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Maba3d-corona : La réforme du système de santé fait l'unanimité
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 05 - 2020


Il a toujours constitué l'une des priorités du RNI
Le système de santé devrait être totalement restructuré. Son organisation ainsi que ses filières doivent être révisées. La motivation du personnel médical, le renforcement de la gouvernance et du budget national doivent constituer des priorités.
La santé est un chantier qui occupe une place importante dans la réflexion menée par le Rassemblement national des indépendants (RNI). La plateforme Maba3d-corona n'a pas dérogé à la règle. Dans ce sens, après l'économie et les modalités susceptibles de la redresser durant la période post-Covid, l'épineuse question de la santé a été l'un des soucis majeurs des 1.400 contributions reçues sur ladite plateforme interactive. Cette thématique a enregistré l'un des taux de participation les plus élevés sur la plateforme et la majorité des avis a souligné l'urgence d'une réforme profonde du système de santé et l'a identifiée comme l'une des premières priorités du nouveau modèle de développement du Maroc d'après-Covid.
Selon l'une des participantes, «le système de santé devrait être totalement restructuré.
Son organisation ainsi que ses filières doivent être révisées. La motivation du personnel médical, le renforcement de la gouvernance et du budget national doivent constituer des priorités». Et pour cause ! La santé a été le premier secteur mis à l'épreuve durant cette phase de pandémie.
En pointant du doigt les lacunes et les travers de notre système de santé, certains contributeurs insistent sur le manque de moyens humains, d'équipements, de services d'entretien, etc.
Pour les contributeurs à la plateforme, «le secteur de la santé souffre d'un énorme manque d'infrastructures. De même, en milieu urbain, les hôpitaux universitaires souffrent du manque de moyens logistiques, de problèmes d'entretien et de personnel soignant. Quant au milieu rural, ses bâtiments et équipements n'ont pas été renouvelés depuis des décennies en raison du faible contrôle et de la réduction des budgets de fonctionnement».
Toutefois, force est de constater selon l'ensemble des participants que malgré le manque d'infrastructures et un sous-investissement chronique en équipements hospitaliers, le personnel de santé a montré un sens de l'engagement qui fait honneur au service public. D'ailleurs, la crise du Covid-19 a démontré la compétence des experts universitaires, du personnel médical et paramédical marocain et son capacité à faire face à toutes les crises sanitaires avec dévouement.
Pour un système de santé équitable
Selon un contributeur, «paradoxalement, la crise du Covid-19 a permis au Royaume de réaliser une prouesse qui relève du miracle : l'équité devant un système de santé performant et crédible. Dès qu'ils sont testés positifs, les patients sont tous pris en charge par le système de santé publique. Un système qu'on redécouvre performant, efficace et engagé».
Pour les participants, les Marocains doivent tous être égaux devant la maladie, d'où la nécessité de donner la priorité à une véritable généralisation de l'assurance maladie et une mise à niveau radicale du système national de santé.
Cette équité, finalement possible selon eux, doit devenir une réalité permanente. Dans ce sens, un participant demande que «chacune des douze régions du pays dispose d'un hôpital multidisciplinaire, engagé par un cahier des charges et doté de l'ensemble des équipements nécessaires pour permettre au personnel médical d'exercer ses fonctions».
D'après les contributeurs, et parce que notre système de santé national souffre de disparités territoriales importantes, avec un contraste net entre les milieux urbain et rural, il est fondamental d'instaurer une justice dans toutes les régions du Royaume en termes d'hôpitaux universitaires, d'hôpitaux régionaux, provinciaux et dispensaires. Ceux-ci recommandent un accès universel à des services de santé de qualité et gratuits. Ce principe comprend la généralisation de l'offre de soins, l'expansion géographique et le développement de centres de proximité pour les patients en zones excentrées.
Les participants rappellent que les populations amazighophones se sont toujours manifestées pour revendiquer des infrastructures sanitaires dans les régions enclavées et périphériques du monde rural tout en les dotant de matériels adéquats et suffisants. D'où la nécessité de créer un système de santé prenant en compte les spécificités régionales et réduisant les disparités géographiques en adoptant des observatoires régionaux de la santé. Ils mettent l'accent sur la nécessité de faciliter l'accès aux services de santé publique dans le monde rural en augmentant les dispensaires de villages, ainsi qu'en aménageant les infrastructures routières et en facilitant le transport dans les zones reculées.
Quel financement pour une profonde remise à niveau ?
Les contributeurs sont conscients que la restructuration du secteur de la santé nécessite d'importants financements pour doter les établissements de santé des moyens indispensables à leur bon fonctionnement.
De nombreuses propositions ont été formulées pour renflouer le financement de la santé publique. Il est ainsi conseillé de «procéder à une analyse approfondie des ressources et budgets alloués annuellement au ministère de la santé afin de corriger les éventuels points de déséquilibre et de rationaliser les dépenses».
