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Des cursus à compléter
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 05 - 2003

De formation de base polyvalente, maîtrisant les techniques relatives aux grandes spécialités et ouvert aux technologies de pointe, l'ingénieur est bien outillé pour affronter les réalités de l'entreprise. Toutefois, de l'aveu de certains ingénieurs, des lacunes restent à combler.
L'organisation des études dispensées par les différentes écoles d'ingénieurs au Maroc, comme initialement défini, est conçue pour former des ingénieurs ayant une formation de base polyvalente, maîtrisant les techniques relatives aux grandes spécialités et ouvert aux technologies de pointe. Objectif largement atteint par les différentes écoles. Ainsi, doté d'un esprit de synthèse en perpétuelle évolution pour anticiper au mieux les mutations technologiques et les besoins nouveaux du milieu industriel et économique, l'ingénieur est d'une polyvalence rare. Sa force d'adaptation le rend opérationnel quel que soit le métier où il officie. Il faut dire qu'il est outillé pour. Toutefois, de l'aveu de certains ingénieurs, des lacunes restent à combler. En tête, les problèmes de communication propres, généralement, à l'ingénieur ayant suivi son cursus au Maroc.
«Il est triste de constater que les écoles d'ingénieurs au Maroc sont des fabriques de techniciens très qualifiés mais qui restent académiquement introvertis», avoue amèrement un ingénieur de l'Ecole Hassania des ingénieurs opérants dans la Finance. Pour lui, les raisons de ce tempérament sont à rechercher du côté de l'importance accordée au savoir empirique au détriment de la pédagogie de transmission de ce savoir. Pour preuve, un parallèle est établi entre deux ingénieurs marocains, l'un ayant un cursus national, l'autre en France. L'école française, si elle accorde la priorité au savoir encyclopédique, outille ses lauréats de techniques de communication leur donnant la capacité de prendre la parole, de s'exprimer en public, d'aller à l'essentiel…sans complexes. «Vous n'avez qu'à observer les prestations des jeunes ministres Adil Douiri et Karim Ghallab pour vous en rendre compte» précise notre interlocuteur tout en rappelant, non sans ironie, le tristement célèbre ex-ministre de l'Equipement et des Travaux publics Bouammer Taghouane !
Hormis la problématique communicationnelle, véritable talon d'Achille de la formation d'un ingénieur au Maroc, le peu d'ouverture sur l'environnement via le développement d'une culture générale est décrié. Le peu de place laissée aux disciplines des sciences humaines n'est pas de nature à doter les ingénieurs d'éléments d'ouverture d'ordre culturel autre que la technicité propre aux métiers. En dépit d'une nouvelle vision adoptée à partir des années 1980, les modèles de formation n'intègrent toujours pas lesdits éléments d'ouverture indispensables pour nos sociétés conquises par la communication. «Il est certain que nous apprenons parfaitement à apprendre, mais reste à développer des capacités de pédagogie de nature à permettre la transmissibilité de ce savoir-acquis» laisse entendre un ingénieur de l'EMI.
Ainsi, une réadaptation s'impose en vue de diminuer les déperditions et de susciter l'émulation entre les différentes disciplines dispensées. Les écoles d'ingénieurs sont de véritables pépinières où «la crème de la crème» de l'élite y transite. Le passage par les Classes préparatoires de mathématiques supérieures et spéciales forge certainement des cerveaux rationnels, bien cartésiens. Toutefois, la dimension humaine n'est pas à occulter. Les responsables de formation sont assez conscients de cet aspect. Après avoir satisfait les besoins sectoriels, ils doivent actuellement s'adapter à des nécessités de polyvalence et de flexibilité dues à une société en pleine mutation.
Des approches nouvelles sont à tester. Une grande adaptabilité et ouverture sur le monde du travail ou plus spécifiquement celui de la recherche est à mener. Le rôle moteur de l'ingénieur dans tout processus de développement économique, social et technologique doit être en permanence l'objet d'évaluation, de réajustement et de revalorisation. Examiner d'une manière rétrospective le processus de formation des ingénieurs au Maroc est donc une nécessité. Par ailleurs, et partant du principe que tout investissement rationnel dans les formations d'ingénieurs doit contribuer à l'innovation, à la créativité et à l'amélioration de la productivité d'une manière générale, la place du système de formation des ingénieurs dans le processus de développement au Maroc, en le réorientant notamment plus vers le privé, mérite une attention particulière.


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