C'est un 1er mai plutôt différent que les travailleurs, les ouvriers, les salariés et les fonctionnaires ont célébré cette année. Et pour cause. Il y a eu la signature d'un accord, il y a quelques jours, entre les partenaires sociaux, à savoir gouvernement, centrales syndicales les plus représentatives et Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Pour rappel, cet accord a permis d'octroyer des hausses de salaires générales dans la fonction publique entre 400 et 500 dirhams selon les échelons, alors que les salariés payés au SMIG dans le secteur privé ont eu une hausse de 10% étalée sur deux tranches de 5%. A cela, s'ajoute une hausse des allocations familiales de 100 dirhams pour les trois premiers enfants dans les secteurs privé et public. Il faut dire que cet accord est venu après une période de disette, puisque le dernier accord tripartite remonte à 2011. L'accord a permis de répondre à des revendications sociales. Cela dit, les partenaires sociaux se sont engagés à poursuivre le débat sur les questions qui restent encore en suspens. C'est le cas principalement pour le volet législatif. Ainsi, le débat doit porter essentiellement sur le projet de loi organique relatif au droit à la grève, le projet de loi sur les syndicats ainsi que la réforme du code du travail. Les négociations promettent d'être intenses entre les partenaires sociaux afin de trouver un terrain d'entente.