Par ailleurs, un médecin recommande d'augmenter le budget du ministère de la santé à 12% du PIB au lieu de 5,5% actuellement.
Une participante suggère de permettre aux hôpitaux publics d'assurer leur autonomie financière en proposant des services payants. Pour elle les prestations médicales proposées aux hôpitaux ne devraient être gratuites que pour les détenteurs des cartes Ramed. Les autres patients devront s'acquitter du paiement des consultations et soins et être pris en charge par leur système de protection sociale.
L'humain au centre de la réforme
Pour les participants à la plateforme, l'accès aux soins est un droit fondamental. Or, des milliers, voire des millions de Marocains considèrent encore la consultation médicale comme un luxe et des familles entières basculent du jour au lendemain dans la précarité à cause des frais faramineux d'une lourde maladie ou d'une grande intervention chirurgicale.
Plusieurs contributeurs appellent à améliorer l'efficacité du système Ramed pour qu'il puisse couvrir les frais des médicaments et qu'il soit étendu au secteur privé. Pour eux, «le Ramed doit être amélioré et développé en couvrant les frais des médicaments pour les patients et en leur permettant d'être traités dans le secteur privé. Cela permettra de prendre en charge plus de patients et d'améliorer ainsi l'accès à la santé».
Ces derniers soulignent l'importance d'élargir la couverture médicale obligatoire à toute la population, revoir à la baisse la tarification des médicaments produits localement, lever les obstacles financiers qui freinent l'accès à des prestations de première ligne : kinésithérapie, dentisterie, psychologie, entre autres.
Dans ce sens, les participants sont convaincus que le slogan «La santé pour tous» devrait être le centre de gravité des efforts déployés. Cela signifie que tous les citoyens auront accès aux services de santé dont ils ont besoin, sans subir de pression financière. Cela comprend tous les services de santé essentiels et de qualité, de la prévention au traitement, en passant par la rééducation et les soins palliatifs. Les contributeurs insistent également sur le fait que les cliniques privées doivent jouer un rôle complémentaire et non pas alternatif à l'hôpital public.
Pour l'un d'entre eux, «le bien-être des concitoyens se mesure par la confiance qu'ils peuvent avoir dans le système de santé.
Il devient urgent de bâtir cette confiance, par la qualité des prestations, l'humanisation des espaces hospitaliers, la mise à disposition du matériel et des équipements nécessaires et par des formations adaptées de qualité».
D'un autre côté, les ressources humaines du secteur de la santé représentent la pierre angulaire dans l'amélioration de l'offre de soins et de la qualité des services fournis. Il a été préconisé de motiver le corps soignant en lui octroyant une rémunération digne et à la hauteur de l'effort fourni. Pour pallier le manque de ressources qualifiées, quelques réflexions ont porté sur la mise en place de bourses d'études pour permettre aux étudiants brillants, mais aux moyens modestes, de suivre des formations dans les métiers de la santé sous réserve de s'engager à être affectés dans leurs régions respectives, ou encore attirer les élites médicales marocaines exerçant à l'étranger pour qu'elles puissent exercer au Maroc.
Un secteur de santé en phase avec son époque
Pour les participants, il est évident qu'il faut également repenser l'organisation du système de santé, son fonctionnement et sa gouvernance, et investir davantage dans la recherche et développement pour la production des équipements, du matériel médical et des produits pharmaceutiques.
Selon eux, «le secteur doit également tirer profit de la technologie pour mettre en place un dossier médical partagé, qui centralise l'ensemble des données médicales de chaque citoyen et qui pourrait présenter plusieurs bénéfices : gérer plus efficacement des situations de crise sanitaire, alléger la charge de travail des professionnels de santé pour la coordination des soins, sécuriser les informations de santé de chaque citoyen et connaître ses antécédents médicaux».
Tandis que la proposition d'instaurer et de généraliser la médecine de famille a été soutenue par de nombreux contributeurs, qui affirment que ce système demeure le principal point d'entrée pour une réforme globale et une amélioration des services de proximité des centres de santé.
Pour ces derniers, «en créant une carte de santé intelligente, en développant les services ambulatoires, en élargissant le cercle des bénéficiaires de la couverture sanitaire, puis en augmentant le budget alloué au secteur, le Maroc réussira la mise à niveau de son système de santé. Chacun devrait avoir sa propre carte à puce de santé. Elle permettra de suivre son état de santé, des procédures et assurer un meilleur suivi du patient. La carte permettrait d'enregistrer toutes les analyses médicales que le patient a effectuées, et les diverses informations qui s'y rapportent afin que le médecin soit au courant de son état de santé».
D'autres propositions relatives aux projets d'innovation ont concerné la télémédecine et la digitalisation de certains processus opérationnels dans les hôpitaux publics, comme la prise de rendez-vous.


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