérer les créances de l'établissement envers les secteurs privé et public.
ALM : Quel état des lieux dressez-vous, aujourd'hui, du Crédit immobilier et hôtelier ?
Khalid Alioua : Nous commençons aujourd'hui à rompre avec les résultats du passé et marquer une nouvelle étape. En témoignent les résultats 2004 de la banque, marqués par une hausse de 46% en matière de résultat brut d'exploitation et un résultat net de 80 millions de DH. Un résultat net qui aurait pu être de 400 millions DH, n'était notre souci de couvrir davantage, et par le biais de provisions, la participation hôtelière.
Toujours est-il que le CIH est désormais revenu sur le marché. Ceci, notamment grâce à la baisse que nous avons réussie du coût de la ressource qui est passé de 5,68% à fin 2002 à 4% fin 2004. Pour cette année, nous tablons sur un taux de 3,6%. Nous avons également axé nos efforts sur la collecte des dépôts en vue. Ces derniers ont enregistré une hausse de 15%.
On aura également remarqué un bon comportement de l'Etat, à travers certains de ses organismes, et d'autres particuliers qui se sont acquittés de leurs dettes vis-à-vis du CIH…
Cela est certain. Le CIH a dans ce sens adopté une stratégie dynamique, visant un règlement, par le biais de transactions à l'amiable, de certaines créances en souffrance qui n'ont que trop traîné en contentieux. A ce titre, nous avons enregistré, en 2004, une hausse de 90% du taux de recouvrement qui a été de 2,253 milliards de DH, dont un milliard provient des Eracs et le reste du secteur privé. L'attitude de l'Etat a certes été exemplaire. Reste les dettes liées au COS-ONE, d'une valeur de 700 millions de DH, et celles des collectivités locales, de l'ordre de 650 millions de DH. Quant au secteur privé, il nous est toujours redevable de 6,5 milliards de DH, dans l'hôtellerie, et de quelques autres 3,5 milliards de DH dans l'immobilier. Le total de ces deux derniers secteurs représente la moitié du total bilan du CIH.
Avez-vous envisagé des plans de règlement pour que ces différentes parties, particulièrement les privés, puissent s'acquitter de leurs dettes ?
Nous sommes toujours prêts à négocier, mais nous sommes aussi astreints à des règles prudentielles. Si on concède, il faut approvisionner et c'est cela qui handicape toujours les résultats. L'attitude peu responsable de certains débiteurs en est la principale cause, dans la mesure où on continue à soigner la banque malade par la banque saine, les passifs du passé par les actifs du présent. Une situation qui doit prendre fin. Nous serions obligés de recourir à la justice envers les débiteurs qui ne sont pas loyaux vis-à-vis du CIH.
Concernant les orientations stratégiques de la banque, il est question d'un éventuel repositionnement du CIH qui sera désormais axé sur l ‘immobilier. Cette thèse se vérifie-t-elle ?
Je pense que cette thèse relève quelque peu d'un faux débat. Et pour cause, l'analyse des encours de la banque révèle que le CIH est d'ores et déjà concentré, et à hauteur de 90%, sur l'immobilier. On ne peut donc pas parler de repositionnement, mais se poser la question sur notre action à venir en matière de tourisme et d'hôtellerie, un secteur dont le CIH s'est désengagé tout au long de ces cinq dernières années. Ce qui est certain, c'est que nous ne serons pas une délégation de crédit, mais un établissement bancaire à part entière.
Qu'en est-il justement de l'hôtellerie ?
Notre réflexion est menée essentiellement dans le sens d'assurer la meilleure gestion qui soit à notre patrimoine hôtelier. Le CIH disposant du plus important patrimoine hôtelier au Maroc, tant par l'encours des créances en souffrances de la banque dans ce secteur que par ses participations dans un bon nombre d'établissements hôteliers. Nous essayons, pour cette année, de définir une stratégie de gestion de ces participations dans le cadre de la sauvegarde et la rénovation de ce patrimoine.
Des rumeurs aussi diverses qu'insistantes parlent d'un mariage entre le CIH et d'autres entités bancaires internationales. Qu'en est-il vraiment ?
A mon arrivée au CIH, l'Assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue alors devait d'abord statuer sur la continuation, ou non, du CIH. La décision du maintien à laquelle nous étions arrivés ne pouvait être réalisée qu'à travers une recapitalisation du CIH, étant donnée l'importance des pertes enregistrées dans le passé. Un chantier que nous avons entamé progressivement. Mais deux questions se sont posées d'elles-mêmes. La première avait trait au niveau de recapitalisation nécessaire, ce qui a remis sur le tapis la nécessaire clarification des garanties accordées par l'Etat au CIH pour couvrir les dettes du secteur hôtelier. Des garanties qui s'élevaient à 2,5 milliards de DH. Il fallait donc que l'Etat remplisse ses engagements pour que nous ayons une meilleure visibilité. La deuxième question concernait la structure même de la capitalisation. Entre les actionnaires déjà présents dans le capital du CIH et de nouveaux actionnaires potentiels, nous avons opté pour l'ouverture du CIH sur des institutions bancaires internationales. Un certain nombre d'entre elles nous ont approchés, dont la Caisse française d'Epargne. Sous l'égide de Bank Al Maghrib et du ministère des Finances, nous avons entamé des discussions avec cette banque.
S'agissant des actionnaires nationaux, trouvez-vous qu'il est normal que des banques marocaines soient présentes dans le capital du CIH ?
Il faut reconnaître que cette situation est malsaine. D'autant que ces banques, qui sont par définition nos concurrentes, sont présentes, non seulement dans le capital du CIH, mais aussi dans ses organes de gestion. Elles sont de facto au fait de la stratégie commerciale de la banque et se placent ainsi en juge et partie. Aussi, il est important que cette situation soit clarifiée, de surcroît quand on sait que plus d'une de ces banques sont arrivées au sein du CIH sous un effet conjoncturel. Pour exemple, la BMCE est entrée dans le capital du CIH, alors que c'était une banque étatique. L'entrée de la BP était, elle, dictée par la volonté des pouvoirs publics de recapitaliser le CIH. La protection bancaire n'est désormais plus de mise. La seule loi est celle de la libre concurrence dans un secteur libéralisé. Par conséquent, le CIH doit sortir de cette situation.
En matière cette fois d'actions en Bourse, quel est votre sentiment quant à l'avenir du CIH ?
Les traders anticipent d'ores et déjà le redressement structurel de la banque. Loin de la logique de liquidation à laquelle la valeur boursière des actions CIH condamnaient la banque, nous somme revenus sur le marché. Indépendamment de toutes les rumeurs et spéculations, qui ont leurs limites, je pense que nous sommes dans un bon processus, dynamique et avec une logique de développement certain.
Le délai de 5 ans que vous vous êtes fixé pour la restructuration du CIH, est-il toujours tenable à votre avis ? et qu'en est-il du fonctionnement interne de la banque ?
Il s'agit moins d'un délai que d'un objectif majeur que nous nous sommes fixé. Le processus, déjà entamé, de rééquilibrage, de dégagement de bénéfices et de rémunération du capital par des dividendes est sur les bons rails. Le dispositif nécessaire est mis en place.
La perspective du financement par le CIH de la politique de l'Etat en matière d'habitat est maintenue. Le fonctionnement interne connaît, lui, plusieurs réformes en matière de management. Une nouvelle organisation interne au sein du CIH est en préparation.


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