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Pression dangereuse sur Marrakech
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 05 - 2005

Et si le boom touristico-immobilier que connaît Marrakech n'était qu'un phénomène passager ? À bien des égards, l'évolution actuelle de la ville ressemble à la situation qu'a connue la Costa del Sol en Espagne au début des années 90.
La croissance de la ville de Marrakech se fait à un rythme très accéléré. Elle se développe tellement que, même ceux qui bénéficient de sa croissance commencent à paniquer car ils estiment que les choses vont trop vite. Un avis partagé par certains experts qui pensent que cette poussée économique que la ville connaît actuellement n'est peut être qu'un phénomène passager et que, une fois cette vague passée, il y aura un effondrement catastrophique de l'économie locale.
Les appréhensions de ces observateurs concernent particulièrement le tourisme et l'immobilier. Deux secteurs qui sont très liés et interdépendants dans la ville ocre.
En ce qui concerne l'immobilier, ce qui fomente les craintes des connaisseurs en la matière, tourne autour de deux aspects principaux.
D'abord, il y a la ruée effrénée de la jet-set étrangère vers Marrakech qui est actuellement la destination préférée du gotha mondial. C'est un peu ce qui s'est passé au début des années 90 à Marbella, en particulier, et à la Costa del Sol en général. En effet, cette destination avait connu une ruée sans précédent au début de cette décennie ce qui a provoqué une augmentation vertigineuse des prix de l'immobilier et une orientation des promoteurs touristiques vers la construction d'hôtels de luxe. Cela avait provoqué un déséquilibre du flux touristique vers cette région de l'Espagne ce qui avait incité les autorités à intervenir pour réorienter le secteur et recadrer la politique touristique locale afin de permettre à cette destination de continuer à attirer les masses de touristes ordinaires.
Marrakech connaît actuellement la même situation. Des hommes d'affaires, des stars et même des politiques célèbres y achètent des résidences secondaires ou s'y installent définitivement. Ils viennent de partout, Europe, Amérique, pays du Golfe et même de la République populaire de Chine. Et la demande sur le foncier augmente d'une manière démesurée qui n'obéit à aucune logique sinon celle de la spéculation et de la multiplication des intermédiaires. Selon les promoteurs de la ville, ces deux dernières années, le prix du foncier s'est multiplié par deux voire par trois dans certains quartiers de la ville. Cela s'est même répercuté sur le logement social. Ce secteur, censé faciliter l'accès aux couches sociales défavorisées, a été détourné de son objectif. En effet, les logements dits sociaux sont vendus en tant que résidence secondaire pour des cadres moyens habitant dans d'autres villes du Royaume. Cela a fait que le prix de ces appartements ait atteint jusqu'à 6000 Dhs le mètre carré dans certains quartiers de la ville.
À première vue, cet intérêt pour Marrakech et le développement du secteur de l'immobilier peuvent être considérés comme un signe de bonne santé économique. Ce qui est relativement vrai, affirment les spécialistes. Mais, il peut s'agir d'un phénomène passager qui peut disparaître, du jour au lendemain. Et, si c'est le cas, ce sera le chaos total. Les prix de l'immobilier s'effondreraient et tous les secteurs économiques liés à la présence dans la ville de la jet-set mondiale s'écrouleraient avec son départ. "Faut-il signaler qu'actuellement, tous les nouveaux projets de restaurants, par exemple, ciblent spécifiquement cette clientèle", explique, un connaisseur de la ville avant d'ajouter : "on a l'impression de transformer toute une ville en un hôtel cinq étoiles alors que tout peut basculer d'un jour à l'autre".
En effet, sur le plan touristique, les problèmes sont encore plus graves. Le plus inquiétant demeure celui relatif à la politique pratiquée par le ministère du Tourisme et qui consiste à baisser d'une manière exagérée les prix de la destination en Europe. Il faut signaler à ce propos qu'un forfait comprenant une semaine à Marrakech en plus d'un billet aller-retour en avion est vendu en France à 99 euros. Ces prix ne font que porter atteinte à l'image touristique de la ville. Car, elle devient ainsi une destination touristique qui réunit deux catégories extrêmement éloignées à savoir la jet-set et les touristes de masse. Et, en l'absence d'une vision globale et d'une stratégie unifiée pour le secteur, les deux catégories constituent des phénomènes incontrôlables.
Par ailleurs, le problème qui inquiète le plus les responsables locaux, c'est l'absence de développement parallèle des infrastructures de la ville. Ainsi, en ce qui concerne les infrastructures hospitalières, la ville manque de moyens pour faire face aux besoins des milliers de touristes qui la visitent.
Ainsi, le développement touristique et immobilier de Marrakech a besoin d'être contrôlé, réglementé et même réorienté car, telle qu'il est actuellement, il est trop fragile et peut facilement s'effondrer.


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