La capitale marocaine abrite mardi 20 mai les travaux de la cinquième réunion de l'Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats, structure diplomatique lancée en septembre 2024 à l'occasion de la Semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies. Organisée conjointement par le Maroc et les Pays-Bas, cette session de haut niveau se déroule sous le thème : «Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons tirées, réussites et perspectives». Plus d'une cinquantaine de délégations étatiques et d'organisations internationales prennent part à cette concertation, qui se propose de revisiter avec méthode les efforts entrepris pour rapprocher la partie israélienne et palestinienne d'une issue négociée. Il s'agit non seulement de faire le point sur les avancées réalisées, mais aussi d'en extraire des enseignements propres à nourrir une démarche progressive, articulée autour d'un calendrier déterminé et assortie de mesures tangibles. Trois séances thématiques structurent les échanges : la première, consacrée aux répercussions des efforts de paix sur la stabilité du Proche-Orient ; la deuxième, à l'appui aux structures de gouvernance palestiniennes ; et la troisième, aux ressorts économiques susceptibles de soutenir une paix durable dans la région. Un socle de recommandations pour les prochaines échéances diplomatiques À l'issue des travaux, un corpus de recommandations politiques devra être formalisé. Il s'agira d'étayer les démarches diplomatiques existantes et de réunir les conditions concrètes les plus favorables à l'émergence d'une solution équitable et pérenne. L'objectif affiché demeure la constitution d'un socle opérationnel de projets, de programmes et de réalisations susceptibles de donner consistance à la vision d'un Etat palestinien souverain, viable et coexistant pacifiquement avec l'Etat d'Israël. Les conclusions de cette rencontre alimenteront directement la Conférence de haut niveau pour la solution à Deux Etats, prévue en juin 2025 au siège de l'Organisation des Nations unies (ONU) à New York. Cette cinquième réunion prolonge les travaux engagés à Riyad, Bruxelles, Oslo et au Caire. Elle incarne, selon les organisateurs, «une volonté partagée de traduire les engagements diplomatiques en mécanismes concrets, à l'abri des effets d'annonce et des faux-semblants».