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Abou Hafs, le manipulateur
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 05 - 2003

Abou Hafs est l'un de ces pontifes du benladisme au Maroc. Prenant exemple sur le milliardaire saoudien, il a fait de la terreur, au nom de l'islam, la base de ses discours qui chauffaient à blanc une jeunesse désenchantée. Retour sur un jeune cheikh enturbanné.
L'islamisme est-il la maladie infantile de l'islam comme le léninisme l'avait été du communisme ? La dérive de la religion la plus tolérante a basculé vers des dérives activistes sanglantes.
Doit-on cette tragédie à l'instituteur égyptien Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, assassiné en 1949 par Nasser ? A des idéologues comme Sayed Qotb, également égyptien, exécuté en 1966 ? Aux missionnaires du Tabligh ("propagation de la foi musulmane"), né en Inde, actif dans tout l'Extrême-Orient et jusqu'en Europe ? Aux prêcheurs révolutionnaires infiltrés dans le bazar de Téhéran ? En tout cas, les nouveaux adeptes de l'islamisme hétéroclite qui a remplacé l'Islam propagent une idéologie haineuse. Car de la religion islamique, ils ne tiennent que ce qui sert les intérêts de ses détracteurs. Abou Hafs fait partie de ces nouveaux pontifes d'un faux jihad. Un Ben Laden à la marocaine.
Né à Fès il y a plus de 28 ans, Mohamed Abdelwahab Rafiki, alias Abou Hafs, deviendra une figure emblématique de la salafia jihadia en l'espace de quelques mois seulement. Ses études primaires et secondaires, il les a effectuées à sa ville natale, jusqu'à ce qu'il soit arrivé à la faculté des sciences qu'il quittera au bout d'une année. Cap vers le pays des Lieux Saints pour rentrer ensuite au pays après avoir eu une licence à l'université des études islamiques de Médine. C'était à l'époque, très récente, où l'islam s'est transformé en islamisme. Après avoir acquis, un diplôme d'études supérieures dans la même branche à l'université Sidi Mohamed Ben Abdallah de Fès, il intègre une association locale du nom de «Al Fath». Une filiale du groupuscule radical Ahl sunna wal Jamaâ. Abou Hafs, avait particulièrement sévi en s'autoproclamant prédicateur et imam dans une mosquée d'un quartier populaire de Fès. Il avait même chassé l'imam officiel désigné par le ministère des Affaires islamiques, pour conduire la prière et assurer le prêche dans ladite mosquée. Pour avoir agressé ledit imam, il avait écopé, en juillet 2002, de trois mois de prison et d'une amende, devant la cour d'appel de Fès.
C'est donc un récidiviste en matière d'usurpation de l'identité de prédicateur, connu aussi pour ses diatribes enflammées et haineuses avec lesquelles il galvanisait ses disciples. Il renie tout. La démocratie, les partis politiques, les institutions constitutionnelles, l'éducation nationale et tous les fondements de la nation marocaine, pourtant enracinés dans l'histoire. Pour les « cheikhs » genre Abou Hafs, les procédures de l'éducation se résument à une lapidation ou à un lynchage en public pour donner l'exemple. Pas de repères, ni de références et encore moins de points d'ancrage. Son discours revanchard est en totale conformité avec ce qui fonde même l'idéologie haineuse de la nébuleuse intégriste au Maroc. Pour lui, le jihad ne répond qu'à la notion que lui a collé Ben Laden. Abou Hafs s'était même félicité des attentats du 11 septembre 2001.
À cause de ce garçon et de ses semblables, le viol du cours naturel de l'histoire risque de devenir le malheur de la nation marocaine. Des jeunes d'une vingtaine d'années à peine alphabétisés qui s'octroient le rôle d'éducateurs et d'initiateurs, alors qu'ils sont encore en phase de découverte de l'ABC de la vie. D'où la gravité du danger. Même s'ils ne sont pas nombreux, leur nuisance est affreusement démesurée par rapport à leur présence. Quelques pommes pourries arrivent toujours à gâcher toute la récolte.


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