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Nouvelle approche politique
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 05 - 2003

Mohamed M'rini, membre fondateur de l'une des composantes essentielles de la gauche radicale a fini par rejoindre les rangs de l'USFP. Ses points de vue sont généralement considérés comme pertinents. Entretien.
ALM :Depuis quelque temps, nous constatons un vide bizarre au niveau de la communication partisane et de l'encadrement politique. Comment expliquez-vous ce fait ?
Mohamed M'rini : Je crois que si le peuple irakien , comme nous le constatons à travers la télévision, a vécu sous les bombes et les destructions, et que nous constatons , maintenant que le peuple irakien, reprend progressivement ses forces, ses énergies et ses souffles, la vie reprend de plus en plus. Le peuple marocain vit de manière psychologique les agressions qu'a connues l'Irak sur le plan politique et moral. On remarque dans tous les milieux populaires, une atmosphère de deuil. La question de l'agression américaine perpétrée à l'encontre de l'Irak a laissé des séquelles importantes. Le choc est tel que nous n'arrivons pas encore à reprendre notre souffle. Cela se ressent même au niveau des écoliers de la maison américaine, ce qui prouve que le choc est total. L'on dit que rien n'a été fait dans le monde arabe après la chute de Bagdad, mais je prévois des secousses énormes au niveau des structures des pays arabes.
Est-ce que vous estimez qu'il s'agit là d'un facteur déterminant ? Est-ce que vous ne voyez pas que les défaites sont de plus en plus intériorisées par les peuples arabes ?
La nouveauté, à présent, c'est que toute personne arabe dans n'importe quel pays arabe estime que même ce droit de manifester pacifiquement et de travailler, n'existait pas en Irak. Les régimes arabes sont devenus incapables de garantir le moindre brin de sécurité à leurs concitoyens ; d'où la complexité des problèmes. Les gens n'ont plus confiance en leurs gouvernants et ne croient plus que leurs régimes sont à même de les protéger. Le sentiment qui prévaut dans le monde arabe est celui qui dit que ces régimes ne défendent que leurs propres intérêts ni plus ni moins, y compris contre les populations qu'ils sont censés de défendre, et non pour défendre leur peuple contre les invasions étrangères. C'est cela le problème qui renforce la déception et le sentiment d'insécurité.
Est ce que vous ne voyez pas que l'une des raisons de cette déception réside dans l'apathie et la mollesse des forces politiques censées encadrer les masses à un moment où des forces nihilistes et radicales gagnent du terrain ?
Je crois que la situation politique au Maroc exige une nouvelle démarche qui diffère de toutes celles qui l'ont précédé. Cette initiative ne m'a pas été inspirée uniquement par les événements de l'Irak, mais surtout à travers l'étude minutieuse des résultats des dernières élections législatives. Je crois qu'il est impératif de nos jours d'agir dans le sens de la création d'un bloc historique. Les composantes essentielles qui ont une influence réelle sur le peuple marocain sont d'une part, la composante nationale avec toutes ses colorations, d'autre part, la composante socialiste et enfin la composante islamiste. Pourvu que ces trois forces du Bloc historique soient réunies et disposent d'un cahier des charges que dont les thèmes principaux sont l'autonomie, le militantisme et l'action au service de la Nation. Cette initiative m'a été inspirée par l'examen des résultats des élections précédentes qui n'ont donné à toutes les composantes de la Koutla que plus de 20% des voix parmi les électeurs inscrits. Donc, aucun changement n'est possible avec un tel taux. Ceci dit, d'un autre côté, l'expérience marocaine de lutte contre le colonialisme a connu l'avènement d'un bloc historique. Je considère que le Parti de l'Istiqlal qui réunissait l'élite traditionnelle avec Allal El Fassi et l'élite moderne à laquelle appartenaient Mehdi Benbarka et Abderrahim Bouabid, constituait en fait un bloc historique. Aujourd'hui, nous avons besoin d'un nouveau bloc historique.
Qu'est-ce qui vous différencie de celles que nous connaissons déjà?
Faudrait-il donc attendre que Bush accomplisse le changement au Maroc à notre place ?
Nous devons être responsable et dire aux islamistes que notre existence ainsi que la leur sont menacées. Les Américains ne tiennent compte d'aucune force et considèrent le monde comme un simple bien foncier entre leurs mains, comme nous le constatons à travers la politique adoptée à l'égard de la Syrie et de l'Iran. Sachant que nous, au Maghreb, nous ne sommes pas loin de ces pays et du danger. Le danger guette le monde entier dont en premier lieu, cet élément passif qui est le monde arabe.
Certes dans cette optique, l'Etat pourrait avoir un rôle notamment en apportant des réponses aux exigences de la conjoncture actuelle, mais mon appel s'adresse, en premier lieu, à la société civile, laquelle doit agir pour s'auto-défendre et accomplir une nouvelle charte entre toutes les forces précitées afin d'accomplir une véritable renaissance au Maroc.
Pourtant, un constat s'impose à ce niveau à savoir que chaque partie du bloc dont vous parlez connaît des problèmes internes et leur alliance est traversée par le radicalisme et les maladies infantiles de l'extrémisme. Qu'en dites vous ?
Bien, lorsque le régime de Saddam Hussein s'est effondré, qu'est-ce que nous avons trouvé, hormis une société à l'état naturel ?
En d'autres termes, les institutions qui se sont manifestées dans la lutte contre les forces d'occupation sont les mosquées avec les hommes religieux, les chiites au Sud et les sunnites au Centre. Telles sont les forces qui ont survécu. Bref, le séisme nous oblige à défendre notre sécurité nationale, identitaire et notre liberté. Cette conjoncture particulière nécessite une alliance extraordinaire, sinon c'est à l'effritement non seulement de la classe politique, mais de la société toute entière auquel nous nous heurterons.
Mais, encore faut-il que cette nouvelle coalition soit fondée sur la base de la lutte pour la démocratie, contre la dépravation, les disparités sociales et en faveur du progrès et du développement.


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